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Photos et Vins (Plaisir et Passion)

Du plaisir à la passion à travers le prisme de photographies, de commentaires œnologiques et autres

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...

Un florilège de mes publications sur la Bretagne qui vous donneront peut-être envie de venir la découvrir ou bien la redécouvrir.

Prenez le temps de laisser défiler les photos, sur grand écran de préférence.

Cet article sera mis à jour régulièrement.

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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Le chemin est très loin du bourg et des grand'routes.

Comme il est mal commode, on ne s'y risque pas.

Et du matin au soir les heures passent toutes

Sans qu'on voie un visage ou qu'on entende un pas.

Jean Richepin

Chemins creux autour des monts d'Arrée

Un havre de paix en dehors du temps et du monde...

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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C'était un beau spectacle au milieu des ténèbres.

La lune qui sortait de ses voiles funèbres,

Et qui glissait entre deux tours ;

L'orage qui là-bas s'avançait dans les nues ;

Le château qui voyait, de ses têtes chenues

L'éclair sillonner les contours.

Les arbres, balancés par le vent qui murmure,

Qui secouaient, la nuit, leur longue chevelure,

Avec un bruit religieux.

La cloche du hameau qui tintait l'agonie,

Et l'écho qui mêlait une sombre harmonie

Et l'écho qui mêlait une sombre harmonie

A ce concert prodigieux.

Le monde est une harpe immense ; chaque corde

Rend un son merveilleux, se cadence et s'accorde

Sous les doigts d'un musicien.

Le poète qui tient le monde en son génie,

De ce vaste concert répétant l'harmonie,

En est l'écho magicien.

Alphonse Esquiros

Coucher de soleil sous l'orage qui se lève sur les hauteurs de Commana : Finistère

Spectacle assuré pendant quelques minutes où le soleil prenait des formes surréalistes.

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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Sous ce front dont la courbe est une aurore étroite

J'ai logé l'univers rajeuni qui miroite

Et qui lave d'azur les chagrins pluvieux.

Je dirai : j'ai donné cette flamme à ces yeux,

J'ai tiré du sourire ambigu de la lune,

Des reflets de la mer, du velours de la prune

Ces deux astres naïfs ouverts sur l'infini.

Je dirai : j'ai formé cette joue et ce nid

De la bouche où l'oiseau de la voix se démène ;

C'est mon œuvre, ce monde avec sa face humaine.

Cécile Sauvage

Rocher anthropomorphe face au site du Meneham (Kerlouan) : Finistère

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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Les pieds dans l'eau, bien plus persévérant qu'habile,

Portant, pendue au col, sa boîte aux asticots,

Sous l'arche du vieux pont sombre et pleine d'échos,

Le pêcheur s'est tenu, tout le jour, immobile.

Il ne voit ni le soir qui tombe, ni la ville

Qui s'endort dans des bruits vagues et musicaux,

Ni, sur les quais, à des intervalles égaux,

Le gaz qui fait éclore une étoile débile.

Puis, quand il ne peut plus observer les plongeons

De son liège, content de trois maigres goujons,

A rentrer au logis enfin il se résigne.

Ô poètes, troublés d'un éternel émoi,

N'avez-vous pas souvent envié comme moi

Le paisible bonheur d'un pêcheur à la ligne ?

François Coppée

Le Fret, petit port sur la Presqu'île de Crozon (Finistère) situé entre Lanvéoc et l'île Longue assure des liaisons maritimes régulières vers Brest.

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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Dans l’âpre souffle des hivers,

Pareilles à des noyés hâves,

Voici venir du fond des mers,

Les tristes, les vieilles épaves.

Anatole Le Braz

Épaves de bateaux : Presqu'île de Crozon, Finistère

Auguste Tertu, charpentier au Fret puis à Rostellec en Rade de Brest, a dessiné et construit jusque dans les années 70 plus de mille bateaux, des petits et des grands, à voile et à moteur, pour la pêche et la plaisance… Les bateaux de Tertu passent, dans toute la Bretagne, pour des bateaux "pas comme les autres". Il suffit de les voir à côté des autres pour savoir d’où ils sortent. Leurs formes sont particulières et, à l’usage, ils étonnent tout le monde par leur navigabilité.

Joseph Perrin, Le Charpentier de Rostellec, 1974

 

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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♫♪ Partir ♪♫

Depuis l'enfance

Je suis toujours en partance

Je vais, je vis

Contre le cours de ma vie

Partir, partir

On a toujours un bateau dans le cœur

Un avion qui s'envole pour ailleurs

Mais on n'est pas à l'heure

Partir, partir

Même loin de quelqu'un ou de quelqu'une

Même pas pour aller chercher fortune

Oh partir sans rien dire

Julien Clerc, paroles de Jean Loup Dabadie / Merlot Le Clerc

 

Pointe du Bendy donnant sur la rade de Brest : Finistère

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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Le chemin des pleurs

Lorsque, portant sa croix, Jésus de Nazareth,

Traîné sur le Calvaire, en gravissait la côte,

Trébuchant dans sa robe écarlate, il pleurait

Sur la route pierreuse... Elle était rude et haute.

Sur la route pierreuse... Elle était rude et haute.

Cris de foule en délire et corbeaux croassant

Lui faisaient oublier sa couronne d'épines,

D'où jaillissaient, hélas ! de longs filets de sang,

Mêlant un sillon rouge à ses larmes divines.

Et de pleurs et de sang Jésus-Christ aveuglé

Tombait... lorsque, d'après une antique légende,

Une femme arracha son fin voile épinglé,

Un voile de lin pur embaumé de lavande.

Elle essuya les pleurs et le sang du martyr.

Sa douloureuse image au voile resta peinte.

La foule, sur deux rangs muets, laissa partir

La femme dont l'amour garda l'image sainte.

Et dès le second jour, sur le chemin des pleurs,

Apparut au soleil levant, dit la chronique,

Jusqu'en haut du Calvaire un long ruban de fleurs

D'un vif azur, sacrant le nom de Véronique.

André Lemoyne

Calvaire de Plougastel Daoulas (Finistère)

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Vagues frémissements des ailes sous la voûte !

Comme une clé qui luit dans un trousseau vermeil

Quand un rayon plus rouge aux doigts d'or du soleil

A clos la porte obscure au seuil de chaque église,

Quand le vitrail palpite au vol de l'heure grise,

Quand le parvis plein d'ombre éteint toutes ses voix,

Ô cathédrales, je vous vois

Semblables au navire émergeant de l'eau brune,

Et vos clochetons fins sont des mâts sous la lune ;

D'invisibles ris sont largués,

Une vigie est sur la hune,

Car immobiles, vous voguez,

Germain Nouveau

Basilique et vitraux du Folgoët

Le Folgoët est une commune du département du Finistère. Le nom vient du surnom donné à Salaün ar Foll, "le fou du bois", qui habitait le bois où se trouve actuellement la commune.

Tout près du doyenné (en face de la basilique), se trouve le monument élevé en 1902 (les deux premières photos), par souscription, à Mgr Freppel, évêque d’Angers. La statue est l’oeuvre de Monseigneur Hernot, sculpteur à Lannion.

Sources : Mairie du Folgoët

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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La fiancée du marin

A la chapelle,

Avant le jour,

Un vœu m'appelle,

Un vœu d'amour.

Il doit m'attendre ;

J'y porte encor

Un baiser tendre,

Un anneau d'or.

Don de mon père,

C'est le dernier :

Qu'il soit prospère

Au marinier !

C'est le symbole

De mon lien ;

Pour mon idole

Je n'ai plus rien.

Marceline Desbordes-Valmore

Chapelle Saint Cadou à Gouesnac'h : Finistère

À Gouesnac'h, près des rives de l'Odet, se trouve l'un des monuments sacrés les plus célèbres de la région. La chapelle de Saint-Cadou, qui date de 1578, fut l'un des centres de la vie religieuse locale. Les trois pardons qui s'y déroulent chaque année sont les marques de cet héritage.

La nuit, certains disent qu'ils entendent encore près de la chapelle les cris des lutteurs qui combattent...

L'un de ces pardons, se déroulant le 1er dimanche d'août, est dédié aux lutteurs : Saint-Cadou est traditionnellement leur patron.

Tout part d'une légende...

Cet ermite écossais, raconte la légende, voyageait à cheval dans la région par un rude hiver, en quête d'un bout de terrain pour édifier un lieu où il pourrait servir le Seigneur. Il fut fraîchement accueilli par les paysans locaux. L'un d'eux lui demanda de repasser pour les beaux jours en lui promettant que : "Si ma récolte de poires et de pommes est bonne, je vous donne le terrain nécessaire". Restant silencieux, saint Cadou s'agenouilla et récita une oraison. En un instant, le verger fut recouvert de fleurs puis de fruits qui grossirent à vue d’œil. Au bout d'une demi-heure, les fruits étaient plus nombreux que lors des plus belles récoltes. Ah oui, l'ermite eut son terrain... L'ermite partit plus tard devant l'engouement provoqué par son miracle. Mais la ferveur autour du site ne se démentit jamais. En témoignent la construction de la chapelle en 1578 et les nombreuses fêtes qui s'y déroulaient à l'époque moderne, lors desquelles des concours de lutte avaient lieu en l'honneur du saint. Celui-ci aurait dirigé une véritable armée fantôme de lutteurs lorsque le recteur de Gouesnac'h supprima le pardon vers 1865.

Les jours de forte animation de l'époque contrastent avec la quiétude qui règne aujourd'hui en ce lieu entouré de vieux arbres, rythmé par le son de la fontaine située à côté de la chapelle.

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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C’est une pauvre petite chapelle, sans croix, sans vitraux, sans clocher ; ni saints ni Vierge et pas d’autel, jamais une âme pour y prier.
Ses fidèles sont les brins d’herbe et la frileuse giroflée, qui regarde par la fenêtre et ne cesse pas de trembler.
De la route on la voit à peine, mais on la voit, et par la baie, sur l’éboulis qui fut l’autel, l’azur encor frais de son ciel.
Elle est, sous un saule pleureur, la triste amie des hirondelles. L’araignée y sort de son cœur des voiles tout mouillés de perles.
C’est une douce petite chapelle qui garde les trésors du monde : le silence, la pauvreté, l’ombre et la chasteté de l’ombre.
La porte ouverte à l’étranger. La nuit d’étoiles passe en elle ; c’est la cabane du berger.
Paul Fort


La chapelle Sainte-Barbe à Berrien : Finistère


La chapelle Sainte-Barbe a été construite en 1865 entre les villages du Squiriou et Ty Ar Grall, le long de l’ancienne voie romaine. En 1876, un habitant de la commune fait don à la paroisse d’un terrain situé à 500 mètres du bourg.
Au vu de l’éloignement de la chapelle du bourg, le recteur de l’époque donne son accord pour le démontage de la chapelle et sa reconstruction sur le terrain offert. Le 9 août 1896, la chapelle sera reconstruite entièrement au lieu-dit Le-Poullic. Le père Legrand, curé d’Huelgoat, bénira alors la cloche.
Malheureusement, le 17 juin 1955, un violent orage s’abat sur les monts d’Arrée et la foudre vient, à deux reprises, frapper la toiture de la chapelle. Le comble pour une chapelle dédiée à Sainte-Barbe, sainte patronne des pompiers, le feu détruit une grande partie du monument.
Sources : Ouest-France
Aujourd’hui, la chapelle est restée dans son jus et les mauvaises herbes poussent sur ses murs et détruisent certaines parties de l’architecture de pierre. Une rosace en forme de Triskell est tombée, il y a quelque temps, faisant prendre un risque réel d’éboulement et mettant en péril les éventuels visiteurs. L’intérieur de la chapelle est d’ailleurs interdit au public.

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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L'aurore s'allume ;

L'ombre épaisse fuit ;

Le rêve et la brume

Vont où va la nuit ;

Paupières et roses

S'ouvrent demi-closes ;

Du réveil des choses

On entend le bruit.

Victor Hugo

Émetteur de Roc'h Trédudon : Monts d'Arrée : Plounéour Ménez (29)

Cinquante neuf ans après sa naissance en 1961, le pylône trône toujours fièrement en plein cœur des Monts d'Arrée.
Les deux autres émetteurs de TDF en Bretagne sont situés à Saint-Pern, en Ille-et-Vilaine, et à Moustoir-Ac, dans le Morbihan.
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Hier, j'ai surpris l'aurore à son premier éveil,

Quand le nid est muet encore sur la branche.

Là-haut, le sombre azur. Plus bas, la brume blanche.

Enfin, à l'horizon, un flamboiement vermeil.

François Coppée

Photos prises du sommet de la Montagne St Michel au petit matin (couleurs naturelles sans filtre, sans retouche)

Au fond, l'émetteur de Roc'h Trédudon (Monts d'Arrée : Finistère)

Rappel historique

Dans la nuit du 13 au 14 février 1974, à 1 h 10, le gardien du centre émissions de l'ORTF au Roc'h Trédudon, au carrefour des communes de Plounéour-Ménez, La Feuillée et Commana (Finistère), est réveillé en sursaut par deux déflagrations. Il se précipite vers la fenêtre et voit le pylône à terre. Celui-ci supporte notamment les antennes des émetteurs des première et deuxième chaînes de télévision et les émetteurs radio. Jamais revendiqué, cet attentat coûtera la vie au chef-adjoint du centre, victime d'une crise cardiaque en découvrant l'ampleur des dégâts. L'attentat privera un million de téléspectateurs bretons de télé pendant plusieurs semaines... entraînant un joyeux "baby-boom" sur la région.

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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Au paysage que révèle

Le matinal rayon du jour,

La brume, gaze du contour,

Ajoute une grâce nouvelle :

La rêverie est, pour l'esprit,

Cette vapeur qui rend plus belle

La pensée et qui l'accomplit.

Henri-Frédéric Amiel

Lever de soleil sur la brume au pied de la Montagne Saint-Michel (Monts d'Arrée : Finistère)

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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On les voit s'en venir en bandes,

À la prime aube, tout le long,

Le long des palus et des landes,

Glissant de-ci, de-là, selon

Leur humeur folâtre et changeante.

Et tout bleus dans le matin blond.

J'ai peur pour vous, j'ai peur pour eux !

Charles Le Goffic

Korrigans dans le village de La Feuillée : Monts d'Arrée, Finistère

Ce n'est pas une légende croyez-moi, j'ai pu les photographier...

Au moment de l'année où la lune est haute et pleine, des korrigans venant de tous les horizons dansent une gavotte autour d'un menhir dans la lande. Si un jour vous vous aventurez sur les chemins autour des Monts d'Arrée et que vous entendez une musique entraînante, soyez discrets, à moins que vous ne soyez capables de danser toute la nuit avec eux, sinon, les korrigans pourraient vous transformer en pierre.

Ian Harwood et le collectif Feuill’Artin(e)s ont procédé à une installation de korrigans à travers le bourg de La Feuillée en juillet et en août 2020. Une belle initiative, une agréable découverte. Je ne suis pas resté de marbre...

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Qui réveille, qui réveille la planète endormie ?
Qui réveille, qui réveille la planète endormie ?


Elle me disait amour, et j'entendais la guerre
Elle parlait de la Seine, je pensais à mon père
On a croisé un groupe, l'un d'eux portait une croix
Et les larmes goutte à goutte lui entamaient les doigts, les doigts.


Au détour d'une rue, y avait un champ de blé
Au milieu des épis, des bombes sont tombées
Venues du même ciel qu'à Cuba ou Paris
De ces mêmes soleils qui fait naître la vie, la vie.


Qui réveille, qui réveille la planète endormie ?
Yves Simon


Quelques uns des poilus dessinés en 2018 par Guy Denning à La Feuillée, Finistère


Guy Denning est un artiste de street art internationalement reconnu. Mais pour ce Britannique d’origine, le centenaire de l’armistice devait être commémoré dans sa commune d’adoption, à La Feuillée, avec un projet titanesque : redonner vie, visuellement, aux 112 soldats inscrits au monument aux morts.
Pour ce pacifiste convaincu, il était primordial de marquer le centenaire de la guerre 14-18. "Nous étions à la commémoration du 11 novembre 2017 de La Feuillée, raconte sa femme et manager, Colleen Denning, et nous avons commencé à compter les soldats sur le monument aux morts. J’ai dit à Guy : tu te rends compte, c’est inimaginable, 112 morts dans un si petit village ! "
Ces 112 soldats morts à la guerre, cette génération perdue, l’artiste de street art décide de leur redonner une place. Au sens littéral du terme, il se lance dans un projet fou : réaliser la silhouette à taille humaine de chacun d’entre eux, au fusain et sur du papier kraft, pour les coller tout autour du monument aux morts, sur la place du bourg. "Je voulais montrer physiquement la place qu’auraient prise tous ces hommes s’ils étaient revenus, les représenter de manière visuelle, qu’il ne soit pas seulement une liste de chiffre ou de noms. "
Sources : Le Poher : l'Hebdo du Centre Bretagne.

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Le lendemain, le circuit de l'Abbaye du Relec nous attend sur le même versant de montagne que la veille. Le sentier qui longe l'étang où nichent col-verts, poules d'eau, et autres hérons cendrés nous amène dans un véritable décor de cinéma, tout au long de cette allée bordée de chênes, de hêtres et d'érables sycomores aux dimensions impressionnantes. Au moment où Marie se retourne, l'air étonné, après que je me fus arrêté quelques instants, j'ai envie de crier: "Coupez ! On garde !..." L'arrière-plan, la lumière, tout est bon.

Extrait de "La Pierre Bleue" : François Bernas, Editions Sol Air

François Bernas vit et écrit en Bretagne à Commana

Un immense plaisir d'avoir pu échanger quelques instants avec lui cet été. Merci aussi pour son accord pour la parution de cet extrait.

 

Étang derrière l'Abbaye du Relec, Monts d'Arrée : Finistère

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Loin

Rien derrière moi et rien devant

Dans le vide où je descends

Quelques vifs courants d'air

Vont autour de moi

Cruels et froids

Ce sont des portes mal fermées

Sur des souvenirs encore inoubliés

Le monde comme une pendule s'est arrêté.

Pierre Reverdy

 

Abbaye du Relec et vitraux : Monts d'Arrée : Finistère

Fondée en 1132, l’Abbaye du Relec est composée d’une grande église romane, de vestiges du cloître, d’étangs, d’une chaussée bordée de grands arbres, d’une fontaine monumentale et de prairies entourées de douves.

Au 12ème siècle, l’abbaye s’implante au milieu de terres "sauvages" : des landes, de l’eau et des bois. Sans bousculer l’ordre naturel, l’abbaye se fond dans le paysage, apprivoisant les pentes ingrates du terrain. Après un temps de prospérité, non dénué de drames, elle connaît un lent déclin, puis c’est la fin d’un monde avant la renaissance, en partie grâce à la vivacité d’un territoire, du village et de ses habitants.

Sources : chemins du Patrimoine en Finistère

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Sublime apothéose offerte au devenir

Sans perdre le triomphe entier de sa corolle,

Me voici grandiose au seuil de l’avenir

Car je vais m’effeuiller avec une parole.

Saint-Paul Roux (mars 1885)

Dans le potager de l'Abbaye du Relec (Finistère), j'ai pu saisir quelques Astéracées, une famille de plantes cultivées partout à travers le monde.

Les Astéracées constituent la famille la plus vaste des plantes dicotylédones : cette famille comporte plus de 1600 genres et 23 500 espèces du monde entier, dont plus de 500 en France.

Les Astéracées sont également appelées Composées, car ce que l’on qualifie habituellement de fleur chez ces espèces (marguerite, camomille, centaurée, pissenlit, gerbera, artichaut…), est en réalité un capitule composé de nombreuses fleurs, plus petites, pouvant aller jusqu’à un millier dans un capitule de tournesol. Les fleurs des capitules peuvent être ligulées (pissenlit, chicorée, endive), tubuleuses (bleuet, centaurée), voire les deux (chrysanthème, dahlia, zinnia).

La famille des Astéracées est la plus importante pour le nombre de plantes à valeur santé, en raison de sa richesse en espèces et du grand nombre de substances chimiques qu’elle peut produire.

Sources : Université de Bordeaux

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Aux regards de l'amour que la nature est belle !

Ces chaumières, ces bois font palpiter mon cœur :

Ici, seule avec toi... chaque objet me révèle

Un asile pour le bonheur.

Regarde, sous nos pieds la cité se déroule ;

De ses plaisirs bruyants, non, tu n'es plus jaloux ;

Parmi ses habitants qui se pressent en foule

Est-il un seul mortel plus fortuné que nous ?

Partage ce bonheur que mon âme préfère :

Ne cherche plus des biens qui ne font qu'éblouir ;

Dans un monde pervers, dis-moi, qu'irais-tu faire ?

On t'apprendrait à me trahir.

Louise Colet

Maison Cornec à Saint-Rivoal, Monts d'Arrée, Finistère

C'est une maison à apoteiz, construite en 1702 par Yvon Cornec et sa femme Anne Broustal, conservée dans son état d’origine.

Maisons à avancée, dites "apoteiz" en breton. Ces maisons sont spécifiques car on ne les trouve que dans la partie Nord Ouest de la Bretagne, plus particulièrement dans le Léon, le Sud de la Cornouaille et l’Ouest du Trégor. Ces types d’habitations témoignent de l’évolution distinctive du bâti en Bretagne qui a lieu à partir du début du XVIIème siècle et qui ne concerne que les logis sans cohabitation avec les animaux. Dans le Trégor et le Léon, les avancées sont occupées par la table et les bancs afin de bénéficier d’une meilleure source de lumière, tandis qu’en Cornouaille elles sont majoritairement utilisées pour ranger le mobilier. Ces avancées peuvent également accueillir un escalier de distribution extérieur. Ce phénomène est observable presque essentiellement dans la région des monts d’Arrée. Ces maisons n’étaient pas réservées qu’à une certaine catégorie sociale mais à toute la population rurale hormis les nobles. Cependant, la différence sociale des commanditaires reste visible dans la morphologie de ces habitats. En effet, les plus aisés comme les marchands, paysans ou prêtres pouvaient se faire construire de grandes maisons à étage, tandis que les plus pauvres ruraux possédaient le plus fréquemment des maisons plus petites et sans étages.

Source : Christel Douard, Les maisons à avancée en Bretagne entre 1600 et 1900 : essai de chronologie pour un type emblématique, In Situ Revue des patrimoines, mars 2007

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Sans qu'il t'en coûte rien, Lucy,

Que l'humble dépense d'un geste,

Veux-tu dans ta demeure agreste

Couler des jours francs de souci ?

Chaque matin, à la seconde

Où le soleil, tel un marchand,

Ouvre au bout de ton petit champ

La grande boutique du monde,

Lève-toi d'un bond comme lui,

Sur les siens mesurant tes sommes :

La caille appelle dans les chaumes

Où traîne encore un peu de nuit.

Et pousse aussitôt tes persiennes

Bravement. Geste essentiel !

Lui court déjà les champs du ciel :

Règle tes veilles sur les siennes

Et, quand sur les monts violets

La première étoile tremblote,

Tandis qu'il boucle sa roulotte,

Comme lui ferme tes volets.

Charles Le Goffic

L'ancienne ferme dite "maison Cornec" (1702) à Saint-Rivoal : Finistère

Yvon Cornec était un tenancier qui dépendait d´un petit seigneur lui même inféodé à l´abbaye cistercienne du Relec en Plounéour-Ménez. L´étage de la maison aurait occasionnellement servi de logement aux cisterciens propriétaires, lors de leurs passages. On peut aussi voir trois fours à pain du 19ème siècle, dont un, probablement le plus ancien, à usage collectif, restauré en 1870 (date portée sur l´entrée du four).Deux fours sont couverts de mottes de terre, un four est couvert d´ardoise. L´ensemble des bâtiments, racheté en 1968 par le département du Finistère puis restauré par le Parc naturel régional d'Armorique, est ouvert au public depuis 1969 comme un des sites de l'Ecomusée des Monts d´Arrée.

Sources : Patrimoine.bzh

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La porte encor fermée et les fenêtres closes,

À peine la maison sort des taillis couverts.

Un paysage exquis borne cet univers

Où l'on rêve, oublieux des effets et des causes.

Le gai matin, qui rit dans la fraîcheur des choses,

Aussitôt réveillé, frappe aux contrevents verts.

Les automnes cléments et les tièdes hivers

Y mêlent le parfum des blancs myrtes aux roses.

C'est là qu'il faudrait vivre au temps du mois de mai.

Heureux du grand soleil, le cœur bon d'être aimé,

Causant à deux durant les jours pleins de lumière.

Aucun art n'embellit la petite maison,

Rien n'en trouble la paix c'est presque une chaumière,

Et la vieille romance avait pourtant raison.

Albert Mérat

Kercanic, Nevez : Finistère

Ce village de chaumières, très fleuri date du 15ème siècle. Il est représentatif de l’habitat traditionnel de la région.

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Les nuages traînant leurs blocs

Autour du soleil qui les troue,

On voit reflamboyer la roue

Du moulin bâti dans les rocs.

Et la chose monstre qui tourne

Noire, en son clair rutilement,

Bat des mousses de diamant

Dans la ruelle où l'eau s'enfourne.

Maurice Rollinat

Moulin à marées du Hénan, Nevez : Finistère

Sur le site du Hénan, au bord de l’Aven et le long du GR 34
Le moulin date du XVème siècle et appartenait à la Seigneurie du Hénan.
Il fonctionne grâce au flux et au reflux de la rivière soumise aux marées et constitue un monument historique de toute beauté. Les pierres de taille sont imposantes et proviennent de la carrière de Kerochet situé à 1 km plus bas sur la rivière. La toiture est originale : c’est un toit à quatre pans avec une cassure qui indique qu’à l’origine la toiture était en chaume.
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On venait de sortir de l'église ; ici, là,

Les hommes se groupaient, lents, les mains dans les poches ;

Entrant au cimetière, aux derniers sons des cloches,

Les femmes rabattaient leur grand capuchon plat.

Maurice Rollinat

Hopital-Camfrout (Finistère)

L’église paroissiale Notre-Dame de Bonne-Nouvelle aurait été construite au 16ème siècle à l’emplacement d’un prieuré établi par les moines de Landévennec au 11ème siècle. Située en bord de rivière, en limite de grève, elle était entourée d’un cimetière jusqu’en 1884.

Selon André Mussat "Le chantier venu édifier la façade de Rumengol mena parallèlement la construction tout à fait similaire de l’église voisine de l’Hôpital-Camfrout". La façade ouest de l’église de l’Hôpital-Camfrout présente en effet de grande similitude avec celle de Notre-Dame de Rumengol au Faou.

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S'unir pour épurer son être

Comme deux vitraux d'or en une même abside

Croisent leurs feux différemment lucides

Et se pénètrent !

Émile Verhaeren

Vitraux de l'église Notre-Dame de Bonne-Nouvelle de L'Hopital-Camfrout (Finistère)
Ces vitraux ont été réalisés par Auguste Talbouret (Crucifixion : 1955/56) et l’atelier Le Bihan de Quimper (1965-1967).

 

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Ô mer ! Sinistre mer ! N’as-tu donc pas assez

Enfoui de trésors sous ton onde entassés,

Dévoré de pâles victimes ?

Que te faut-il encore ? Que demandent tes cris ?

Faut-il que dans ton sein roulent plus de débris

Que de vagues sur tes abîmes ?

Joseph Autran

île de Raguénez (Névez : Finistère)

Les naufragés de l’île d’Yeu de 1917

Le 28 janvier 1917. Cette tragédie avait fait onze victimes, parmi lesquelles cinq marins de l'Ymer, navire de commerce norvégien coulé par un sous-marin allemand quelques jours plus tôt, et six sauveteurs islais. Découverts par Jean-Marie Marrec, exploitant agricole de l'île de Raguénez, qui portera sur son dos les rescapés à bout de forces jusqu'à sa maison, les corps des Vendéens sont rapatriés à l'île d'Yeu et les cinq marins du bateau norvégien enterrés au cimetière de Névez. Parmi eux, un cuisinier hollandais à l'identité restée inconnue pendant cent ans, jusqu'à ce que, il y a quelques semaines, deux élues de la commune, Marylène Croguennec-Marrec et Maryvonne Jaffrézou, retrouvent son nom.

Le 28 janvier 2017, la commémoration du centenaire du naufrage a eu lieu à Raguénez où les familles de l’île d’Yeu ont déposé une stèle pour remercier la famille de Jean-Marie Marrec et les habitants de Raguénez et des villages voisins. La mairie de Névez a posé une stèle voisine à la mémoire de tous les péris en mer de Névez.

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Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie. L'ampleur du ciel, l'architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans jamais les lasser. Les formes élancées des navires, au gréement compliqué, auxquels la houle imprime des oscillations harmonieuses, servent à entretenir dans l'âme le goût du rythme et de la beauté. Et puis, surtout, il y a une sorte de plaisir mystérieux et aristocratique pour celui qui n'a plus ni curiosité ni ambition, à contempler, couché dans le belvédère ou accoudé sur le môle, tous ces mouvements de ceux qui partent et de ceux qui reviennent, de ceux qui ont encore la force de vouloir, le désir de voyager ou de s'enrichir.

Charles Baudelaire

Phare de l’île Vierge (Plouguerneau : Finistère)

Le premier phare

A Plouguerneau, le phare de l’île Vierge est un précieux repère pour les marins. L’île Vierge, située à 1,5 km de la côte, accueille en fait deux phares. Le premier phare construit en 1845, haut de 33 mètres, avait une portée de 18 miles, ce qui est nettement insuffisant compte tenu du grand nombre de récifs présents le long de notre littoral et du danger qu’ils représentent. Actuellement en travaux pour être transformé en gîte.

Le deuxième phare

Un second phare sera donc érigé, à partir de 1897. Le nouveau phare, d’une portée de 27 miles, est allumé en 1902. Ce phare, entièrement construit en pierre de taille, est le plus haut d’Europe (et même le plus haut du monde) avec ses 82,50 mètres.La dernière relève de gardiens a eu lieu le vendredi 29 octobre 2010, après quoi le phare est devenu totalement automatisé. Il est télé-opéré depuis le phare du Créac’h sur l’île d’Ouessant.

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Parmi les noirs brisants où le flot tourbillonne,

Le phare vers la nue élève sa colonne.

Pilier de blocs massifs qu'unit un dur ciment,

Il surgit, solitaire, ainsi qu'un monument.

Des vagues, à ses pieds, la fureur se déchaîne :

On dirait que la mer assiège de sa haine

Cette tour qui, montrant le péril aux vaisseaux,

La frustre d'un butin convoité par ses eaux.

Le soir vient, l'horizon s'efface dans la brume :

Sur la tour, aussitôt, le fanal se rallume ;

Avant même qu'au ciel une étoile ait relui,

Un astre éclaire l'onde,- et cet astre, c'est lui !...

Foyer de vifs rayons dont la lueur éclate,

Il enflamme les airs d'une teinte écarlate ;

Et, sur l'Océan noir son reflet projeté

Semble un chemin de feu par la houle agité.

Joseph Autran

Phare de l'île Vierge : Plouguerneau (Finistère)

Cette robuste tour de granit de Kersanton est tapissée de 12 500 plaques d’opaline, et pas moins de 365 marches à gravir pour une belle récompense : un panorama exceptionnel sur les Abers.

Il y a au total 397 marches : 5 marches en granit, à l'extérieur du phare, pour accéder à la porte d’entrée, 360 marches suspendues en pierre de taille, toutes uniques et faites sur-mesure, pour monter au sommet de la tour cylindrique et enfin, 32 marches en fer pour atteindre la lanterne.

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Du golfe de Biscaye aux passes de la Manche,

Le grand Océan sombre est dans sa fureur blanche ;

Il ne reconnaît pas les navires errants.

Ceux que nous attendons nous arrivent peut-être,

Et pas un astre au ciel ne daigne reparaître :

Tout le ciel est peuplé d'astres indifférents.

Mais de riches lueurs, vertes, rouges et bleues,

Apparaissent en mer, jusqu'à neuf et dix lieues,

Au marin dans la houle et dans la nuit perdu.

D'où vient-elle si tard, cette clarté bénie ?

Est-ce un regard puissant de quelque bon génie ?

Non. Du bord de l'abîme un homme a répondu.

Quand le ciel éteindra ses étoiles avares,

Pour éclairer l'espoir l'homme a planté des phares

Sur les rocs, les écueils, la pointe des îlots ;

Dès que meurt le soleil, la côte illuminée

Déploie avec lenteur une large traînée

De sa lumière ardente à l'horizon des flots.

Si le ciel est peuplé d'étoiles inutiles,

À Noirmoutiers, Pemmarch ; à Barfleur, aux Sept-Iles ;

À l'avant de la terre, aux roches d'Ouessant ;

Aux dunes de Saintonge, aux deux caps de la Hève,

Partout, à la même heure, une flamme se lève

Et jette dans la nuit un jour éblouissant.

André Lemoyne

Du haut du phare de l'île Vierge à Plouguerneau : Finistère

En haut des escaliers, une belle récompense s’offre à nous : un panorama exceptionnel sur les Abers et la côte des naufrageurs, de l’île de Batz à l’île d’Ouessant.

La lanterne à échelons du phare projette un feu blanc à éclat sur 52 kilomètres (27 miles) qui clignote toutes les 5 secondes.

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Est-ce la main de Dieu,
Est-ce la main de Diable
Qui a tissé le ciel
De ce beau matin-là ,
Lui plantant dans le cœur
Un morceau de soleil
Qui se brise sur l'eau
En mille éclats vermeils ?


Est-ce la main de Dieu,
Est-ce la main du Diable
Qui a mis sur la mer
Cet étrange voilier
Qui, pareil au serpent,
Semble se déplier,
Noir et blanc, sur l'eau bleue
Que le vent fait danser ?


Est-ce Dieu, est-ce Diable
Ou les deux à la fois
Qui, un jour, s'unissant,
Ont fait ce matin-là ?
Est-ce l'un, est-ce l'autre ?
Vraiment, je ne sais pas
Mais, pour tant de beauté,
Merci, et chapeau bas.
♫♪   Barbara    ♫♪


Autour de la plage de Kreac'h an Avel à Plouguerneau : Finistère

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Sous la mer d'Iroise

J'ai fait naufrage

Une nuit

Et tout l'hiver

Les pécheurs d'épaves

Ont cherché

Sans me trouver,

La mer

M'avait gardé.

♫♪ Jean Michel CARADEC ♪♫

Photos prises à la pointe de Corsen (Plouarzel : Finistère)

Un site incontournable pour la beauté du point de vue sur l’archipel de Molène et l’île d’Ouessant.
C’est la pointe la plus occidentale de la France métropolitaine en dehors des îles du Ponant. Elle délimite théoriquement la Manche de l’Océan Atlantique.
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Au fond d'une chapelle il nous reste une croix !
Une croix ! et l'oubli, la nuit et le silence !
Écoutez ! c'est le vent, c'est l'Océan immense ;
C'est un pêcheur qui chante au bord du grand chemin.
Et de tant de beauté, de gloire et d'espérance,
De tant d'accords si doux d'un instrument divin,
Pas un faible soupir, pas un écho lointain !
Alfred de Musset


La chapelle de Locmeven : commune de Ploumoguer (Finistère)


Complètement isolée, presque en bordure du rivage, cette jolie petite chapelle doit, selon la légende, son existence à un naufrage qui aurait eu lieu en face au XIe siècle. Les marins d'un navire anglais ou irlandais auraient miraculeusement pu gagner la crique voisine malgré la tempête alors que leur bateau sombrait. Le capitaine aurait alors fait vœu d'édifier sur la côte une chapelle à Saint Méen et dès lors il habita une ferme proche. Comme toujours, aucun document historique ne vient corroborer cette légende. Mais elle est cependant plausible.
Une autre raison a pu être à l'origine de cette construction. Saint Méen, "Sant Meven" en breton, serait un moine gallois du VIème siècle, contemporain de Saint Samson et vénéré en plusieurs endroits de Bretagne, mais aussi en Anjou ainsi que dans le Rouergue. On lui attribue le pouvoir de faire jaillir des sources dont l'eau guérirait les maladies de peau. Or une fontaine existe bien dans ce vallon juste devant l'entrée de la chapelle. Et aujourd'hui encore, cette eau passe pour guérir la gale et les autres dermatoses.
Un pardon est organisé chaque année le 1er dimanche suivant le 15 août à la chapelle de Locmeven. A cet effet, un autel a été construit à proximité, sur l'ancien cimetière qui entourait l'édifice.
Les abords de la chapelle sont soigneusement entretenus par une association de bénévoles qui ont à cœur de laisser au visiteur le souvenir d'un bel élément du patrimoine trônant dans un écrin de verdure.
Ouverte seulement lors du Pardon et des animations
Sources : Patrimoine d'Iroise

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Je revois comme dans un rêve,

Au fond d'un lointain souvenir,

Une langue de mer bleuir

Entre deux rocs, sur une grève.

André Lemoyne

Dunes de Sainte Marguerite : Landéda (Finistère)

Un écosystème à part entière

D’une superficie de 46 ha, les dunes de Sainte-Marguerite sont un haut lieu du patrimoine naturel peuplé d’une flore multicolore : chardons bleus, orchidées sauvages… Espèces protégées dont il faut prendre le plus grand soin !

En front de mer, les dunes laissent place à plusieurs plages de sable fin derrière les oyats.

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Vieux moulins
En pays de Saintonge, où nos meilleures vignes 
Sont, comme au champ d'honneur, mortes en droites lignes, 
Sous le fléau terrible, on voit encor souvent, 
Dominant les hauteurs, un vieux moulin à vent.
Sur le coteau pierreux et nu comme un calvaire, 
Ce reste d'un autre âge est fantasque et sévère : 
La queue est arrachée, il a perdu ses bras, 
Et le chapeau tournant du faite est coupé ras.
On cherche en vain des yeux les gigantesques toiles 
Qui viraient au soleil, qui viraient aux étoiles, 
Et pour les pauvres gens travaillaient nuit et jour : 
Le grand corps mutilé n'a plus rien que sa tour.
Comme à tout ce qui meurt, comme à tout ce qui passe, 
Il fallait lui donner au moins le coup de grâce, 
Et ne pas oublier, sans cœur et sans raison, 
Cet éclopé funèbre attristant l'horizon.
Il contemple de haut le désastre des vignes, 
Qu'il reconnaît encore aux vieux sillons en lignes, 
Et l'oiseau migrateur qui passe dans les airs 
Toujours fuit à grand vol ces vastes champs déserts.
André Lemoyne


Photos prises non pas en Saintonge mais le long de la côte bretonne à Cherrueix (35)

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AMI CHEMIN

On le retrousse, on le trace, 
On le rebrousse, on le passe,
Qu'il soit grand ou petit :
Chemin de vie.
On le suit, on le cherche,
Sans issue, on s'y perd,
Qu'il soit de traverse ou de croix :
Chemin de foi.
Chemin privé de liberté,
Je t'ai croisé chemin faisant,
À mi-chemin de mon destin,
Et sur ton sol semé d'embûches,
J'ai déposé des fleurs des champs...
Angélique THIAULT : UN MONDE De Poésie 


Chemin situé sur la digue passant devant la Chapelle Ste Anne à Saint-Broladre (35). De part et d’autres, des plans d’eau correspondent à des phases de poldérisation de la Baie du Mont St Michel, commencées dès le Moyen-âge. S'étendent à perte de vue les herbus, prairies naturelles recouvertes par la mer aux grandes marées, où pâturent les fameux agneaux de prés-salés.

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Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? 
Et la sœur Anne répondait :
Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie.
Charles Perrault


Chapelle Sainte Anne : Saint Broladre (35)


A votre arrivée, un silence divin vous enveloppe, vos yeux se perdent dans la richesse du paysage. Situé à Saint-Broladre, à l’extrémité orientale de la digue de la Duchesse Anne se trouve la Chapelle Sainte-Anne !
Une chapelle assise devant les flots, admirant comme vous la magnifique Baie du Mont-Saint-Michel, se laissant bercer par le chant des oiseaux dans un lieu classé Grand Site National de la Baie du Mont-Saint-Michel et également à l’UNESCO.
Au pied de la Chapelle Sainte-Anne, de gauche à droite, la digue de la Duchesse Anne qui court de Saint-Méloir-des-Ondes à Saint-Broladre. La construction de cette digue commença au XIème siècle, en lien avec les origines de la chapelle, qui a été construite au Moyen-âge.
Cette chapelle est dédiée à sainte Anne. Invoquée ici pour assurer la protection des marais contre l’invasion de la marée.
Chapelle de petite taille avec une salle et un autel situé face à l’entrée. Le campanile avec un petit clocher est posé sur un toit en double pente. Sur l’édifice, on peut lire une inscription qui indique que la chapelle a été rebâtie par l’aumône de frère abbé Barbot recteur de Saint-Broladre et ses paroissiens en 1684, la construction est achevée en 1687, date inscrite sur le clocher. Elle a été édifiée sur le site d’une ancienne chapelle, dit-on bâtie en bois, du 11ème siècle.
En 1818, cette chapelle est restituée à la commune de Saint-Broladre. Cette date marque le rétablissement du culte, la reprise des processions ainsi que la restauration de l’édifice. C’est un lieu de dévotion renommé.
La chapelle est le témoin d’une longue tradition et constitue un rendez-vous pour de nombreux fidèles à l’occasion du pardon de sainte Anne. La messe est célébrée et suivie d’une procession sur la digue avec sa statue en bois. Le pardon de sainte Anne rassemblait autrefois entre 5000 et 6000 personnes.
Le plus, c’est que cette chapelle devient un lieu d’exposition en été. L’endroit idéal pour l’inspiration et la création artistique, l’association des Amis de la Chapelle Sainte-Anne l’ont bien compris ! Du vert, du sable, du gris, du bleu. Une belle palette de couleur...
Sources : St Malo Tourisme

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C' est un petit chemin, qui sent la noisette
Ce petit chemin, m'a tourné la tête
J'ai posé
Trois baisers
Sur tes cheveux frisés,
Et puis sur
Ta figure
Toutes barbouillée de mûres,
Pour nous surveiller, des milliers de bêtes
S'étaient rassemblées par dessus nos têtes
Mais un lièvre au passage
Nous a dit "Soyez sages !"
Ne crains rien
Prends ma main
Dans ce petit chemin !
Paroliers : Jean Nohain / Mireille


Chemin sur la digue de la Duchesse Anne à Saint Broladre : Ille et Vilaine


La digue, d'un développement d'environ 36 km, protège le marais de Dol de l'envahissement de la mer depuis les premiers travaux réalisés, selon la tradition, aux 11e ou 12e siècles sur des cordons littoraux. Plus de quinze mille hectares dans vingt-trois communes sont ainsi préservés des envahissements de la mer. Dans le canton de Cancale, la digue s'élève sur les communes de Hirel, de Saint-Benoit-des-Ondes et partiellement de Saint-Méloir-des-Ondes. Avant la Révolution ces marais étaient divisés en trois parties entre les juridictions seigneuriales de Combourg, Dol et Chateauneuf d'Ille-et-Vilaine ; les travaux d'intérêts généraux étaient administrés par le Parlement de Bretagne. Ainsi en 1774/1775, l'ingénieur des Ponts et Chaussées Dorotte donne les plans et devis du pont du Blanc-Essay et de quelques aménagements de la digue ; l'ingénieur Piou continue les travaux. Après la Révolution, une loi du 4 pluviose an VI, permit l'organisation d'un comité de propriétaires qui dès lors avec l'aide de l'Etat réalisèrent d'importants travaux permettant notamment de transformer des centaines d'hectares de terrain humide en terrain fertile.
Sources : Patrimoine Région Bretagne

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Le lavoir Public de Bain en Bretagne : Ille et Vilaine


En 1874, du fait de mauvaises conditions climatiques (neige, pluie, canicule...), les lavandières cessèrent d'aller laver le linge et demandèrent un lavoir abrité ; de plus, l'eau était souvent polluée ou quasiment tarie.
Ce nouveau lavoir a donc été bâti, un peu plus en hauteur, sur décision du Conseil municipal, en 1875-1876. 
La buée (lessive) se faisait à deux cuves :
le lavage en aval, et le rinçage en amont.
On utilisait les chaudières pour chauffer l'eau et on récupérait les cendres qui servaient de lessive.
Les poteaux en schiste, caractéristiques du sud de l'Ille-et-Vilaine, ont des jambes de force à contre-pente ; ils soutenaient les fils à linge.
Sources : Syndicat d'Initiative de Bain de Bretagne
                       

                                      *      *      *


Vous demandez pourquoi je suis ainsi pensive.
Mon Dieu c’est que demain nous faisons la lessive,
Et ce n’est pas petite affaire, en vérité,
Quand le linge, surtout, n’est pas même compté.
Que voulez-vous ? Chacun n’est pas de ces marquises
Qui n’ont à s’occuper que de choses exquises.
Nous ne sommes, chez nous, que de simples mortels,
Et nous nous résignons à vivre comme tels.


Quel attirail il faut pour une buandière !
La soude, le savon, la cuve, la chaudière,
La cendre, l’indigo, l’iris, les bâtonnets ...
Voyez si j’en oublie, et si je m’y connais.
Dans le fond de la cuve, en grille, l’on dispose
D’abord les bâtonnets, sur lesquels tout repose,
Puis on étend dessus, aussi bien qu’on le peut ;
Les draps de lit, d’abord savonnés quelque peu.


Après les draps de lit, arrivent les chemises,
Tant d’homme que de femme, et quand elles sont mises,
Vient le linge de table, après quoi nous mettons
Les rideaux, les menus, dentelles et cotons,
Jupons, bas, mantelets et mouchoirs de baptiste.
Jamais on en finit de cette longue liste;
Puis, pour couper l’ardeur trop vive du lessus,
Le linge de cuisine arrive par dessus.


On commence à baigner tout ce linge d’eau tiède,
Puis dans un grand linceul de grosse toile raide,
Vous ajoutez la cendre, en bien l’éparpillant,
Et l’on n’a plus dès lors qu’à verser tout bouillant.
Pendant que cela coule, en moussant comme bière,
On récure au lessus lèchefrite et daubière,
Les cuivres, les étains, le fer-blanc, le dressoir,
Si bien que tout reluit quand arrive le soir.


Sitôt que le lessus fait mine de descendre
Un peu plus savonneux, on enlève la cendre,
Puis on couvre la cuve, afin d’être certain
Que tout s’y maintiendra bien chaud jusqu’au matin.
A la pointe du jour les laveuses arrivent.
De leur doigt d’eau de vie aucunes ne se privent;
Aussi malheur à qui ne leur sert tout d’abord
Leur verre à demi plein, si ce n’est jusqu’au bord.


L’eau de vie avalée, on est plus expansive,
Ce qui fait qu’en lavant à peu près la lessive,
On savonne bientôt, du bec et de la main,
Tous les pauvres péchés du pauvre genre humain.
Dans le fait, où trouver la chronique certaine
Des cancans frais éclos, sinon à la fontaine ?
Avec une fontaine, avec un four banal,
On peut se dispenser de lire le journal.


Qu’au milieu des caquets une vieille routière
De sa poche à demi tire sa tabatière,
Et chacun crie alors : Passe-la donc ici !
Eh pchie ! Oh que c’est du bon ! à vos souhaits ! merci.
Voilà le linge au bleu; vite qu’on le repêche.
Assez prisé, là-bas ! qu’est-ce qui vous empêche
De le tordre à présent ! remuons-nous, allons !
Les jours ne sont déjà maintenant pas si longs.


Plions tous ces menus d’abord sur cette planche.
Quelle bonne lessive ! elle est surtout bien blanche,
Et cet iris lui donne, outre la propreté,
Je ne sais quel parfum de joie et de santé.
Les perches du grenier sont propres j’imagine.
Tenez, montez d’abord ces torchons de cuisine.
Sitôt que tout sera proprement étendu,
Mesdames vous aurez tout ce qui vous est dû.


Deux ou trois jours après, on se met à dépendre.
Il faut appareiller les draps et les tendre,
En tirant tant qu’on peut en long, puis en travers,
Ce qui vous met bientôt les ongles à l’envers.
Quand chaque serviette a retrouvé sa douzaine,
La lingère à son tour apparaît sur la scène,
Et reprise les trous ... Sage précaution,
Contre tout linge un peu sujet à caution.


C’est elle qui recoud les boutons de chemises,
Pour qu’ils ne sautent pas quand on les aura mises;
Car, rien ne vexe autant un hommes, prétend-on,
Qu’un collet de chemise à leur cou sans boutons.
Sitôt que la lingère a fini sa couture,
La repasseuse vient pour faire la clôture,
Avec ses gros paquets de pinces à rucher,
Et l’empois qui dans l’eau fond au simple toucher.


Dès que ni le réchaud ni la table ne boite
Tout se lustre en fumant sous le gros fer à boite,
Les beaux gilets, les beaux pantelons de nankin,
Avec lesquels bientôt l’on fera le faquin.
Sans compter les bonnets, les guimpes, les dentelles,
Tout ce qu’un homme enfin traite de bagatelles,
Et qu’il serait le plus ardent à réclamer,
Si sa femme semblait vouloir le supprimer.


Comprenez-vous pourquoi les pauvres ménagères,
Le jour de la lessive, ont des airs de mégères,
Et tiennent tant alors, à se débarrasser
De tous ceux qui pourraient en rien les tracasser ?
Pour que les draps de lit, les serviettes de moire,
Les nappes et le reste, arrivent dans l’armoire ...
Enfin, pour n’être pas malpropre ... que de maux !
C’est à faire envier le poil des animaux.
Max Buchon (1868)

 

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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Le Moulin de Bertaud : Bain de Bretagne, Ille-et-Vilaine (Bretagne)


Les vieux moulins du passé ont cessé de moudre le blé de nos terres. On n’entend plus le tic-tac et on ne voit plus leurs grandes ailes blanches virer au souffle  de la brise. Dans le pays de Bain, existaient sept moulins à vent.
Jean-Pierre vit son rêve d’enfance : "redonner vie à ce moulin" qui, vers 1870, vit partir son dernier meunier, Jean-Baptiste Rialland, époux de Marie-Jeanne Gaigeard, résidant à Gravot.        
En contant les histoires du chat et de l’âne du meunier, ou encore du curé et du meunier, le nouveau propriétaire, tout en choisissant les pierres qui redonneront vie au moulin, explique : "Ce moulin fait partie de notre patrimoine et symbolise l’autonomie d’un monde rural qui vivait de ses terres, de ses constructions… de ses passions. Symbole des années de disette mais aussi des années prospères, le moulin reste synonyme d’une vie simple mais heureuse".
Une passion d’enfant pour Jean-Pierre LEROUX, agriculteur exploitant une ferme céréalière de 80 ha qui produit du froment, du blé noir et du seigle en agriculture biologique.  Il est intarissable sur le chapitre des moulins.
"J’ai été ému par ce personnage de Maître Cornille qui luttait contre la nouvelle génération des minotiers et qui faisait tourner son moulin à vide parce que plus personne ne lui amenait de blé".
Lui croit à la filiation, à la transmission entre les générations. Quand il rachète le moulin en 2000, ce n’est pas pour en faire une habitation, mais bien pour lui redonner son usage professionnel.
"On m’a pris pour un fou. Le moulin était à l’agonie. C’était une ruine, vide et sans toiture !"
Jean-Pierre s’attaque à partir de 2001 à la réparation de la tour, qui menace de s’effondrer. Armé de courage et de bonne volonté, il réalise les premiers travaux urgents de protection et consolidation.
Il doit sa passion des moulins à la lecture des "Lettres de mon moulin" d’Alphonse Daudet, qui l’a poussé non seulement à remonter des pierres, à restaurer une machinerie, mais aussi à compulser les archives afin de percer les mystères qui enveloppent le site de Bertaud. 
Le moulin situé sur la butte de Bertaud, à l’est de Bain-de-Bretagne, non loin du calvaire et de la croix médiévale du cimetière, domine la ville de Bain-de-Bretagne. A. Orain y met en scène un ancien meunier, dont le fantôme vient réclamer un pèlerinage promis à Sainte- Anne d’Auray et non accompli. Visible de la voie publique ainsi que des routes de Lalleu, Janzé, Poligné et Pancé, ce moulin à vent du type "petit pied" a été construit au XVIIIème siècle par la Seigneurie de Bain. Il figure sur la carte de Cassini. Rehaussé au XIXème siècle pour être équipé du système Burton, il cessa de fonctionner vers 1890.
Le moulin de Bertaud est du type "petit pied" dont la base est plus étroite que l’élévation de la tour, construite en bel appareillage de pierre du pays. Il aurait été construit au XVIII ème siècle par la seigneurie de Bain-de- Bretagne. Sa hauteur à l’origine était de six à sept mètres, il était équipé d’ailes en toiles qui passaient au ras du sol, d’où la nécessité des deux portes opposées, quand le vent était orienté face à l’une d’elles. Son diamètre extérieur est de 5,50 m. En 1840, il fut surélevé (9 m à l’arase des murs et 12 m à la girouette) pour une meilleure prise au vent et équipé du nouveau système Burton. Ce nouveau procédé ne faisait plus appel aux voiles, mais à des lames de bois articulées et commandées de l’intérieur. La charpente est assemblée sur un châssis mobile qui tourne, grâce à des galets d’acier, sur une piste en fer fixée sur le sommet du mur et qui porte l’arbre moteur à l’extrémité duquel sont fixées les ailes et à l’arrière, le guivre, qui permet d’orienter les ailes au vent. Le toit est conique et couvert en bardeaux de châtaignier fendu, fixés  sur trois lits croisés de voliges en peuplier de faible épaisseur.
Il possède quatre niveaux. Les céréales sont stockées à l’étage supérieur, d’où le meunier agit sur le différentiel du système Burton pour ouvrir les ailes, qui, déployées, font 44 m² de surface. La rotation maximale doit être de 12 à 13 tours-minute. Au deuxième étage, les meules, en silex enrobé de calcaire, de 1,70 m de diamètre, d’un poids de 1300 kg chacune, dont la rotation est de sept à huit fois celle des ailes (80 à 90 tr/mn).
Elles sont recouvertes d’une archure avec son chevalet, sa trémie, son auget. Au premier étage, la blute-rie avec son tamis qui permet de séparer la farine, les gruaux, les semoules et le son, le mécanisme pour le réglage des meules, et le régulateur centrifuge à boules. Au rez-de-chaussée, le poste d’ensachage a été carrelé par mesure d’hygiène.
Beaucoup de moulins à vent, de part et d’autre de la France, peuvent écraser du grain et même faire de la farine. Très peu sont productifs au sens propre du terme. Jean-Pierre Leroux a toujours eu l’idée de faire du moulin de Bertaud, un moulin "professionnel".
Il a réalisé son projet. Devant les ailes déployées du moulin restauré, ses yeux brillent d’une fierté toute légitime. Le rêve du gamin de classe de cinquième, émerveillé par les "Lettres de mon moulin" que son professeur de français lui avait fait lire, a pris corps. 
C’est une belle histoire que celle de ce moulin accroché à la colline de Bertaud dominant la ville de Bain-de-Bretagne et sa campagne paisible. 
Sources : Syndicat d'initiative de Bain de Bretagne

 

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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Les ailes des moulins, portées au gré du vent
Tournent la grosse roue écrasant le froment.
Puis le meunier surveille, et alimente en grains
La pierre dévoreuse de blé mûr, pour le pain.
Le meunier récupère la farine bien blanche
Qu'il mettra dans des sacs conçus à cet effet
Et s'en ira livrer, bien que ce fût dimanche,
Ses clients boulangers, des sacs qu'il a fait.
Dès le lundi matin, on trouvera le pain
Croustillant et doré, qui sort du vieux four
Les clientes l'auront pour un demi-florin
C'est le prix à payer pour un pain chaque jour.
Les ailes des moulins ont fini maintenant,
Le progrès... ne veut plus qu'elles tournent dans le vent.
Jacques MALANDRINI


Moulin à vent de la Vieille Ville à Saint-Jacut-les-Pins : Morbihan


Commune aux deux clochers qui pourrait aussi s'appeler St Jacut des Moulins puisque au cours des siècles il y a eu 16 moulins à vent (certains sont encore visibles) et 7 moulins à eau, un seul continue a faire résonner son tic tac dans une vallée propice à une halte reposante c'est le moulin de la vallée juste à côté du Moulin de la Vieille ville.
Situé sur une butte rocheuse couverte de pins maritimes, ce moulin attesté dès le 17ème siècle est un petit bijou de maçonnerie.
Son profil "à petit pied" est typique de certains moulins du Pays de Guérande au Pays Vannetais. De plus, sa construction en lits alternés de schiste et de granite en fait un moulin unique en son genre dans la région !
Ayant été récemment rénové, il est aujourd'hui coiffé d'ardoises en bois, des "bardeaux" de châtaignier, et sa toiture peut tourner grâce à la queue du moulin, à la manière des meuniers autrefois lorsqu'ils devaient orienter leurs ailes en fonction du sens du vent !

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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Le Moulin de la Vallée à Saint-Jacut-les-Pins : Morbihan

Niché au creux d'un vallon boisé, le moulin a gardé son cachet d'autrefois : ancienne maison du meunier, dépendances de la ferme, four à pain, fontaine…
L'étang forme une réserve d'eau, qui entraîne la roue à augets et les meules de pierre, permettant de produire une farine de qualité.
Ce lieu est un vrai hâvre de paix, et incite à une halte reposante (tables de pique-nique, jeux de boules, bancs...), et départ de promenade vers le moulin à vent de la Vieille Ville qui vient d’être restauré avec son toit tournant !
Un musée est installé dans une dépendance de la ferme du moulin (anciennes soues à cochons). Vous y retrouverez une foule d'objets, d'outils utilisés ici autrefois par nos parents ou grands-parents. Souvenirs et anecdotes garantis lors de la visite ! Outils utilisés lors des travaux des champs, en passant par les objets des tâches ménagères quotidiennes ou du travail le chanvre et le lin.


Lorsque l'on écrit, ce n'est jamais bénin. L'écriture fait grandir.
Écrire, permet de mettre des mots sur des faits, des sentiments, des impressions, des sensations.
Écrire, c'est amener sa pierre à la mémoire collective.
Écrire, c'est témoigner pour les vivants et les générations futures.
Écrire, évite l'oubli d'un vécu et d'une époque.
Écrire, c'est faire mémoire d'un nom, d'un lieu, d'un métier, d'une coutume.
Écrire, c'est reconnaître la vie des personnes et donner un sens à ce qu'elles ont vécu.
Eugène Le Breton : Enfance et jeunesse en pays Gallo


Je remercie Eugène Le Breton pour le temps qu'il nous a consacré lors de cette belle visite et pour l'autorisation accordée de publier ci-dessus la conclusion de son livre (sur son enfance et sa jeunesse dans une ferme bretonne) que je ne peux que vous recommander.

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Que c’est une chose charmante
De voir cet étang gracieux
Où, comme en un lit précieux,
L’onde est toujours calme et dormante !
Mes yeux, contemplons de plus près
Les inimitables portraits
De ce miroir humide ;
Voyons bien les charmes puissants
Dont sa glace liquide
Enchante et trompe tous les sens.
Jean Racine

Étang alimentant le Moulin de la Vallée à Saint-Jacut-Les-Pins, Morbihan 
 

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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Château, château magique où mon âme s'est faite,
Frais séjour où se vint apaiser la tempête
De ma raison allant à vau-l'eau dans mon sang,
Château, château qui luis tout rouge et dors tout blanc,
Comme un bon fruit de qui le goût est sur mes lèvres
Et désaltère encor l'arrière-soif des fièvres.
Paul Verlaine


Le château médiéval de Vitré (Ille-et-Vilaine), aujourd’hui, l’un des plus beaux témoins des fortifications des Marches de Bretagne. 
Construit à partir du 11ème siècle, le château défendait l’entrée du duché de Bretagne. Les barons successifs ont contribué à l’agrandissement de la forteresse. Transformé en prison au 19ème siècle, il est de nouveau modifié et restauré après son classement au titre des Monuments Historiques en 1872. Aujourd’hui, il abrite l’Hôtel de ville ainsi que le musée.

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Tant de temps s'est écoulé
Depuis la guerre
Le progrès est passé
Dans toutes les maisons
La fée électricité s'est installée
Et a remplacé
Les veillées à la bougie
Ou l'éclairage du feu dans la cheminée
La Mère Denis et sa machine à laver
Ont remplacé les longs lavages du linge
Qui bouillait dans la lessiveuse au champignon
Mais elle est restée
Avec sa brouette
Elle va toujours au lavoir
Le dur labeur
Ne lui fait pas peur
La lavandière au joli minois
Qui en enflammait plus d'un
Lavandière elle était
Lavandière elle est toujours
Chantant en savonnant
Et brossant son linge
De sa douce voix elle ensoleille
De chansons d'amour
Le vieux lavoir, en pensant à celui
Qui n’est plus aujourd'hui.
Marie-France BEAUJEAN


Vieux lavoir sur la Vilaine à Vitré, Ille et Vilaine (Bretagne) avec les reflets du château dans l'eau.


En France, les épidémies de choléra, de variole et de typhoïde incitent le Parlement à voter la loi du 3 février 1851 qui accorde un crédit spécial pour subventionner la construction des lavoirs couverts.
Le lavoir devient alors un lieu essentiel de la vie du village, un lieu de rencontre et d’échange. Les laveuses y colportent des nouvelles, vraies ou fausses…
Dans tout le Val, la Vilaine est animée par les lavandières qui font bouillir le linge dans les chaudières de fonte, le lavent sur des pierres de schiste, agenouillées dans les carrosses de bois, puis le font sécher dans des séchoirs ou dans les prés. Des tensions, voire des conflits entre les laveuses conduisent parfois le maire à dépêcher le garde-champêtre et à définir par arrêté municipal, une réglementation stricte.
Sources : Vitré Communauté

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J'aime à suivre les ruelles de solitude
Bellement et naturellement entretenues,
Mais regret, nostalgie, incertitude
Me rongent par le vide de ses nues.
Peintre, réveille-toi et poète aussi,
Dites-moi qu'au détour de toute voie
La rencontre peut se faire même Ici
Ô tête rêveuse du : "Il était une fois !
La vie soudainement se réveille,  
Des rires d'enfant strient le silence,
Les femmes papotent pareilles
A une sybilline  conférence....
Soudain chiens et chats errent
En fouinant les odeurs dans les coins
Ce lieu tout à l'heure désert,
s'anime et perd sa poésie du petit matin ! 
Arcane


Rues de Vitré : Ille et Vilaine 
Déambuler au gré des ruelles, se laisser surprendre par les témoins architecturaux des siècles passés et les secrets que renferment les monuments et façades colorées… 
La rue d’En Bas : 
C’est l’une des plus charmantes de Vitré. Çà et là, maisons à pans de bois colorées, toits d’ardoises et enseignes confèrent à la rue une atmosphère unique. Parmi les pépites architecturales à découvrir, l’Hôtel du Bol d’Or, au numéro 10, est une ancienne demeure à la forme insolite. De la porte d’En bas qui permettait de rentrer dans la ville close, seule reste présente la tour Sud remaniée au XIXe siècle. Le mur de schiste qui la jouxte est un remarquable témoin de l’enceinte du XIIIème.
La rue de la Baudrairie : l’une des plus belles rues de Vitré
Cette rue pavée en pente douce offre un joli contraste entre ancien et moderne, puisqu’elle est truffée de boutiques indépendantes prenant place dans des maisons de marchands datant des XVIe et XVIIe siècles. Attardez-vous sur les couleurs de ces maisons : les marchands qui souhaitaient montrer leur richesse privilégiaient la couleur verte qui était la plus coûteuse à produire.
Un peu plus loin, nous arrivons à la rue de la Poterie. Première surprise : la Maison de l’Isle, à double encorbellement et sa forme particulière (il est possible d’en faire le tour !).
De part et d’autre de cette curiosité vitréenne pullulent maisons à porche, anciennes demeures et boutiques de marchands. 
Aujourd’hui, la rue de la Poterie regorge de boutiques de créateurs locaux et d’adresses gourmandes.

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Sur un mamelon de granit qui domine trois vallons dans lesquels se réunissent plusieurs routes, surgissent les vieux créneaux et les tours féodales du château de Fougères, l'une des plus immenses constructions faites par les ducs de Bretagne, murailles hautes de quinze toises, épaisses de quinze pieds.
Honoré de Balzac : Les Chouans (1829)


Château de Fougères, Ille et Vilaine


Au tournant de l’An Mil, le premier Château de Fougères est construit pour assurer la défense de la partie nord-est de la zone frontière du Duché de Bretagne, les Marches de Bretagne. Cette forteresse primitive, installée au carrefour d’importantes routes commerciales, a pour objectif principal de surveiller les puissants voisins et d’empêcher leurs incursions en terres bretonnes. Au nord, la Normandie appartient aux rois d’Angleterre, avides d’expansions continentales. A l’est, l’Anjou et le Maine sont sous la coupe des rois de France qui entendent affirmer leur domination sur le tout le royaume.
Fougères est donc l’une des pièces essentielles du système de défense de la frontière du Duché. Durant cinq siècles, le château est au cœur des luttes entre les puissances. Au gré des batailles et des seigneurs qui se succèdent, la place forte est sans cesse améliorée : les différentes campagnes de travaux en font un véritable vaisseau de guerre, paré pour les sièges et construit selon les meilleurs techniques de chaque époque.
Sources : Site web du château de Fougères

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Victor Hugo admirateur de Fougères, ville natale de Juliette Drouet
par Arnaud Laster (extrait) :
Fougères n’a pas été une étape comme une autre dans l’un des voyages de Victor Hugo. Il découvre la ville en compagnie de Juliette Drouet qui y est née trente ans plus tôt. Et il la découvre avec émerveillement. La lettre qu’il écrit le soir même de son arrivée, le 22 juin 1836, à sa femme, en témoigne :
"Je suis à cette heure dans le pays des fougères, dans une ville qui devrait être pieusement visitée par les peintres, dans une ville qui a un vieux château flanqué de vieilles tours les plus superbes du monde, avec des moulins à eau, des ruisseaux vifs, des rochers, des jardins pleins de roses, des rues à pignons qui montent à pic, des églises hautes et basses, de vieux buffets de bois luisant dans les boutiques, toutes sortes de vieilles architectures rongées de lierre. J’ai vu tout cela au soleil, je l’ai vu au crépuscule, je l’ai revu au clair de lune, et je ne m’en lasse pas. C’est admirable."


Château de Fougères, Ille et Vilaine


A la fin du XIIème siècle, le roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt, à la tête de son armée débarquée en Normandie, attaque le Château et le réduit littéralement en cendres. Le baron Raoul II, meneur de la résistance des nobles locaux contre les razzias anglaises sur le territoire des Marches, subissait ici la colère foudroyante du monarque. Loin d’être abattu, il entame alors dès 1176 la première grande campagne de reconstruction. Le Château est bâti en pierre.
Les collines voisines fournissent le schiste, pierre locale et économique, pour la majeure partie des fortifications. Le granit, plus résistant mais plus dispendieux, est utilisé pour les parties fragiles : portes, fenêtres, base des tours et des murs. Le plan si caractéristique, en forme de croissant, est adopté pour épouser la configuration du territoire. Un premier donjon, la tour des Gobelins, est construit peu après. Les tours-portes quadrangulaires, Coëtlogon et Saint-Hilaire, datent aussi de cette période.
Sources : Site web du château de Fougères

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Passé le portillon dont le claquement rouillé m'est familier qui donne accès au gravier et à la terrasse supérieure du beau jardin public, j'entre soudainement au cœur d'un livre, comme on entrerait par magie au cœur d'un diamant : toutes les facettes en font converger ici la lumière unique et brasiller l'eau incomparable.
Julien Gracq : Les eaux étroites (1976)


Jardin public de Fougères au pied de l'église St Léonard dominant le château, Ille et Vilaine
Un peu de fraîcheur ne nuit jamais...

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Jadis, le mollet vif, la réplique maligne,
Devisant ou chantant tout le long du chemin,
Elles allaient porter, par le champ et la vigne,
Leur panière de linge au lavoir du moulin.
Elles s’agenouillaient sur les méchantes planches
Savonnaient et brossaient à gestes généreux,
Riaient et jacassaient en retroussant leurs manches
Le battoir bien en main rythmant leurs cris joyeux.
Tandis qu’elles rinçaient camisole ou corsage,
Qui dans l’onde claquait ainsi que voile au vent,
Elles riaient plus fort en penchant leur visage
Qu’elles voyaient flotter dans le miroir mouvant.
Devant l’eau qui moussait, devenait opaline,
Tordant le caraco de coton ou de lin,
Pouvaient-elles penser alors qu’une machine
Condamnerait un jour le lavoir du moulin.
Il en existe bien dans quelques coins de France
Que touriste zélé se plaît à découvrir.
Mais ces lieux qui vivaient ne sont plus que silence.
Il n’en subsiste plus qu’un lointain souvenir.
Renée-Jeanne Mignard


Lavoir du Nançon à Fougères, Ille et Vilaine
Ce lavoir, appelé "doué" dans la région, est situé au bord du Nançon en aval du château.
Il possède deux foyers où l'on faisait bouillir le linge dans des lessiveuses avec des cendres (de fougères précisément) qui apportaient la soude et la potasse nécessaires au lavage du linge.

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Papillons blancs, papillons roses,
Papillons bleus et violets,
Par leurs teintes, frissons et poses,
Sont les petits frères follets,
Mélancoliques et muets,
Des marguerites et des roses,
De la pensée et des bleuets.
Oscillant, les papillons rouges
Évoquent soudain dans les airs
Le haut coquelicot qui bouge.
Se balance à tort à travers,
Au zéphir que sa fuite emporte,
Ayant des tons fanés et vieux,
Des couleurs tendres et nouvelles,
Les chers papillons gracieux
Sont pour le rêve de mes yeux,
Toutes les fleurs, avec des ailes.
Maurice Rollinat


"Ciel de papillons"...
A Fougères, Ille et Vilaine, un décor estival avec près de 600 papillons est installé pour l'été au-dessus de la rue Porte-Roger.

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Minuit au vieux beffroi : l'ombre dort, et la lune
Se joue en l'aile noire et morne dont la nuit,
Sombre corbeau, nous voile. Au ciel l'étoile fuit.
Mille voix du plaisir voltigent à moi : l'une
M'apporte ris, baisers, chants de délire : suit
Une fanfare où Strauss fait tournoyer la brune
Au pied leste, au sein nu, que sa jupe importune.
Tes masques ! Carnaval ! Tes grelots ! Joyeux bruit ! 
Et moi, je dors d'un oeil, et je vous dis, Marie,
Qu'en son vase embaumé votre fleur est ravie
D'éclore sous vos mains, et tressaille au bonheur
De vivre et se faner un soir sur votre coeur !
Ah ! d'une aurore au soir dût s'envoler ma vie
Comme un rêve, fleurette, oui, ton sort, je l'envie !
Stéphane Mallarmé


Beffroi de Fougères, Ille et Vilaine


Symbole de la richesse des échanges commerciaux avec les régions lointaines, le premier Beffroi de Bretagne a été érigé par les bourgeois de la ville en 1397. Son architecture est inspirée des modèles flamands que les drapiers de Fougères ont découverts lors de leurs voyages en Flandres. Sur la cloche est gravée l'inscription : "En 1397 les bourges de Fougères me firent et m'appellent Roland Chapelle". En surplombant le rempart, le beffroi assure un rôle militaire et confirme le prestige d'une société en quête d'indépendance.

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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Miam miam, mangeons des crêpes,
Salées ou bien sucrées
Dégustons ces galettes
Au dessert en entrée
Miam miam, mangeons des crêpes
Légères ou bien dorées
Faisons sauter nos crêpes
Sans les faire tomber
Venez dans la cuisine
On va bien rigoler
Mélangeons la farine
Et un litre de lait
Le jaune, le blanc des oeufs
Du sel un peu de beurre
Les enfants sont heureux,
Vive la chandeleur !
Tartinons de fromage,
De crème et de jambon
Plus ou moins davantage
De viande ou champignons
Chauffer à petit feu,
Replier bien en deux
Et d’un coup de fourchette,
Faire glisser dans l’assiette !
Si après ce festin,
Vous avez encore faim
Gardez un peu de pâte
Au fond de votre jatte
Ajoutez-y du sucre
Ou de la confiture
Du miel, du chocolat
Ou du sirop de mûre !


Photos prises dans le restaurant : La Maison du Sarrasin à Fougères (Ille et Vilaine)

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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J'entrai dernièrement dans une vieille église ;
La nef était déserte, et sur la dalle grise,
Les feux du soir, passant par les vitraux dorés,
Voltigeaient et dansaient, ardemment colorés.
Comme je m'en allais, visitant les chapelles,
Avec tous leurs festons et toutes leurs dentelles,
Dans un coin du jubé j'aperçus un tableau
Représentant St Léonard qui me parut très-beau.
Théophile Gautier légèrement adapté aux contraintes locales...(pour les vitraux, nous les verrons dans la prochaine publication demain)


Église St Léonard à Fougères, Ille et Vilaine


Fondée au XIIème siècle, reconstruite aux XVème et XVIème, l'église a été désorientée et agrandie au XIXème et dotée d'un portail et d'une rosace de six mètres de diamètre  de style gothique flamboyant.
A l'extérieur, vous pourrez admirer la façade nord avec ses balustres et ses curieuses gargouilles.
Le clocher de l'église est visitable durant la haute-saison, vous pourrez y découvrir un incroyable panorama sur Fougères ainsi que ses monuments et la campagne environnante.

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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Dans l'essaim nébuleux des constellations,
Ô toi qui naquis la première,
Ô nourrice des fleurs et des fruits, ô Lumière,
Blanche mère des visions,
Tu nous viens du soleil à travers les doux voiles
Des vapeurs flottantes dans l'air :
La vie alors s'anime et, sous ton frisson clair,
Sourit, ô fille des étoiles !
Salut ! Car avant toi les choses n'étaient pas.
Salut ! Douce ; salut ! Puissante.
Salut ! De mes regards conductrice innocente
Et conseillère de mes pas.
Anatole France


L'église St Léonard et ses magnifiques vitraux à Fougères, Ille et Vilaine


L’intérieur de l’église vaut surtout pour ses vitraux. Le bombardement de la ville en 1944 ayant soufflé les anciennes verrières, la majeure partie des vitraux de l'église Saint-Léonard date de 1959 et sont dus au maître-verrier François Lorin (1900-1972).

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Fougères m'a paru charmante.
Elle est jeune, ou du moins, elle a su se rajeunir.
C'est le Moyen-Age devenu grand père
et comprenant ses petits-fils...
René Bazin (En province : 1896)


Maisons anciennes : Fougères, Ille et Vilaine
Plongée au coeur de l'époque médiévale au coeur du quartier ancien, bordé de jolies maisons à pans de bois, qui abritait autrefois des marchés très fréquentés.

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Ces vieux moulins dans l'eau des rivières charmantes,
Sur la rive meunière et les berges dormantes
S'écroulent en lambeaux.
En remous, tristement, les ondes nonchalantes
Effleurent ces tombeaux.
Dominique Simonet


Moulins sous les remparts du château de Fougères, Ille et Vilaine
Les 4 moulins adossés au château de Fougères rappellent l'activité des meuniers, nombreux à Fougères
Dans la ville, on trouvait :
- des traditionnels moulins à farine
- des moulins à tan qui broyaient des écorces d'arbres pour les tanneurs
- des moulins à foulon pour extraire des fibres de chanvre et de lin utilisées par les drapiers
- des moulins à papier a partir du XVème siècle

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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J'étais assis devant la mer sur le galet.
Sous un ciel clair, les flots d'un azur violet,
Après s'être gonflés en accourant du large,
Comme un homme accablé d'un fardeau s'en décharge,
Se brisaient devant moi, rythmés et successifs.
J'observais ces paquets de mer lourds et massifs
Qui marquaient d'un hourrah leurs chutes régulières
Et puis se retiraient en râlant sur les pierres.
Et ce bruit m'enivrait ; et, pour écouter mieux,
Je me voilai la face et je fermai les yeux.
Alors, en entendant les lames sur la grève
Bouillonner et courir, et toujours, et sans trêve
S'écrouler en faisant ce fracas cadencé,
Moi, l'humble observateur du rythme, j'ai pensé
Qu'il doit être, en effet une chose sacrée,
Puisque celui qui sait, qui commande et qui crée,
N'a tiré du néant ces moyens musicaux,
Ces falaises aux rocs creusés pour les échos,
Ces sonores cailloux, ces stridents coquillages,
Incessamment heurtés et roulés sur les plages
Par la vague, pendant tant de milliers d'hivers.
Que pour que l'Océan nous récitât des vers.
François Coppée


Photos prises sur la plage de Lamzoz à Camaret (Finistère)

Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...
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Bretagne, entre beauté sauvage et terre chargée d'histoires...

Embrasser quelqu'un : pas essentiel

Ouvrir un bouquin : pas essentiel

Sourire sincère : pas essentiel

Se prom'ner en forêt : pas essentiel

Danser en soirée : pas essentiel

Retrouver les gens : pas essentiel

Spectacle vivant...

Pas essentiel

Pas essentiel

Pas essentiel

Pas essentiel

Pas essentiel

Pas essentiel

Pas essentiel

Après quelques mois sans beaucoup d'couleurs

Confinement noir et blanc, délivrance arc-en-ciel

J'vais offrir des chansons, des sourires et des fleurs

J'en aurai plein les mains, vu qu'c'est pas essentiel

J'vais aller trinquer avec les premiers v'nus

Si, pour faire la fête, j'sens un bon potentiel

Avec la famille, les potes et des inconnus

On va lever notre verre à c'qu'est non-essentiel

Puisque la vie est succession de superflus

Soyons super fous et superficiels

Protégeons l'futile et, sur ce, je conclus

N'écoutez pas cette chanson, elle est pas essentielle

Pas essentiel

Grand Corps Malade

Photos prises lors de la magnifique exposition consacrée à l'oeuvre d'Enki Bilal organisée par le Fonds Hélène&Edouard Leclerc à Landerneau (Finistère).

Soutien total au monde la la culture et du spectacle sans oublier les restaurateurs qui ont passé un très mauvais moment.

Gilles LUCIANI (Auteur Photographe)

Expositions

Expo Galerie Haut Brion à Pessac en 2016

Maison des Arts à Gujan-Mestras en Août 2017

Cabane Cap Noroit, Port de Larros à Gujan-Mestras octobre 2017 à mai 2018

Vinimarché St-Genès,  à Bordeaux juin/juillet 2018

Maison des Arts à Gujan-Mestras  août 2018

Caves Briaud à Bordeaux, septembre 2018

La Conserverie à Bordeaux, décembre 2018 et janvier 2019

Le GascoPub à Pessac, avril, mai et juin 2019

Maison des Arts à Gujan-Mestras du 20 au 26 août 2019

Comptoir d'Indochine à Bordeaux du 1er septembre au 15 octobre 2019

Cabane 238, Port de Larros : Gujan-Mestras les 17 et 18 octobre 2020

Le Café de l'Horloge à Talence du 6 mars 2020 à septembre 2021

Atelier Galerie "La Muse Art Règne" 10 Grand'Rue de l'Horloge à Cordes sur Ciel (Tarn) du 22 octobre au 6 novembre 2022

Expo-Vente de Créations : 26 et 27 novembre 2022 Salle de France, 39 rue A. France à Pessac (33)

Reflets : Le Café de l'Horloge à Talence du 6 avril 2023 au 7 juin 2023

Portes Ouvertes : Vignobles Martinho au Château Martinens à Margaux le 16 et 17 juin de 9 h à 17 h

Atelier Galerie "La Muse Art Règne" 10 Grand'Rue de l'Horloge à Cordes sur Ciel (Tarn) du 21 octobre au 5 novembre 2023

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C
Quel beau reportage agrémenté de magnifiques photos pour cette Bretagne que j'aime ! de beaux souvenirs. Merci Merci...Bonne journée
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Je vous remercie infiniment Claudine. Heureux que vous appréciez cet article. La Bretagne est une nouvelle aventure à chaque visite. <br /> Je vous souhaite une agréable journée à mon tour.
B
Que de belles images et de mots qui touchent la sensibilité profonde. Très belle page pour une magnifique région où l'on a toujours à découvrir. Merci
Répondre
Nos régions sont des pépites, nous devons les mettre en valeur. Merci pour votre très gentil message.
C
Bonsoir, <br /> Une véritable terre de légende.<br /> Bonne soirée<br /> @mitiés
Répondre
Bonsoir Bernard<br /> <br /> C'est tout à fait cela en effet.<br /> Excellente soirée aussi <br /> Amitiés