Du plaisir à la passion à travers le prisme de photographies, de commentaires œnologiques et autres
9 Février 2023
Une compilation de mes publications qui vous donnera peut-être envie de découvrir ou de redécouvrir le Pays Basque Sud.
Le Pays Basque Sud est la partie située sur le territoire espagnol. Il est composé de 4 provinces : la Navarre, l'Alava, le Guipuzcoa et la Biscaye.
Article qui s'enrichira au fur et à mesure des futures parutions.
Prenez le temps de laisser défiler les photos, sur grand écran de préférence.
En face du jour qui s'achève
Des groupes sombres sont assis,
Pleins d'un impénétrable rêve,
Au fond des porches obscurcis.
Il sort une tiède buée
De l'étable où les bêtes font
Leur bruit de paille remuée.
Une fumée au ciel se fond.
C'est l'heure grise des veillées.
Le vent limpide emporte au loin,
Hors des granges entrebâillées,
L'enivrant arome du foin,
Et ramène des hameaux proches
Le grand bourdonnement d'amour
Que lui jette l'essaim des cloches
Par ses ruches de pierre à jour.
Charles Guérin
Zugarramurdi
Au cœur du Pays de Xareta, Zugarramurdi est communément surnommé "le village des sorcières”. Le pays de Xareta, zone de quelques kilomètres carrés, forme depuis toujours un bassin de vie commun de part et d’autre de la frontière autour des villages d’Urdazubi-Urdax, Zugarramurdi, Ainhoa et Sare. Le territoire est idéalement situé puisqu’il est au pied des montagnes et à quelques kilomètres de la mer.
Le petit village présente les caractéristiques typiques d’un village navarrais : de belles et grandes maisons blanches, bien fleuries. Au centre, de magnifiques et anciennes bâtisses sont dominées par l’église de Nuestra Asunción.
Dans son chaudron, la sorcière
Avait mis quatre vipères,
Quatre crapauds pustuleux,
Quatre poils de Barbe Bleue,
Quatre rats, quatre souris,
Quatre cruches d'eau croupie.
Pour donner un peu de goût,
Elle ajouta quatre clous.
Sur le feu, pendant quatre heures,
Ça chauffait dans la vapeur.
Elle tournait sa tambouille,
Touille, touille, ratatouille !
Quand on put passer à table,
Hélas ! C'était immangeable :
La sorcière, par malheur,
Avait oublié le beurre !
Jacques Charpentreau
Zugarramurdi
Un musée des sorcières à découvrir :
Un musée qui revient sur les origines socio-culturelles des légendes de la sorcellerie ainsi que l’influence de l’Inquisition sur son destin tragique. Les personnages de la mythologie basque comme Mari et Aker, la pratique des rites païens ou encore le rôle des femmes guérisseuses vous aideront à saisir l’importance de la grotte pour les habitants du village de Zugarramurdi d’antan.
Le mythe de Zugarramurdi s’est façonné en 1610, lorsque le Tribunal de l’Inquisition de Logroño a enquêté sur 40 femmes, accusées de sorcellerie par leurs voisins. Parmi elles, 11 ont été condamnées au bûcher, dont les noms restent inscrits sur un panneau à l’entrée de la grotte.
Des hommes hardis sont venus
Et, forgeant la dure matière,
Ont construit une tour altière
Menaçant les cieux inconnus.
Miracle ! Jusqu'où monte-t-elle ?
La foule pousse devant elle
Un hurrah d'admiration.
Son sommet se perd dans l'espace
Mais, tout là-haut, un aigle passe
Et n'y fait pas attention.
François Coppée
Maison Tour Jauregia à Donamaria, Navarre
L’élégante tour Jauregia est bâtie sur une petite hauteur, à l’entrée du village. Entre le XIVème et le XVème siècle, elle a été une tour de défense et une maison noble. Son style architectural est fondamentalement gothique. La structure est constituée d’angles droits et la pierre domine au premier étage. Or, c’est le bois qui s’impose aux deux étages supérieurs. La tour a été restaurée entre les années 2000 et 2002. Malgré ses restaurations, elle conserve l'essence et le caractère des anciens édifices défensifs de la Navarre atlantique grâce en particulier à sa porte en forme d'arc d'ogive et ses meurtrières fentes. De plus, Jauregia a été nommée patrimoine d’intérêt culturel et c’est l’un des meilleurs exemples de l’architecture civile, une des dernières forteresses du genre qui est conservée en Navarre.
C'est peut-être à cause de ses cheveux...
Trop noirs, trop roux... De la paille,
La couleur de ses yeux,
Un bleu, bien trop pâle...
D'aucun lui prête,
Un menton pointu,
A moins que de ne fréquenter que la bête...
Ne lui ait valut un nez crochu...
Et comme de tout temps, "femme tu sais tout"
Il fallut bien que l'on te musèle...
Tu étais partie pour diriger la France, après tout...
Il fallut bien, que l'église s'en mêle...
Femme rebelle, ou divorcée,
Femme pauvre au Sabbat tu allais danser...
Femme-sage, ou femme stérile...
le bûcher, devait te rendre servile.
Alors, on t'a maudite,
Toi qui ne voulait qu'être...
On t'a punie,
Pour te faire disparaître...
Fran72
Tour Jauregia (Jauregizarrea) à Arraioz
Jauregizarrea, cette vieille bâtisse au petit toit carré est typique du Baztàn. Cette belle et antique maison, renferme pourtant un lourd passé et une sombre histoire. Ici, comme dans le nord du Pays Basque, la chasse aux sorcières a marqué l’histoire des familles du Baztàn.
Les accusations de sorcellerie étaient d'ordinaire liées à des querelles et hostillités familiales, comme ici en 1612 à Arraioz. Les femmes accusées étaient enfermées par les autorités civiles dans la vieille Tour médiévale de Jauregia où elles étaient torturées jusqu'à l'obtention des aveux.
De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l'immense étendue,
Et je dis : "Nulle part le bonheur ne m'attend."
Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.
Alphonse de Lamartine
Palais de Zubiria à Arraioz
Palais de chef d’armée de l’ancienne noblesse locale. Le palais garde encore l’allure originale d’une tour médiévale. Le Palais de Zubiria, est une bâtisse imposante avec un toit en croupe où culmine un pigeonnier, semblable à celui de Jauregizarrea, avec une terrasse à l'arrière.
Un jour, baguenaudant sur un petit chemin,
Un passant s'attarda, à regarder ce lieu,
Qui séduisit son coeur, et plut tant à ses yeux,
Qu'il choisit d'y vivre, tôt, dès le lendemain.
Depuis ce temps béni, les volets sont rouverts,
La vieille porte en bois, n'a plus aucune chaîne,
Le lierre s'est étoffé, le gazon est bien vert,
Et la vie a repris, au jardin près du chêne.
Paul Stendhal
L’église de Sainte Croix à Elbete
Elbete est situé à côté d’Elizondo. La proximité est telle, qu’à vol d’oiseau, on ne perçoit aucune différence entre les maisons, les rues, les collines et les pâturages de ces deux villages. Malgré cela, Elbete possède sa propre histoire et ses traditions. Le village est réputé pour ses maisons et palais qui font preuve d’une architecture soignée.
Derrière le bâtiment, il y a un lavoir, encore en service il y a quelques années et une série de stèles discoïdales conservées autour de l’église.
Tous les jours, moins le dimanche,
On entend le gai battoir
Battre la lessive blanche
Dans l’eau verte du lavoir.
Une rigole en vieux chêne
Au lavoir amène l’eau
De la colline prochaine
Où se tient caché l’écho,
L’écho qui jase et babille
Et redit tous nos lazzis ;
Car nous lavons en famille
Tout le linge du pays.
Tous les jours, etc.
La margelle est une pierre
Aussi lisse qu’un miroir ;
Un vieux toit fourni de lierre
Tient à l’abri le lavoir ;
De l’iris les feuilles vives
Y dardent leurs dards pointus ;
Pour embaumer nos lessives
Sa racine a des vertus.
Tous les jours, etc.
La vieille branlant mâchoire
Qui se souvient de cent ans,
Conte aux jeunes quelque histoire
Aussi vieille que le Temps ;
C’est Satan qui se démène
Dans le corps d’un vieux crapaud,
Ou bien c’est quelque âme en peine
Qui, la nuit, vient troubler l’eau.
Tous les jours, etc.
Tout en jasant la sorcière
Tord son linge à tour de bras ;
Auprès fume une chaudière,
C’est comme aux anciens sabbats.
Mais dans un coin la fillette
Qui veut plaire à son galant,
Mire dans l’eau sa cornette,
Sa ceinture et son bras blanc.
Tous les jours, etc.
Pierre Dupont
Lavoir en service de 1890 à 1990 situé derrière l'église d'Elbete
Les premiers bâtiments réservés exclusivement au lavage du linge ne sont apparus qu'au temps des Lumières, mais c'est surtout au cours du XIXème siècle que les villages s'équipent de lavoirs à la suite de la prise de conscience collective des principes élémentaires d'hygiène.
Nous autres nous crions : Salut à l’Infini !
Au grand Tout, à la fois idole, temple et prêtre,
Qui tient fatalement l’homme à la terre uni,
Et la terre au soleil, et chaque être à chaque être !
Il est tombé pour nous, le rideau merveilleux
Où du vrai monde erraient les fausses apparences ;
La science a vaincu l’imposture des yeux,
L’homme a répudié les vaines espérances ;
Le ciel a fait l’aveu de son mensonge ancien,
Et, depuis qu’on a mis ses piliers à l’épreuve,
Il apparaît plus stable, affranchi de soutien,
Et l’univers entier vêt une beauté neuve.
Sully Prudhomme
Au pied de l'Alkurruntz depuis le col d'Otxondo
Les rayons de soleil tentent de s'infiltrer entre les nuages pour peindre de beaux décors...
Le pottok sautant dans la montagne,
queue en l'air, sauvage d'aspect,
ne pouvant l'attrapper, Txomin est tombé.
Le pottok est supérieur à notre homme.
Autrefois, le pottok ne rapportait pas d'argent.
Il ne faisait pas d'affaire à Paris.
Il ne sentait pas bon pour vivre à Neuilly,
Il n'était pas assez beau pour les amis.
Txomin a descendu le Pottok de sa montagne,
il l'a mis dans le pré après avoir coupé les poils.
Il prend tous les jours son sucre et
on dirait maintenant qu'il est né à Vincennes.
♫♪ Beñat Eyherabide ♫♪
Chevaux de traits et pottoks au pied du mont Alkuruntz
L'hiver est sorti de sa tombe,
Son linceul blanchit le vallon ;
Le dernier feuillage qui tombe
Est balayé par l'aquilon.
Le givre que sème la bise
Argente les bords du chemin ;
À l'horizon la nue est grise :
C'est de la neige pour demain.
Arsène Houssaye
Au pied de l'Alkurruntz depuis le col d'Otxondo
Stalactites de glace qui offrent un joli ballet au détour d'un chemin.
Mon coeur était jadis comme un palais romain,
Tout construit de granits choisis, de marbres rares.
Bientôt les passions, comme un flot de barbares,
L'envahirent, la hache ou la torche à la main.
Ce fut une ruine alors. Nul bruit humain.
Vipères et hiboux. Terrains de fleurs avares.
Partout gisaient, brisés, porphyres et carrares ;
Et les ronces avaient effacé le chemin.
Je suis resté longtemps, seul, devant mon désastre.
Des midis sans soleil, des minuits sans un astre,
Passèrent, et j'ai, là, vécu d'horribles jours ;
Mais tu parus enfin, blanche dans la lumière,
Et, bravement, afin de loger nos amours,
Des débris du palais j'ai bâti ma chaumière.
François Coppée
Au dessus du parc naturel de Bértiz, le Palacio de Aizkolegi sur le sommet du mont Aizkolegi (842 m) se dresse sans surveillance, étrange, romantique, solitaire.
Des panneaux en interdisent l’accès. Le Palacio d’Aizkolegi est en ruine, témoin d'un passé somptueux mais révolu se détériorant de jour en jour.
Ce Palais a été construit par Don Pedro Ciga Mayo, dernier Seigneur de Bertiz. Par amour, il offrit cette demeure de villégiature, une espèce de chalet suisse aux tuiles vernissées à sa femme, Dorotea Fernandez Morales.
Une bâtisse atypique dans la région. Pedro Ciga et son épouse, Dorotea Fernández Morales, ont acheté Bértiz en 1898. Ils ont immédiatement réhabilité l'ancien palais baroque qui existait déjà dans la partie inférieure du parc et agrandi ses jardins.
A sa mort, c’est tout le parc qu’il léguera à la Diputacion Foral de Navarra, avec une seule condition, conserver le domaine tel quel.
Son architecture est un audacieux jeu de volumes. La terrasse qui entoure la construction offre un panorama exceptionnel. L'œuvre est entourée de galeries et de belvédères qui se déroulent en arcs de cercle au rythme indéchiffrable. Certains sont armés de pierres de taille rustiques et d'autres uniquement de briques et de plâtre. Le bois et le fer forgé sont d'autres matériaux nobles qui tiennent et, en même temps, décorent. L'épaisse croûte de ses fers trahit son grand passé, mais aussi sa mort imminente.
Être et avoir été...
La terre gronde,
C'est l'heure où sonne le glas,
Partout dans le Monde,
Au loin, ici ou là.
La Vie s'accroche de son mieux,
Une étincelle, un souffle, un battement, si peu.....
Y aura t-il encore un lendemain ?
Connaîtrons nous un nouveau matin ?
Mais, le vent a balayé les derniers espoirs
Et le Monde qui gît s'effondre dans le noir.
La Vie à jamais tombe dans l'oubli,
Plus un son, plus un cri, pas un bruit...
Et le soleil à son tour s'éteint
Ne laissant que le néant.....sans fin...
Valérie Hue
Il reste juste un héron perché sur une toiture à Elizondo afin que nous n'oublions pas nos errements qui détruisent tout ce qui a été patiemment construit et acquis.
Pourquoi ce héron était le dernier sur notre Terre ?
Lui seul doit le savoir et s'en moque éperdument...
Sous les saules ployants la vache lente et belle
Paît dans l'herbe abondante au bord des tièdes eaux ;
La joug n'a point encor courbé son cou rebelle,
Une rose vapeur emplit ses blonds naseaux.
Et par delà le fleuve aux deux rives fleuries
Qui vers l'horizon bleu coule à travers les prés,
Le taureau mugissant, roi fougueux des prairies,
Hume l'air qui l'enivre, et bat ses flancs pourprés.
Charles Marie René Leconte de Lisle
Amaiur dans la vallée du Baztan : Pays Basque Sud
Amaiur est un superbe village rue resté authentique/
En se couchant au fond de la grande avenue,
Le soleil disparaît dans un ciel pourpre et noir ;
Et, de la tête aux pieds, la haute forêt nue
Profondément tressaille au premier vent du soir.
Déjà tout est bien mort : plus une feuille aux branches,
Plus un chant dans les bois, plus un vol dans les airs ;
Seul, le gui parasite avec ses perles blanches
Jette un peu de verdure autour des nids déserts.
Le bûcheron se dit que l'hiver sera rude.
Il regagne à pas lents son gîte pour la nuit.
Le silence envahit la froide solitude...
Mais un dernier écho parfois répand son bruit.
André Lemoyne
Amaiur, village dans la vallée du Baztan
En 1665, Amaiur s’est séparé de la vallée du Baztan, pour s’y annexer de nouveau en 1969, trois siècles plus tard. À l’entrée du village on retrouve un arc qui fonctionne comme porte d’entrée et définit, donc, les limites de l’espace urbain. Amaiur est un bon exemple des villages d’une seule rue, d’un demi-kilomètre environ. Le manque d’alignement et d’uniformité des façades rompt l’impression de monotonie et permet de voir des perspectives magnifiques. Les maisons d’Amaiur sont architecturalement très diverses et riches, nous pouvons retrouver ces typologies dans toute la vallée.
C’est une petite maison toute ordinaire,
Elle n’est pas un château, mais celle de ma vie !
Elle est bien plus belle, dans mon imaginaire,
Et j’en suis le Prince, du haut de son parvis.
Quand je l’ai rencontrée, tout au bout du chemin,
Sa beauté m’a souri, je n’étais qu’un gamin.
J’ai sué, sang et eau, pour pouvoir l’habiter,
Et ce jour est venu, un beau matin d’été !
J’étais devenu grand, et ça faisait longtemps,
Que j’espérais enfin, ce merveilleux instant,
Où j’y déposerais, là, ma seule valise,
Au seuil de la porte, juste sous la marquise.
Dans mon petit chez-moi, j’y vis passionnément,
Loin des bruits de la ville, à l’abri des tourments !
Chaque jour qui passe dans ce coin de verdure,
Dans ce havre de paix, est sous de bons augures.
Aux marches du perron, du printemps à l’automne,
La campagne fleurit, le bonheur y rayonne,
Et durant tout l’été, au salon du jardin,
L’air exhale l’odeur, des fleurs de lavandin.
À la saison d’hiver, quand dans sa robe blanche,
Elle est immaculée, la Nature s’endimanche.
Alors auprès de l’âtre, quand la douce chaleur,
Se répand dans les pièces, j’en aime vraiment l’heur !
Si je pense à ce temps, de ma prime jeunesse,
Où mon cœur fut séduit, avec tant d’allégresse,
Par cette joliette, au coin d’un paradis,
C'est qu’en mon sein, mon âme encore s’en esbaudit !
C’est une petite maison toute ordinaire,
Elle n’est pas un château, mais celle de ma vie !
D’une belle idylle, notre histoire est bien née,
Sur un petit chemin, où nos âmes ont flâné.
Stendhal
Amaiur : Navarre
Beaucoup de très belles et grandes maisons navarraises. Crépis blancs, pierre de grès rouge, balcons fleuris, blasons : toute l’étendue des caractéristiques navarraises du nord. Au pied des Pyrénées, accessible de Dancharia ou d’Ispéguy, ce petit village mérite plus qu'une halte.
Le vieux château en ruines
Se souvient des jours d’autrefois.
Il revoit la belle et ses servantes
La table aux invités
Le seigneur tout-puissant
Avec ses armes flamboyantes.
Il écoute dans le vent,
Le chant des oiseaux
Les cris des bœufs
Les cris des hommes
Les cris de la guerre et des batailles.
Il entend les chevaux
Les guerriers en fureur
Mais aussi dans la nuit
Le chant des troubadours
Les mots d’autrefois
Les mots de toujours
Ceux de l’amour
Ceux de la nostalgie
Ceux des vieilles romances
Enfin les mots de tous les temps.
Il écoute à présent
Les pas des promeneurs
Les souliers des randonneurs
Les chasseurs et leurs chiens.
Quelquefois hélas le feu vient aussi
Lécher ses vieilles murailles
Où plus rien ne peut brûler
Il entend alors au loin
Les cris d’autres guerres
D’autres guerres d’un autre siècle.
Alors il se dit tout à coup,
Il se dit à regret
Qu’un jour il va disparaître,
Avec tant d’images dans le cœur
Tant de bruits tant de chants tant de fureurs.
Alors cela le rend tout triste
Le vieux château en ruines.
Michel Miaille
Ruines du château d'Amaiur
Le château et l'obélisque font partie de l’endroit le plus emblématique d’Amaiur. L'obélisque évoque le dernier essai fait par la dynastie navarraise pour récupérer son indépendance. De même, le château d’Amaiur était l’un des derniers bastions du Royaume de Navarre, le dernier point de défense qui a cédé à la conquête par les Castillans. Même si l’on considère que c’est suite à la défaite de la bataille de Noain, en 1512, que la Navarre a perdu son indépendance, on sait qu’une armée fidèle à la dynastie navarraise s’est retranchée au château d’Amaiur. Une garnison agramontaise sous la direction du Capitaine Jaime Velaz de Medrano, a héroïquement défendu l’ancien château, assiégé farouchement par l’armée et l’artillerie castillane, jusqu’à sa destruction totale en 1522. L'obélisque actuel a été érigé au début du XXème siècle, dans l’emplacement de l’ancien château, en hommage à tous ceux qui ont donné leur vie pour défendre le château d’Amaiur. Des fouilles y ont été réalisées et de là, le public a une excellente vue panoramique d’Amaiur et du Baztan.
Je ne suis qu’un banc, il est vrai,
Mais le vieux bois dont je suis fait,
Garde en mémoire les émotions intenses,
Des lourds secrets de l’existence.
Alors, si vous passez dans ce jardin
Si votre âme ne va pas bien,
Venez déposer pour un moment,
Votre fardeau sur un banc.
Liliane Richard
Bancs dans le village d'Amaiur
Deux autres articles du blog ci-dessous consacrés aux fêtes emblématiques de Fontarrabie (Hondarribia).
Les fêtes de Fontarrabie (Hondarribia) - Photos et Vins (Plaisir et Passion)
En 1638, dans le cadre de la Guerre de 30 ans, Fontarrabie subit son siège le plus célèbre. Le Prince de Condé, à la tête d'une armée surpuissante en est chassé par une sortie des défenseu...
http://bois9.over-blog.com/2016/11/les-fetes-de-fontarrabie-hondarribia.html
Fêtes de Fontarrabie 2017 - Photos et Vins (Plaisir et Passion)
8 septembre 2017, l'Alarde, le grand défilé cadencé par le son des tambores y chibilitos va marquer Fontarrabie durant cette journée particulière. Historique sur le lien à la fin de l'article...
http://bois9.over-blog.com/2017/09/fetes-de-fontarrabie-2017.html
Gilles LUCIANI (Auteur Photographe)
Expositions
Expo Galerie Haut Brion à Pessac en 2016
Maison des Arts à Gujan-Mestras en Août 2017
Cabane Cap Noroit, Port de Larros à Gujan-Mestras octobre 2017 à mai 2018
Vinimarché St-Genès, à Bordeaux juin/juillet 2018
Maison des Arts à Gujan-Mestras août 2018
Caves Briaud à Bordeaux, septembre 2018
La Conserverie à Bordeaux, décembre 2018 et janvier 2019
Le GascoPub à Pessac, avril, mai et juin 2019
Maison des Arts à Gujan-Mestras du 20 au 26 août 2019
Comptoir d'Indochine à Bordeaux du 1er septembre au 15 octobre 2019
Cabane 248 Port de Larros à Gujan-Mestras les 17 et 18 octobre 2020
Le Café de l'Horloge à Talence du 6 mars 2020 à fin septembre 2021
Atelier Galerie "La Muse Art Règne" 10 Grand'Rue de l'Horloge à Cordes sur Ciel (Tarn) du 22 octobre au 6 novembre 2022
Expo-Vente de Créations : 26 et 27 novembre 2022 Salle de France, 39 rue A. France à Pessac (33)
Reflets : Le Café de l'Horloge à Talence du 6 avril 2023 à fin mai 2023