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Photos et Vins (Plaisir et Passion)

Du plaisir à la passion à travers le prisme de photographies, de commentaires œnologiques et autres

Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes

Une compilation de mes publications qui vous donnera peut-être envie de découvrir ou de redécouvrir un patrimoine exceptionnel.

Article qui s'enrichira au fur et à mesure des futures parutions.

Prenez le temps de laisser défiler les photos, sur grand écran de préférence.

Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes
Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes
Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes
Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes
Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes
Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes
Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes
Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes
Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes
Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes
Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes

L’eau perce la pierre,
le vent disperse l’eau,
la pierre arrête le vent.
Eau, vent, pierre.


Le vent sculpte la pierre,
la pierre est coupe de l’eau,
l’eau s’échappe et elle est vent.
Pierre, vent, eau.


Le vent dans ses tours chante,
l’eau en marchant murmure,
la pierre immobile se tait.
Vent, eau, pierre.


On est un autre et personne :
entre leurs noms vides
passent et s’évanouissent
eau, pierre, vent.
Octavio Paz


Église Sainte-Brigitte-et-Saint-Georges de Buléon (Morbihan)


Cette église du XIXème siècle, malgré son apparence austère, cache une particularité surprenante : un château d’eau. C’est une rareté en France et assez insolite. Le clocher de l’église de Saint-Just-la-Pendue (Loire) présente également cette particularité.
Des documents de la mairie indiquent que, en 1808, le clocher et l’ensemble de l’église étaient vétustes. C’est l’abbé Chefdor qui a dirigé la reconstruction entre 1849 et 1851, en utilisant des pierres du pays assemblées par les frères Denoual pour la maçonnerie et par le sieur Guiomard pour la charpente.
1962, année de l’érection d’un clocher particulier. En effet, jusqu’à cette date, les cloches étaient suspendues à l’ancien if du cimetière...
Le jeune maire de l’époque, Henri Le Breton, futur sénateur du Morbihan, a eu l’idée novatrice d’ajouter un clocher carré en granit qui entourerait le château d’eau dont la commune avait besoin.
Ce bâtiment unique, haut de 23 mètres, contient 140 m³ d’eau et dispose d’une terrasse qui permet d’admirer la région. 
La première église, dont la date est inconnue, était placée sous la protection de Sainte Brigitte, la patronne des Irlandais, des femmes en couche, des artisans et des poètes. Son culte est très répandu en Bretagne.
Sources : Actu Morbihan

Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes
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Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes
Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes

Et je suis là derrière elle.
Derrière elle, tout tremblant.
Son teint de lis est si blanc
Qu'elle a l'air surnaturelle !


Et, son rosaire à la main,
Elle marche, diaphane,
Vers une église romane
Qui s'estompe à mi-chemin.
Charles Le Goffic


Eglise romane de Perse, Espalion : Aveyron


L'Eglise Romane de Perse fut bâtie entre la fin du XIème siècle et le début du XIIème.
L'église de Perse fut église paroissiale d'Espalion jusqu'à la construction, au XVIéme siècle, de l'église Saint-Jean-Baptiste (actuellement Musées des Arts et Traditions populaires et du Scaphandre) au centre du bourg. L'église de Perse est située sur l'un des chemins de Compostelle menant du Puy-en-Velay à Conques.
Le portail, avec son archivolte monumentale et son tympan, est avec celui de Conques : un des deux seuls exemples de grande décoration sculptée que conserve le Rouergue de l'époque romane.
Le tympan proprement dit illustre le thème de la Pentecôte : la Vierge Marie reçoit le Saint-Esprit sous la forme d'une colombe et des langues de feu se dirigent vers les apôtres au nombre de dix.
Au linteau monolithe se mêlent confusément les thèmes de la Pesée des âmes et du Jugement dernier : au centre, au-dessous des deux plateaux de la balance dont le fléau a disparu, un défunt est étendu sur sa couche, son âme est représentée par un corps nu que se disputent anges et démons. A droite, dans une mandorle, le Christ est entouré des symboles des quatre évangélistes : l'aigle pour Jean, le taureau pour Luc, le lion pour Marc et l'homme pour Mathieu. A gauche, un damné est précipité dans la gueule du Léviathan à l'entrée de l'Enfer où trône Satan.
Sources : Tourisme Aveyron 
Mairie d'Espalion 
Département de l'Aveyron

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Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes
Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes

Patient architecte, avec mes mains pensives
Sur mes piliers trapus inclinant mes ogives,
Je fouillais sous l'église un temple souterrain ;


Puis l'église elle-même, avec ses colonnettes,
Qui semble, tant elle a d'aiguilles et d'arêtes,
Un madrépore immense, un polypier marin ;


Et le clocher hardi, grand peuplier de pierre,
Où gazouillent, quand vient l'heure de la prière,
Avec les blancs ramiers, des nids d'oiseaux d'airain.
Théophile Gautier


Eglise romane de Perse, Espalion : Aveyron


Une quarantaine de modillons, sous la corniche, couronne l'ensemble de l'architecture. Le meilleur point de vue sur le chevet et son clocher-peigne se situe au bord du ruisseau.
À l'intérieur, l'arc triomphal, orné de chapiteaux sculptés, ouvre sur un chœur terminé par une abside à 5 pans, couverte d'une voûte en cul de four.
Bijou de l'art roman, l'église de Perse a été classée Monument Historique en 1862.

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Minuscule chapelle,
Perdue au fond des bois,
Entourée d’hirondelles,
Aux ailes comme de la soie,
Havre de paix,


Refuge de silence,
On y vient pour calmer
Les peurs et les souffrances.
Martine BERTON


Chapelle de Saint Jean Le Froid, sur une colline au nord de la commune de Marcillac-Vallon, à l'endroit nommé Gipoulou : Aveyron
Située sur un piton culminant à 566 mètres d'altitude, d'où l'on jouit d'un splendide panorama à 360°, ce sanctuaire, construit à l'emplacement d'un autel païen où nos ancêtres avaient coutume de venir allumer des feux, est dédiée à Saint Jean-Baptiste. Haut lieu de pèlerinage, on avait coutume d'allumer des feux aux équinoxes d'été et d'hiver. Aujourd'hui encore on vient y prier pour se débarrasser de maux de tête, de migraines, de névralgies ou de dépressions nerveuses.
La chapelle de Saint Jean le Froid a été bâtie au XIème siècle. Il en est fait mention vers 1061 et 1108. Elle renferme une Vierge de Pitié du début du XVIème siècle, un retable daté de 1681 et un bas-relief du XVème siècle.
Elle était malheureusement fermée lors de mon passage.

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Au levant de la nef, penchant son humide urne,
La nuit laisse tomber l'ombre triste du soir ;
Chasse insensiblement l'humble clarté diurne ;
Et la voûte s'endort sur le pilier tout noir ;
Le silence entre seul sous l'arceau taciturne,
L'ogive aux vitraux bruns ne se laisse plus voir ;
L'autel froid se revêt de sa robe nocturne ;
L'orgue s'éteint ; tout dort dans le sacré dortoir !
Dans le silence, un pas résonne sur la dalle ;
Tout s'éveille, et le son élargit sa spirale,
L'orgue gémit, l'autel tressaille de ce bruit ;
Le pilier le répète en sa cavité sombre ;
La voûte le redit, et s'agite dans l'ombre...
Puis tout s'éteint, tout meurt, et retombe en la nuit !
Jules Verne


Eglise de Saint-Austremoine, Salles la Source : Aveyron


Nous ignorons comment, pourquoi et quand l'église fut dédiée à Saint Austremoine. Mais nous savons que l'évêque Adhémar fit donation du prieuré de Saint-Austremoine à l'abbaye Saint-Victor de Marseille en 1120. Il fut ensuite rattaché au monastère se Saint-Amans de Rodez, qui dépendait lui-même de l'abbaye victorine. On sait aussi que ses voisines de Salles-Comtaux et Salles-la-Source dépendaient d'elle depuis la révolution.
Une partie importante de la construction romane subsiste : carré du transept ayant supporté la coupole et court transept terminé par deux sortes de petites absidioles.
Par contre, le chevet et la nef furent rebâtis au XVème siècle.
L'édifice, terriblement déformé du fait de l'instabilité du sol, nécessita l'intervention de l'architecte Jehan Salvanh en 1562. 
Les déformations des piliers et leur écartement entraînèrent la disparition de la coupole primitive, remplacée par un simple plancher de bois.
Aujourd'hui, la totalité des voûtes d'origine a disparu : le choeur est couronné d'un voûtement en bois et la nef, d'une simple fausse voûte en lattis de bois hourdé à la chaux.
Je n'ai pu malheureusement prendre des photos de l'intérieur, la porte restant close lors de mes différents passages.
Sources : Les Amis de St-Austremoine

Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes
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Sur le bord du chemin, que j'aime mieux encor
La simple croix de bois, sans sculpture, sans or ;
À ses pieds, une fleur humide de rosée,
Par l'humble laboureur, humblement déposée.
Sophie d'Arbouville


Croix sur le bord du chemin à St-Austremoine, Salles la Source (Aveyron)


Placée entre la faille sud du Causse Comtal et la vallée du Créneau, Saint-Austremoine est un hameau situé sur la commune de Salles la Source, dans l'Aveyron. Quelques maisons, des prés, des vignes (cépage mansois essentiellement), et une belle église du XIème siècle.
St Austremoine : en latin, il est appelé Austremonius ou Stremonius.
L'origine du nom serait gréco-latine et signifierait littéralement "le moine qui vient du sud".
Sources : Association des Amis de St Austremoine 

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Qu'avons-nous oublié en chemin depuis le premier feu, depuis l'éclat de la première pierre lancée dans l'eau ? Qu'avons-nous perdu dont l'écho perdure, résiste à l'intense dévastation du monde et qui au plus près du mystère qui nous entoure, se déploie, mot à mot, dans le poème ?
Claude Wind


La Croix de Saint-Austremoine à Saint-Austremoine, Salles la Source : Aveyron


Sur le terre plein qui fait face à l'entrée de l'église se dresse une très intéressante croix en pierre.
La Croix de la Place érigée en 1987, est une oeuvre d'un artiste amateur local : Henri Duffourg.
Celui-ci avait déja sculpté une croix de style roman, mais elle fut détruite par un camion qui manoeuvrait en face de l'église. Avec courage, il recommença et après plus de 800 heures d'un travail minutieux, la nouvelle croix fut terminée.
Elle témoigne de son attachement au pays, de ses convictions comme de ses interrogations, de son engagement pour la cause des déshérités et des victimes de tous ordres.
Les quatre faces nous rappellent des heures difficiles qui ont marqué la vie de nos ancêtres.
Sources : Association des Amis de St Austremoine 

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Certes, si tu le veux mériter, mon fils, oui,
Et voici. Laisse aller l'ignorance indécise
De ton cœur vers les bras ouverts de mon Église
Comme la guêpe vole au lis épanoui.


Approche-toi de mon oreille. Épanches-y
L'humiliation d'une brave franchise.
Dis-moi tout sans un mot d'orgueil ou de reprise
Et m'offre le bouquet d'un repentir choisi.


Puis franchement et simplement viens à ma table,
Et je t'y bénirai d'un repas délectable
Auquel l'ange n'aura lui-même qu'assisté,


Et tu boiras le Vin de la vigne immuable
Dont la force, dont la douceur, dont la bonté
Feront germer ton sang à l'immortalité.
Paul Verlaine


Le village de Bruéjouls en Aveyron est situé sur la commune de Clairvaux. L'Église Gothique est classée aux Monuments Historiques depuis 1928. C'est un village de vignerons, qui possède le plus grand tassou (tastevin) du monde.

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Pleins de corbeaux et d'angélus,
Les clochers dont le doigt de pierre
Montrait sa route à la prière,
N'avaient que cent mètres au plus.
Des hommes hardis sont venus
Et, forgeant la dure matière,
Ont construit une tour altière
Menaçant les cieux inconnus.
Miracle ! Jusqu'où monte-t-elle ?
La foule pousse devant elle
Un hurrah d'admiration.
Son sommet se perd dans l'espace
Mais, tout là-haut, un aigle passe
Et n'y fait pas attention.
François Coppée


Saint-Côme-d’Olt (Aveyron), l’un des plus beaux villages de France, possède un riche patrimoine architectural, notamment son église au curieux clocher tors.


L’église gothique, placée sous le patronage de Saint-Côme et Saint-Damien, surprend les visiteurs par son remarquable clocher flammé. Elle fut bâtie entre 1522 et 1532, par Antoine Salvanh : le meilleur architecte rouergat, qui venait d’édifier le clocher de la cathédrale de Rodez. Il est aussi l’auteur des sculptures du portail de l’église.  Les portes qui datent de 1532, en chêne sculpté, comptent chacune 365 clous en fer forgé et sont classées Monument Historique. On y remarque, de chaque côté, 15 médaillons comprenant des têtes de personnages, des animaux fantastiques, ainsi que les armes de la maison d’Estaing.
Clocher tors
Le clocher, à base carrée, seul en France à être jumelé avec un clocheton, a été bâti en 1527, refait à l’identique en 1627 après le passage de la foudre et restauré en 1984. Sa hauteur est de 42 mètres. Il servait de tour de guet dans les temps troublés des XVIème (guerres de religion) et XVIIIème siècles (Révolution). Sa spirale était-elle voulue par les constructeurs ? La charpente a-t-elle joué ? Les experts discutent de cette particularité qui touche 32 monuments en France, dont 3 seulement dans le Sud-Ouest à Saint-Côme-d’Olt, Sérignac (Lot-et-Garonne) et Barran (Gers). On en trouve aussi une dizaine en Allemagne, 5 en Belgique, 3 en Suisse et 2 en Angleterre. Un congrès de l’association des clochers tors d’Europe, que le village aveyronnais a déjà accueilli, se tient chaque année. Il offre l’occasion de faire le point sur les recherches et les travaux entrepris par différentes associations sur les clochers hélicoïdaux.
Sources : Centre Presse Aveyron 

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Mais déjà ma lèvre altérée
A bu le vinaigre et le fiel ;
La lumière s'est retirée
Quand mes yeux ont cherché le ciel ;
Au sort, mes vêtements se tirent,
Des clous aigus qui les déchirent
Mes pieds et mes mains sont percés ;
Du coup de lance mon flanc saigne ;
Que faut-il encore que je craigne ?...
C'est assez, mon Dieu, c'est assez !
Amable Tastu


Eglise de Saint-Côme d'Olt (Aveyron)


L’intérieur de style gothique flamboyant, avec une nef élancée, et la voûte en ogives prismatiques, renferme divers mobiliers remarquables. L'église dans son ensemble conserve le coeur de Monseigneur Frayssinous, ministre de l'instruction publique sous Charles X, qui séjourna à Saint-Côme dans la maison d'Armagnac. Le Christ en bois de noyer (XVIème siècle) est l'oeuvre du sculpteur du choeur de la cathédrale de Rodez.

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L'ivrogne et le pénitent


Le soleil est levé, il ne fait plus si noir
Je ne suis pas plus saoul que j'étais hier au soir
Le vin charme la vie et nous fait perdre la raison…


Qui es-tu toi qui va chantant ?
Qui es-tu toi qui soupires ?
Je suis un pénitent qui va pleurant sa vie
Moi je la pleure aussi
Ton destin est pieux ?
Je pleure lorsque le vin me sort par les deux yeux.


Je ne bois que de l'eau
C'est ça qui te rend blême
Je ne fais qu'un seul repas tout le long du carême
Je n'en fais qu'un aussi
Tu fais donc ton devoir
Je commence le matin et je finis le soir.


Je couche sur un grabat
Et moi souvent dans la rue
Un homme dans cet état doit être secouru
Il faut céder à Dieu
C'est le devoir divin !
J'entends quand je suis saoul qu'il faut céder au vin.


J'enseigne à prier Dieu
Et moi, j'enseigne à boire
De ce destin piteux-tu t'en fais gloire
Pourquoi sommes-nous faits ?
Pour mériter les cieux
Et moi pour les gagner, je bois autant que deux.


Pense que tu dois mourir
Je dois mourir à table
De ce destin piteux, tu t’en fais une fable
Je ne crains que la soif
Il faut craindre la mort
Comment craindrais-je, quand je suis saoul je dors.


Mais quand tu seras mort
Parle-moi d'autre chose
On déposera ton corps dans le fond d'une fosse
Non ! Tu as menti
Où le déposera-t-on ?
Dans le fond d'une cave en travers des flacons.


Ton âme ira au feu
J'essayerai de l'éteindre
Ce feu ne s'éteint pas car il brûle sans cesse
J'emmènerai du vin
Ce vin te brûlera
Mais non, J'en boirai tant qu'il me rafraîchira.


Adieu, ivrogne, adieu !
Adieu vieil hypocrite
Tu t'éloignes de ton Dieu pour suivre ta barrique
Plus cinq cents buveurs
Insensés comme toi
Peut-on les condamner, ils boivent autant que moi...


Chanson d'origine lettrée remontant au milieu du XVIIIème siècle.
Sa première version serait due à Jacques-François-Joseph Hayez, un artisan de Valenciennes. De nouvelles paroles sont ajoutées à la fin du XVIIIème siècle par le chanteur populaire Beauchant. Le morceau repasse ensuite dans la tradition orale où les collecteurs l'ont retrouvé au Poitou, au Béarn, en Corrèze et en Acadie.


La Chapelle des Pénitents à Saint-Côme-d’Olt (Aveyron)


L'église située au nord du village et dénommée Saint-Pierre de la Bouïsse, est le monument le plus ancien. Construite au XIème siècle, au croisement de l'antique voie romaine dite "La Peyrière", sur les pentes du calvaire, avec la voie "Bolieyre" constituant le Chemin de Saint-Jacques (aujourd'hui, le G.R. 65), elle était placée près du vieil hospice voué à "Saint Côme et Saint Damien", du nom des deux frères jumeaux, infirmiers, médecins et martyrs de la fin du IIIème siècle. Cet établissement, qui accueillait les pèlerins fourbus et blessés après la traversée de l'Aubrac, donnera son nom au village. Eglise paroissiale depuis ses débuts, elle conservera ce titre jusqu'au XVIIIème siècle malgré l'existence de l'église actuelle. En 1756, elle accueillera la Confrérie des Pénitents Blancs si bien que sa dénomination actuelle la désigne comme étant "La chapelle des Pénitents". Cet édifice de 22 m de long sur 5,40 m de large est de forme rectangulaire sans transept. Seule l'abside a reçu une voûte de pierre en plein cintre tandis que la nef est recouverte par une charpente en bois en forme de carène renversée, construction dite "à la Philibert Delorme" assez répandue dans le village et la région. Avec ses modillons pittoresques servant de base à la toiture, son campanile et les larges ébrasements de ses baies éclairant l'intérieur, ce monument présente toutes les caractéristiques de l'architecture romane. Son pavement est principalement constitué de dalles funéraires historiées recouvrant les sépultures de nombreux curés, maîtres artisans ou membres de familles bourgeoises de la paroisse telles que celles des seigneurs de Belvezet ou de la famille Dozilis.
Sources : Site officiel de Saint-Côme-d’Olt 

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La lumière jaillira
Parsemant mes silences
De sourires de joie
Qui meurent et recommencent
La lumière jaillira
Qu'éternel voyageur
Mon cœur en vain chercha
Mais qui était en mon cœur
La lumière jaillira
Reculant l'horizon
La lumière jaillira
Et portera ton nom
Jacques Brel


Eglise Saint Robert à Lacroix-Barrez : Aveyron


Elle date du 20ème siècle et dans sa crypte située en face de la place, se trouve le musée du Cardinal Verdier (1864/1940).
C'est un petit musée rare, s'adressant à tout public. Pour les plus curieux, ce peut être une véritable découverte de l'homme qui est à l'origine de la construction de tant d'églises en France : le Cardinal Verdier, archevêque de Paris (1929-1940)
"Le cardinal bâtisseur" né le 19 février 1864 à Lacroix-Barrez, Jean VERDIER étudia au Séminaire de Rodez et entra en 1886 chez les Sulpiciens. Le 9 avril 1887, il fut ordonné prêtre et enseigna au Séminaire de Périgueux qu'il dirigea de 1898 à 1912. De 1912 à 1920, il appartient à la Faculté de Théologie de Paris et fut supérieur du Séminaire des Carmes. Il fut nommé en 1923 chanoine honoraire de Notre-Dame de Paris et, de 1926 à 1929, dirigea sa congrégation en tant que supérieur général. En 1929, il fut nommé vicaire général du diocèse de Paris et protonotaire apostolique puis, la même année, archevêque de Paris. Le 16 décembre 1929, le Pape Pie XI le créa cardinal-prêtre attaché à l'église Santa Balbina. Comme légat, il représenta le pape à de nombreuses occasions en France et à l'étranger. En 1931, il lance l'oeuvre des Chantiers du Cardinal, construisant 110 églises dans Paris et en banlieue parisienne, mais aussi en France. Il mourut le 9 avril 1940 à Paris. Il fut inhumé en la Cathédrale Notre-Dame de Paris.

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Adossé à un chêne liège,
Je descendais quelques arpèges
En priant Dieu, Bouddha, que sais-je,
Est-ce que tu penses à nous un peu ?


Le monde est aux mains de stratèges
Costume noir, cravate beige
Ou turban blanc comme la neige
Qui jouent de bien drôles de jeux.


Il y a dans nos attelages
Des gens de raison, de courage,
Dans tous les camps de tous les âges
Dont le seul rêve est d'être heureux.


On a dressé des cathédrales,
Des flèches à toucher les étoiles,
Dit des prières monumentales,
Qu'est- ce qu'on pouvait faire de mieux ?


Etes-vous là, êtes vous proches
Ou trop loin pour entendre nos cloches
Ou gardez-vous les mains dans les poches
Ou est-ce vos larmes quand il pleut.


D'en haut de vos très blanches loges
Les voyez-vous qui s'interrogent
Millions de fourmis qui pataugent
La tête tournée vers les cieux.


Sommes-nous seuls dans cette histoire,
Les seuls à continuer à croire,
Regardons-nous vers le bon phare
Où le ciel est-il vide et creux ?
Francis Cabrel


Petite chapelle construite par un particulier au sommet du Causse surplombant le village de Panat, Clairvaux d'Aveyron (Aveyron)


Merci à Jean Luc Matha pour cette découverte étonnante.

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Le bonheur, c'est la flamme,
La flamme heureuse enfin
Qu'allume au fond de l'âme
Un joyeux séraphin
Quand, dans la basilique,
Une femme angélique,
A l'autel catholique,
Vous livre doucement
Une main satinée
A la vôtre enchaînée
Par le nœud d'hyménée
Et la foi du serment.
François-Marie Robert-Dutertre


Basilique Saint Julien à Brioude, Haute Loire : Auvergne


Cette basilique, plus vaste église d’Auvergne, est construite sur l’axe de pèlerinage Clermont/Cahors qui mène à St Jacques de Compostelle. La Basilique romane St Julien de Brioude a été construite au XIème et XIIème siècle par les chanoines comtes en hommage au martyr St Julien, dont le tombeau repose sous la basilique.
Elle captive le visiteur véritablement ébahi face à la profusion de couleurs. Celles des matériaux de construction qui alternent les grès roses et blonds, les scories volcaniques mais aussi les calcaires et les marbres.

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Nulles ombres sans lumières,
Ni éclats sans zones sombres,
Fusion, pourtant contraire
Comme serpents et colombes.


Opposés en notre essence,
Nous vibrons au même mystère,
Nos couleurs en transparence,
Je confonds et tu éclaires.


Dans la nuit, je deviens reine,
Accueillant secrets et âmes,
Puis le jour, c’est à tes chaines
Que je fuis l’appel des flammes.


Moi, refuge et toi, la source,
Nous sommes complémentaires,
Jamais à bout de ressources,
Nous sommes tout et son revers…
Maelia


Basilique Saint-Julien illuminée à Brioude, Haute Loire : Auvergne


Le festival Région des Lumières à Brioude
Le spectacle débute naturellement avec des évocations religieuses, notamment un tableau inspiré des fresques de la Chapelle Saint-Michel. La façade se remplit ensuite des visages des gargouilles de la Basilique.
La séquence suivante s’inspire des plafonds du Doyenné. Les champs de tournesols font également leur apparition avant que des montgolfières viennent s’y poser. Celles-ci s’évaporent ensuite en particules qui forment de la dentelle.
Après un passage où le public découvre un décor de rivière et de pêche, le paysage s’étoffe avec de nouveaux horizons où figurent collines et montagnes. Ce panorama est occupé par des cyclistes avec un clin d’oeil à l’enfant du pays, Romain Bardet. Mais
la petite reine n’est pas la seule à être sous les feux des projecteurs : le rugby et le
football sont également évoqués. Plusieurs hommages se succèdent avec les peintres Chagall, Miro, Staël. Le final du spectacle, coloré et enjoué, s’appuie sur des rythmes de musiques électroniques.

Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes
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Avez-vous remarqué le pavement ? Cette pièce carrée et mouchetée
Qui parait si ferme et si solide
Est Patience :
Et l’autre, noire et sévère, avec laquelle la première
Fait tout du long une bigarrure,
Humilité.
La douce montée, qui de part et d’autre
Conduit en-haut vers le Chœur
C’est la Confiance
Mais le ciment agréable à l’œil, qui par un lien indestructible,
Maintient le tout ensemble est Amour
Et Charité.


Ici parfois le Péché furtif entre et entache
Les pures et délicates veines du marbre :
Mais tout est nettoyé quand le marbre pleure,
Parfois aussi la Mort, soufflant à la porte,
Chasse toute la poussière çà et là sur le sol.
Mais tandis quelle pense souiller la pièce, elle la balaye.
Béni soit l’Architecte, dont l’art
A pu bâtir de façon si solide dans un faible cœur.
George Herbert (1633)


Basilique Saint-Julien de Brioude, Haute Loire : Auvergne


Pavement du XVIème siècle, en galets de l'Allier noirs et blancs, aux motifs géométriques d'arabesques.

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Le Christ Lépreux de Brioude. Basilique Saint-Julien de Brioude, Haute Loire : Auvergne
C'est une sculpture du XVème siècle, polychrome, située dans la basilique Saint-Julien, l'un des chefs-d'œuvres de l'architecture romane auvergnate. Lui aussi souffre. La lèpre a laissé sur son corps des traces rouges identiques. Il a la bouche entr'ouverte. On lui voit les dents. Ses paupières sont légèrement baissées. Et son regard...
C'est peut-être l'un des plus beaux regards de Christ souffrant qui soit. Son humanité bouleverse. Il s'accorde à la bouche suppliante. Il exprime une lassitude extrême, comme si le Christ allait mourir là, devant nous, à l'instant même où on le contemple. Sans doute est-ce ce sentiment de fragilité terriblement humaine qui m'a impressionné et m'impressionne encore lorsque je vais à Brioude.
Que la douleur du Christ représenté soit notre douleur à tous, croyant ou pas, chrétien ou pas, voilà bien l'un des mystères de l'art. Dans la période de narcissisme artistique dans laquelle nous vivons, une telle représentation universelle de la douleur des êtres n'existe pas, ou si peu, elle s'abîmerait immanquablement dans le pathos. On lui préfère le discours et le spectacle. Pourtant à cinq siècles de distance, les Christ de Colmar et de Brioude disent encore sur moi des choses que j'ignore. 
La contemplation d'une œuvre d'art n'a pas de fin.
Olivier Cena

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Un soir de flamme et d'or hante la basilique,
Ravivant les émaux ternis et les couleurs
Ancestrales de l'édifice catholique.


Et soudain, cuivre, azur, pourpre chère aux douleurs
Le vitrail que nul art terrestre ne profane
Jette sur le parvis d'incandescentes fleurs.


Car l'ensoleillement du coucher diaphane,
Dans l'ogive où s'exalte un merveilleux concept,
Intègre des lueurs d'ambre et de cymophane.
Laurent TAILHADE


Vitraux de la Basilique Saint Julien de Brioude, Haute Loire (Auvergne)


En 2004, la ville de Brioude lance un concours international pour la création de nouveaux vitraux pour la basilique Saint-Julien de Brioude. Les lauréats du concours sont les Ateliers Loire à Chartres et l’artiste Kim en Joong. Après quelques essais et recherches complémentaires, la pose des vitraux est définitivement terminée en octobre 2008. Cette création représente une surface de 160 m² pour la réalisation de 36 baies.
Kim en Joong, prêtre et artiste : Né en Corée du sud en 1940, Kim en Joong étudie la calligraphie, puis entre aux Beaux-Arts à Séoul. Plus tard, il vient en France où il est ordonné prêtre sous l’ordre des dominicains. A Brioude, le Père Kim a créé un véritable dialogue entre le décor peint de la basilique et la polychromie des vitraux. Cette approche se veut avant tout sensible et spirituelle. Mais ce langage abstrait n’est pas totalement dénué de signification : le Père Kim joue sur des symboles de la Bible et de la liturgie  chrétienne.
La réalisation des vitraux par les Ateliers Loire : L’application des peintures sur verre réalisée par le père Kim En Joong s’est effectuée au sol sur des grandes plaques de verre incolore de 6 mm d’épaisseur. Une fois la peinture sèche, le verre a été nettoyé et cuit à 670 degrés. En fonction des effets recherchés par l’artiste, plusieurs cuissons ont été nécessaires. Un émail dépoli incolore a été appliqué avant la dernière cuisson, pour diminuer la transparence du verre et éviter la vision à l’extérieur. La mise en couleur achevée, le travail s’est poursuivi par la technique de la trempe : le verre est chauffé à très haute température (700 degrés), puis refroidi rapidement à environ 20 degrés en l’espace de trois minutes. Cette technique permet la résistance aux chocs mécaniques et thermiques. Les 36 baies constituent un ensemble de grandes pièces de verre uniquement maintenues par un système de barlotière.

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C'était une humble église au cintre surbaissé,
L'église où nous entrâmes,
Où depuis trois cents ans avaient déjà passé
Et pleuré bien des âmes.
Elle était triste et calme à la chute du jour,
L'église où nous entrâmes ;
L'autel sans serviteur, comme un cœur sans amour,
Avait éteint ses flammes.
Victor Hugo


Eglise Saint-Loup à Boudes : Puy-de-Dôme (Auvergne)


Classée monument historique depuis 1988, l'église est dédiée à Saint-Loup et fut le siège d'un prieuré dépendant de La Chaise-Dieu.
Édifice roman bâti à la fin du XIIème siècle en arkose (pierre locale), il a été enfermé dans le Fort Villageois au 14 et 15ème siècle. 
La toiture s'appuie sur une corniche portée par des modillons.
La façade occidentale est percée d'un portail en plein cintre dont l'arc est couvert d'une archivolte ornée de motifs floraux.
Le clocher roman a été surélevé depuis le 15ème siècle jusqu'au 19ème siècle. 
Le campanile en fer lui confère une note méridionale.
L'édifice présente de nombreux désordres principalement dus à l'élévation successive du clocher. Un dispositif d'étaiement sécurise l'édifice depuis 1986 et des études sont toujours en cours pour permettre sa réouverture. 

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Le calme des jardins profonds s'idéalise.
L'âme du soir s'annonce à la tour de l'église ;
Écoute, l'heure est bleue et le ciel s'angélise.


À voir ce lac mystique où l'azur s'est fondu,
Dirait-on pas, ma sœur, qu'un grand cœur éperdu
En longs ruisseaux d'amour, là-haut, s'est répandu ?


L'ombre lente a noyé la vallée indistincte.
La cloche, au loin, note par note, s'est éteinte,
Emportant comme l'âme frêle d'une sainte.


L'heure est à nous ; voici que, d'instant en instant,
Sur les bois violets au mystère invitant
Le grand manteau de la Solitude s'étend.
Albert Samain


Photos de l'église Saint-Roch de Fortuniès (Dienne : Cantal)


L’église de Dienne, au hameau de Fortuniès, est une église témoin d’un long passé militaire. Aujourd’hui ce petit monument se dresse à 1 150 m d’altitude sur une colline où s’élevait jadis un des plus importants châteaux forts de la région. Cette construction fortifiée existait avant 1276. La chapelle castrale a heureusement subsisté alors que du château, il ne reste plus rien. Il avait été possédé par les familles Rochefort d’Ally, de Dienne, Ligondes et Fontanges.
L’église fut réparée au XIVème siècle, à la suite des guerres qui sévirent dans cette région. En 1870, on reconstruisit le clocher et son escalier de pierre.
La toiture en lauze a été refaite récemment. (sources : Fondation La Sauvegarde de l'Art Français)

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Oh ! qu'il est doux, quand l'heure tremble au clocher,
la nuit, de regarder la lune qui a le nez fait comme un carolus d'or !
Deux ladres se lamentaient sous ma fenêtre, un chien hurlait dans le carrefour, et le grillon de mon foyer vaticinait tout bas.
Mais bientôt mon oreille n'interrogea plus qu'un silence profond. 
Les lépreux étaient rentrés dans leurs chenils, aux coups de Jacquemart qui battait sa femme.
Le chien avait enfilé une venelle, devant les pertuisanes du guet enrouillé par la pluie et morfondu par la bise.
Et le grillon s'était endormi, dès que la dernière bluette avait éteint sa dernière lueur dans la cendre de la cheminée.
Et moi, il me semblait, tant la fièvre est incohérente que la lune, grimant sa face, me tirait la langue comme un pendu !
Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit


Chapelle de Léotoing, Haute Loire : Auvergne


Située sur un site dominant la vallée de l'Alagnon, la chapelle de Léotoing, surmontée d'un clocher-mur à arcature unique, date probablement de la fin du XVIIIe siècle.
Le bâtiment, construit sur un rocher, est typique des petits édifices ruraux employant des matériaux de construction locaux.
Appelée selon la tradition "chapelle des lépreux", elle aurait été édifiée hors de l'enceinte du village afin d'éviter tout contact avec des personnes malades.

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Mon Dieu qu'il y en a sur les routes profondes
De silencieuses croix qui veillent sur le monde.
Hautes croix du pardon dressées vers les potences
Croix de la déraison ou de la délivrance.
Et moi, pauvre de moi, j'ai ma croix dans la tête,
Immense croix de plomb vaste comme l'amour.
J'y accroche le vent, j'y retiens la tempête
J'y prolonge le soir et j'y cache le jour.
                               ♫♪♫
Interprétée par Edith Piaf et Gilbert Bécaud
Paroles de Gilbert Becaud / Louis Jean Mathieu Amade


Croix de St-Jacques à la sortie de la commune de Deux Verges, Cantal : Auvergne

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Peu à peu
S'affranchir des sols et des racines
Gravir lentement le fût
Envahir la charpente
Se greffer aux branchages
Puis dans un éclat de feuilles
Embrasser l'espace
Résister aux orages
Déchiffrer les soleils
Affronter jour et nuit.
Andrée Chedid


L'église Saint-Girons et sa charpente à Monein : Pyrénées Atlantiques


Alors que le Béarn recèle de nombreux monuments de style roman, Monein possède la plus grande église gothique du Béarn, l’église Saint-Girons. Elle est impressionnante par la taille de son clocher et unique du fait de sa charpente asymétrique à double coque de navire renversée. Elle a d’autres particularités : à l’image de sa charpente, elle est asymétrique avec une nef principale et un seul collatéral, elle n’a pas de transept. 
Trois générations de bâtisseurs se sont succédées entre 1464 et 1530. 
On raconte que les cagots auraient fortement contribué à la construction de cette charpente. Ils étaient exclus de la société, vivant en communauté à l’écart des villages. On suppose que la plupart d’entre eux étaient charpentiers.
La visite guidée (remarquable, je conseille vivement) présente l’architecture de cette église en lien avec l’histoire du village. On gravit ensuite les 72 marches du clocher pour découvrir la charpente.
Cette charpente construite en cœur de chêne aux dimensions exceptionnelles (50 m de long et 18 m de hauteur) et ayant la forme d'une double coque de navire renversé. Véritable vaisseau de bois, elle reprend vie dans la lumière, la musique et la poésie d’un spectacle d’une beauté rare.
Sources : Office de tourisme Coeur de Béarn - Monein Orthez

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Le dimanche après la Saint-Jean,
Les cagots s'assemblèrent.
A Jurançon était la fête,
On leur fit saigner les têtes ;
Ils y étaient avec les sabots.
Envoyez-moi au diable les Cagots.
Chanson/poème populaire véhiculant une vivace tradition d'hostilité envers les Cagots.


Bénitier des Cagots dans l'église St Girons à Monein : Pyrénées Atlantiques


Les Cagots ont été un peuple persécuté durant le Moyen Âge jusqu’au début du XIXème siècle. La figure fantasmée des cagots se construit au fil des siècles, traversant les périodes médiévale, moderne et contemporaine. Souvent liés à des images et concepts à connotation péjorative, les cagots sont considérés comme responsables des maux que subissent les populations en contact avec eux. Ce phénomène entraîne une mise à l’écart de cette population ainsi qu’une élaboration de nombreux éléments discriminants servant à alimenter le mythe les entourant. Le terme de cagot lui-même n’apparaît qu’en 1552 et ne fait partie que d’une multitude d’appellations désignant ces individus répartis sur les territoires du Sud-Ouest de la France (Gascogne) et du Nord-Est de l’Espagne (Navarre). Bien qu’ils n’existent plus aujourd’hui, l’étude des cagots permet de discerner les hommes et femmes victimes d’une ségrégation sur le temps long.
Les Cagots sont exclus des célébrations religieuses, ils entrent par une autre porte se situant sur le côté de l’église et utilisent un bénitier qui leur est réservé. De plus, ils sont séparés des autres fidèles et se placent au fond de la nef, sous les cloches. Leurs sacrements sont également très différents de ceux des autres fidèles : la communion est faite au bout d’un bâton ; le baptême se déroule durant la nuit sans carillon ; le baiser de paix offert au bas de l’étole du prêtre, à genoux, et non en embrassant la croix ; les enterrements ont lieu dans un cimetière commun mais dans un angle que le curé ne bénit jamais ou parfois dans la fosse où se mêlent criminels, suicidés et filles de joie.

Office de tourisme Cœur de Béarn - Monein Orthez


Si vous voulez en savoir davantage, je vous conseille de lire la suite sur l'article très intéressant et complet de MALIK ABABOU ci-dessous.

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Du vide de leurs yeux dans leur face hagarde,
Contemplent par-dessus l'enclos au portail veuf
Parfois de l'auvent qui le garde
La chapelle en ruine à la grande lézarde,
Les tertres anciens et les croix de bois neuf.
Germain Nouveau


Photos prises de la Chapelle Roul (nom du maire de Talence de 1825 à 1848) située au cœur du Creps d'Aquitaine sur le terroir du Château Monadey à Talence : Gironde

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Du bénitier semble rougir l'albâtre.
Pour les parfums les vases préparés
Brûlaient encore, et de leurs flancs dores
Ils unissaient les vapeurs embaumées
Au doux tribut de ces eaux parfumées,
Luxe odorant avec soin épanché
Sur les rameaux dont le sol est jonché.
Amable Tastu 


Cathédrale Saint Jean Baptiste de Bazas


De la jolie place entourée de maisons sur couverts des XVème et XVIIeèmesiècles, on accède à la cathédrale Saint-Jean, édifiée au XIIIème et XIVème siècles sur le modèle des grandes cathédrales gothiques du Nord de la France.
La cathédrale a été dévastée en grande partie par les Huguenots (1577-1578), mais les portails, le plus bel exemple de statuaire gothique de la Gironde, ont été épargnés. Le portail central est consacré au Jugement Dernier et à l’histoire de saint Jean-Baptiste ; les portails latéraux le sont à la Vierge et à saint Pierre. L’intérieur de l’édifice, d’une grande sobriété, est remarquable par la perspective de la nef étroite et longue.
La cathédrale est classée au patrimoine mondial de l'Unesco, au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle (1998).

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La poésie
c’est avoir des yeux
dans le trou des yeux
dans la paume des mains
au bout des doigts
sur le ventre
Mais surtout
dans le cœur...
La poésie
c’est voir ce qui est invisible.
Mireille Levert


Cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Bazas : Gironde

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Les chaises
C'est une chaise qui a créé le monde :
Au commencement, il n'y avait que des chaises.
Elles s'ennuyaient.
Faisons-nous un homme, dit une chaise,
Un homme qui posera son séant sur notre siège,
Qui s'appuiera contre notre dossier,
Qui nous changera de place,
Qui nous polira, nous cirera, nous caressera.
Cette chaise-là pensa l'homme si fortement que l'homme fut.
Et l'homme, enfant de la chaise, vit de plus en plus assis.
Géo Norge


Eglise Saint-Seurin à Rions : Gironde


L'édifice, construit à l'origine au 12ème siècle en style roman, a été agrandi par des bas-côtés et a vu sa nef rebâtie au 14ème siècle en style gothique ; au 19ème siècle, il a été agrandi sur le flanc nord et un clocher de style néoclassique lui a été ajouté.
Les chaises m'ont fait délirer, vous me pardonnerez... j'espère.

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J'errais. Que de charmantes choses !
Il avait plu ; j'étais crotté ;
Mais puisque j'ai vu tant de roses,
Je dois dire la vérité.


J'arrivai tout près d'une église,
De la verte église au bon Dieu,
Où qui voyage sans valise
Écoute chanter l'oiseau bleu.


C'était l'église en fleurs, bâtie
Sans pierre, au fond du bois mouvant,
Par l'aubépine et par l'ortie
Avec des feuilles et du vent.


Le porche était fait de deux branches,
D'une broussaille et d'un buisson ;
La voussure, toute en pervenches,
Était signée : Avril, maçon.


Dans cette vive architecture,
Ravissante aux yeux attendris,
On sentait l'art de la nature ;
On comprenait que la perdrix,


Que l'alouette et que la grive
Avaient donné de bons avis
Sur la courbure de l'ogive,
Et que Dieu les avait suivis.


Une haute rose trémière
Dressait sur le toit de chardons
Ses cloches pleines de lumière
Où carillonnaient les bourdons.


Cette flèche gardait l'entrée ;
Derrière on voyait s'ébaucher
Une digitale pourprée,
Le clocheton près du clocher.
...
Toute la nef, d'aube baignée,
Palpitait d'extase et d'émoi.
Ami, me dit une araignée,
La grande rosace est de moi.
Victor Hugo


Enfant, je m'arrêtais déjà pour contempler ce pin s'accrochant au clocher. Il y est toujours présent un demi siècle plus tard. Un pin perdu que j'ai retrouvé avec plaisir.
Église Saint-Jean-Baptiste à Pompogne (Lot-et-Garonne)

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Minuscule chapelle,
Loin de tout, près du ciel,
Dans un monde intemporel,
Simplement entourée d’asphodèles.


Minuscule chapelle,
Tu portes le monde en ton sein,
Tu ouvres ta porte aux rebelles,
A tous tu tends une main.


Tu apaises les âmes
Malades et écorchées,
Tu ranimes la flamme
Chez les esprits égarés.


Je t’ai dénichée
Un jour, par hasard.
J’étais tellement désespérée,
Seule avec mes idées noires,


Que même mes larmes
Ne coulaient plus.
J’avais déposé les armes,
Mon cœur était désert et nu.


Minuscule chapelle,
J’ai su
Quand je t’ai aperçue
Avec tes murs de vieille dentelle,


J’ai perçu
J’ai compris
J’ai entendu
J’ai senti


Cette force invisible
Qui te rendait invincible
Qui a pénétré mes entrailles
Et qui me suit aujourd’hui où que j’aille.
Martine Breton


Chapelle Notre Dame de l'Aubépine dominant Ainhoa : Pays Basque


Sur les hauteurs d'Ainhoa, à 389 mètres d'altitude, le mont Atsulai abrite un petit sanctuaire dédié à Notre Dame de l’Aubépine et accessible après 30 à 45 minutes de marche. La chapelle et ses 26 stèles discoïdales et tabulaires, symboles de l'art funéraire basque, offre un magnifique panorama sur la vallée de Xareta, la Rhune et l'Océan..
Au XIXème siècle, le chanoine César Duvoisin et l'abbé Etchegoyen ont pu écrire de belles pages sur la chapelle, son histoire et ses pratiques mais c'est à M. l'abbé Olhagaray, curé d'Ainhoa de 1930 à 1938, que nous devons la seule étude qui lui ait été consacrée en langue basque. Les légendes et personnages mythiques dotent ce lieu d’un ensemble de croyances oscillant entre magie, religion et histoire.

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L'histoire a pour égout des temps comme les nôtres,
Et c'est là que la table est mise pour vous autres.
C'est là, sur cette nappe où joyeux vous mangez,
Qu'on voit, tandis qu'ailleurs, nus et de fers chargés,
Agonisent, sereins, calmes, le front sévère,
Socrate à l'agora, Jésus-Christ au calvaire,
Colomb dans son cachot, Jean Huss sur son bûcher,
Et que l'humanité pleure et n'ose approcher
Tous ces gibets où sont les justes et les sages...
Victor Hugo


Calvaire (avec les trois croix) jouxtant Notre Dame de l'Aubépine entouré des stèles discoïdales basques dominant le village d'Ainhoa : Pays Basque


La chronologie historique fait mention en 1745, du côté d’Axulai à Ainhoa, d’un ermite qui, pendant 70 ans, vécut en ce lieu où il instruisit les petits enfants bergers du pays et consacra sa vie à la prière.
Mais le site fut réduit et détruit en 1793 au cours des guerres franco-espagnoles.
Axulai constituait un promontoire parfait pour surveiller la vallée et la provenance des soldats venus du côté espagnol par Danxarinea. Les documents historiques nous indiquent la destruction en 1813 de ce qui pouvait servir d’ermitage à l’époque, destruction par les armées françaises qui firent de cet endroit un espace militaire où furent placées des batteries de canons pour frapper les Espagnols. On en oublierait les batailles rangées des soldats anglo-espagnols et portugais portant leurs coups aux soldats napoléoniens qui en ce temps avaient d’autres objectifs que de protéger quelque peu le site religieux ancien totalement dévasté et reconstruit à nouveau par la population d’Ainhoa.
Le réveil du patrimoine religieux sur l’Axulai se fera au cours du XIXème siècle avec le chemin de croix placé en 1886 par l’abbé Duronéa.
En 1898, on construisit le calvaire avec des stèles basques ajoutées depuis lors.

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Mais gloire aux cathédrales !
Pleines d'ombre et de feux, de silence et de râles,
Avec leur forêt d'énormes piliers
Et leur peuple de saints, moines et chevaliers,
Ce sont des cités au-dessus des villes,
Que gardent seulement les sons irréguliers
De l'aumône, au fond des sébiles,
Sous leurs porches hospitaliers.
Germain Nouveau


Cathédrale de Reims (51)


D'abord légèrement touchée par un obus, le 4 septembre 1914, lors du premier bombardement de la ville, puis sérieusement atteinte les 17 et 18 septembre, respectivement par 3 et 13 obus, la cathédrale fut incendiée le 19 septembre au cours d'un violent bombardement. Ce jour là, les sculptures et les statues de la façade, les pinacles des contreforts, les verrières, les toitures, la nef, le clocher à Ange, subirent les plus irréparables dommages. Les bombardements se poursuivirent pendant toute la guerre, l'édifice reçut au total quelques 300 obus , si bien qu'en 1918, il était extrêmement ruiné.
LES RESTAURATIONS D'APRÈS-GUERRE
Dès le mois de septembre 1914, l'administration des Beaux-Arts entreprit la sauvegarde de la cathédrale déjà mutilée : la statuaire fut protégée par des sacs de sable ; les verrières furent démontées et les débris des vitraux brisés recueillis ; on évacua sur Paris les objets précieux du Trésor. Puis, en 1915, Henri Deneux (1874-1969), alors architecte en chef des Monuments Historiques, fut chargé de préserver la cathédrale au jour le jour ; il combla les brèches, les empêcha de s'agrandir, tria et abrita les débris, et, après la guerre, entreprit les travaux de restauration qu'il devait poursuivre jusqu'en 1938. Il faut citer, parmi les réalisations les plus considérables, la réfection d'un pilier sectionné au sud-est de la croisée du transept, dans lequel furent injectées 19 tonnes de béton liquide sous pression ; le remplacement des charpentes en bois par des charpentes en béton armé, incombustibles, moins coûteuses et plus légères, se composant de pièces moulées sur place, chevillées de bois et ne pesant jamais plus de 50 kg ; enfin la réalisation, pour la couverture, de feuilles de plomb coulées sur sable.
Les frais de restauration furent supportés par le gouvernement français. Mais la cathédrale bénéficia également de dons privés. Parmi les plus généreux donataires, il faut citer le nom de John David Rockefeller junior qui prit en charge la toiture.
sources : Larousse

Le patrimoine religieux de nos villes et de nos campagnes
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Je me réveille dans le désespoir
D'une journée nouvelle, de mes désirs
Pas encore dessinés
Pas encore frottés de couleurs.
Je cours là haut
Vers mes pinceaux séchés
et tel le Christ je suis crucifié
fixé avec des clous sur le chevalet.
Marc Chagall


Vitraux de la chapelle axiale de la cathédrale de Reims réalisés en 1974 par Marc Chagall avec la collaboration de Charles Marq.


Artiste majeur du XXe siècle, presque aussi célèbre que Picasso dont il fut l’ami, Marc Chagall (1887–1985) est un peintre de la « surréalité », comme le remarquait Apollinaire. Son œuvre, nimbée de sacré, s’inspire de la tradition juive qui a baigné son enfance. Exilé de Russie, et installé en France en 1925, Chagall est devenu l’un des membres de l’École de Paris, qui regroupait des artistes étrangers dans la capitale des arts. Ses toiles, hautes en couleurs, sont à la fois oniriques et poétiques, en dépit d’une vie marquée par le déracinement et le traumatisme des deux guerres.

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Dieu, le premier auteur de tout ce qu'on écrit,
A mis, sur cette terre où les hommes sont ivres,
Les ailes des esprits dans les pages des livres.
Tout homme ouvrant un livre y trouve une aile, et peut
Planer là-haut où l'âme en liberté se meut.
L'école est sanctuaire autant que la chapelle.
L'alphabet que l'enfant avec son doigt épelle
Contient sous chaque lettre une vertu ; le cœur
S'éclaire doucement à cette humble lueur.
Donc au petit enfant donnez le petit livre.
Marchez, la lampe en main, pour qu'il puisse vous suivre.
Victor Hugo


Chapelle Foujita : Reims (51)


Testament artistique de l’artiste franco-japonais Léonard Tsuguharu Foujita (1886-1968), la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix a été conçue et entièrement décorée par lui entre 1965 et 1966. Le peintre de l’école de Paris, qui s’est converti au christianisme à Reims en 1959, y déploie son univers très personnel, mêlant sa culture japonaise aux références de la Renaissance italienne. Léonard Foujita et sa dernière épouse Kimiyo y sont inhumés. Sources (Musées de Reims)

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J'ai monté sur le roc où l'on peut se tenir
A peine, et j'ai gravi la haute cathédrale,
Et mes yeux s'effaraient de ne voir pas finir
Les espaces où l'air déroule sa spirale :
Mon esprit a connu le vertige du ciel,
Et j'ai goûté longtemps des voluptés profondes
A me laisser tomber d'un vol surnaturel
A travers le sublime entassement des mondes.
Albert Mérat


Cathédrale Saint-Pierre à Saintes (17)


En 1568, les Protestants saccagèrent l'église (dont le chœur n'était pas encore terminé) : les voûtes de la nef et des bas-côtés s'effondrèrent. La reconstruction se prolongea pendant tout le XVIIème siècle ; néanmoins on choisit de ne pas revenir à l'architecture antérieure : une partie des chapelles du chœur fut abandonnée ; la nef, privée de sa hauteur initiale, ne reçut qu'une charpente en bois (dernière photo).

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Dans le bruit familier de la boîte à  la mode 
Aux lueurs psychédéliques au curieux décorum 
Nous découvrons assis sur des chaises incommodes 
Les derniers disques pop, poussés au maximum 
C'est là  qu'on s'est connu parmi ceux de notre âge 
Toi vêtue en Indienne et moi en col Mao 
Nous revenons depuis comme en pèlerinage 
Danser dans la fumée à  couper au couteau
Charles AZNAVOUR    ♪♫♫   Les plaisirs démodés

Jeux d'ombre et de lumière sur chaises
Photos prises dans l'Abbaye de Saint Sauveur le Vicomte (Manche)

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Le chemin des pleurs


Lorsque, portant sa croix, Jésus de Nazareth,
Traîné sur le Calvaire, en gravissait la côte,
Trébuchant dans sa robe écarlate, il pleurait
Sur la route pierreuse... Elle était rude et haute.


Cris de foule en délire et corbeaux croassant
Lui faisaient oublier sa couronne d'épines,
D'où jaillissaient, hélas ! de longs filets de sang,
Mêlant un sillon rouge à ses larmes divines.


Et de pleurs et de sang Jésus-Christ aveuglé
Tombait... lorsque, d'après une antique légende,
Une femme arracha son fin voile épinglé,
Un voile de lin pur embaumé de lavande.
Elle essuya les pleurs et le sang du martyr.


Sa douloureuse image au voile resta peinte.
La foule, sur deux rangs muets, laissa partir
La femme dont l'amour garda l'image sainte.


Et dès le second jour, sur le chemin des pleurs,
Apparut au soleil levant, dit la chronique,
Jusqu'en haut du Calvaire un long ruban de fleurs
D'un vif azur, sacrant le nom de Véronique.
André Lemoyne


Calvaire de Plougastel Daoulas (Finistère)

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On venait de sortir de l'église ; ici, là,
Les hommes se groupaient, lents, les mains dans les poches ;
Entrant au cimetière, aux derniers sons des cloches,
Les femmes rabattaient leur grand capuchon plat.
Maurice Rollinat


Hôpital-Camfrout (Finistère)


L’église paroissiale Notre-Dame de Bonne-Nouvelle aurait été construite au 16ème siècle à l’emplacement d’un prieuré établi par les moines de Landévennec au 11ème siècle. Située en bord de rivière, en limite de grève, elle était entourée d’un cimetière jusqu’en 1884.
Selon André Mussat "Le chantier venu édifier la façade de Rumengol mena parallèlement la construction tout à fait similaire de l’église voisine de l’Hôpital-Camfrout". La façade ouest de l’église de l’Hôpital-Camfrout présente en effet de grande similitude avec celle de Notre-Dame de Rumengol au Faou.

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S'unir pour épurer son être
Comme deux vitraux d'or en une même abside
Croisent leurs feux différemment lucides
Et se pénètrent !
Émile Verhaeren


Vitraux de l'église Notre-Dame de Bonne-Nouvelle de L'Hôpital-Camfrout (Finistère)


Ces vitraux ont été réalisés par Auguste Talbouret (Crucifixion : 1955/56) et l’atelier Le Bihan de Quimper (1965-1967).

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C’est une pauvre petite chapelle, sans croix, sans vitraux, sans clocher ; ni saints ni Vierge et pas d’autel, jamais une âme pour y prier.
Ses fidèles sont les brins d’herbe et la frileuse giroflée, qui regarde par la fenêtre et ne cesse pas de trembler.
De la route on la voit à peine, mais on la voit, et par la baie, sur l’éboulis qui fut l’autel, l’azur encor frais de son ciel.
Elle est, sous un saule pleureur, la triste amie des hirondelles. L’araignée y sort de son cœur des voiles tout mouillés de perles.
C’est une douce petite chapelle qui garde les trésors du monde : le silence, la pauvreté, l’ombre et la chasteté de l’ombre.
La porte ouverte à l’étranger. La nuit d’étoiles passe en elle ; c’est la cabane du berger.
Paul Fort


La chapelle Sainte-Barbe à Berrien : Finistère


La chapelle Sainte-Barbe a été construite en 1865 entre les villages du Squiriou et Ty Ar Grall, le long de l’ancienne voie romaine. En 1876, un habitant de la commune fait don à la paroisse d’un terrain situé à 500 mètres du bourg.
Au vu de l’éloignement de la chapelle du bourg, le recteur de l’époque donne son accord pour le démontage de la chapelle et sa reconstruction sur le terrain offert. Le 9 août 1896, la chapelle sera reconstruite entièrement au lieu-dit Le-Poullic. Le père Legrand, curé d’Huelgoat, bénira alors la cloche.
Malheureusement, le 17 juin 1955, un violent orage s’abat sur les monts d’Arrée et la foudre vient, à deux reprises, frapper la toiture de la chapelle. Le comble pour une chapelle dédiée à Sainte-Barbe, sainte patronne des pompiers, le feu détruit une grande partie du monument.
Sources : Ouest-France
Aujourd’hui, la chapelle est restée dans son jus et les mauvaises herbes poussent sur ses murs et détruisent certaines parties de l’architecture de pierre. Une rosace en forme de Triskell est tombée, il y a quelque temps, faisant prendre un risque réel d’éboulement et mettant en péril les éventuels visiteurs. L’intérieur de la chapelle est d’ailleurs interdit au public.

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Au fond d'une chapelle il nous reste une croix !
Une croix ! et l'oubli, la nuit et le silence !
Écoutez ! c'est le vent, c'est l'Océan immense ;
C'est un pêcheur qui chante au bord du grand chemin.
Et de tant de beauté, de gloire et d'espérance,
De tant d'accords si doux d'un instrument divin,
Pas un faible soupir, pas un écho lointain !
Alfred de Musset


La chapelle de Locmeven : commune de Ploumoguer (Finistère)


Complètement isolée, presque en bordure du rivage, cette jolie petite chapelle doit, selon la légende, son existence à un naufrage qui aurait eu lieu en face au XIe siècle. Les marins d'un navire anglais ou irlandais auraient miraculeusement pu gagner la crique voisine malgré la tempête alors que leur bateau sombrait. Le capitaine aurait alors fait vœu d'édifier sur la côte une chapelle à Saint Méen et dès lors il habita une ferme proche. Comme toujours, aucun document historique ne vient corroborer cette légende. Mais elle est cependant plausible.
Une autre raison a pu être à l'origine de cette construction. Saint Méen, "Sant Meven" en breton, serait un moine gallois du VIème siècle, contemporain de Saint Samson et vénéré en plusieurs endroits de Bretagne, mais aussi en Anjou ainsi que dans le Rouergue. On lui attribue le pouvoir de faire jaillir des sources dont l'eau guérirait les maladies de peau. Or une fontaine existe bien dans ce vallon juste devant l'entrée de la chapelle. Et aujourd'hui encore, cette eau passe pour guérir la gale et les autres dermatoses.
Un pardon est organisé chaque année le 1er dimanche suivant le 15 août à la chapelle de Locmeven. A cet effet, un autel a été construit à proximité, sur l'ancien cimetière qui entourait l'édifice.
Les abords de la chapelle sont soigneusement entretenus par une association de bénévoles qui ont à cœur de laisser au visiteur le souvenir d'un bel élément du patrimoine trônant dans un écrin de verdure.
Ouverte seulement lors du Pardon et des animations
Sources : Patrimoine d'Iroise

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C'était une humble église au cintre surbaissé,
L'église où nous entrâmes,
Où depuis trois cents ans avaient déjà passé
Et pleuré bien des âmes.
Elle était triste et calme à la chute du jour,
L'église où nous entrâmes ;
L'autel sans serviteur, comme un cœur sans amour,
Avait éteint ses flammes.
Victor Hugo


Eglise St Just - St Pasteur à Durban : Aude


Dédiée à St Just et à St Pasteur en souvenir des reliques de ces deux saints jeunes martyrs espagnols (en 304) ayant été transférées à Durban en 1158 par l’ Archidiacre de Narbonne Guifred. 
C’est l’ancienne Chapelle du Château ; elle est ouverte tous les jours. 
Il ne reste du vieil édifice que le soubassement bien appareillé. Au moment où cet édifice a été affecté au service du culte comme église paroissiale, on l'a agrandi  en construisant deux chapelles en croisées d’ogives communicant avec la nef par des arcs en plein cintre ouverts dans les murs fort épais du monument primitif. Au Nord de l’église, le clocher présente la particularité de n’être pas accolé à l’église, mais il s’élève au-dessus de l’ancienne porte de l’enceinte située dans le rempart.

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De la route on la voit à peine, mais on la voit, 
et par la baie, sur l’éboulis qui fut l’autel, 
l’azur encor frais de son ciel.
Elle est, sous un saule pleureur, la triste amie des hirondelles. 
L’araignée y sort de son cœur des voiles tout mouillés de perles.
C’est une douce petite chapelle qui garde les trésors du monde : 
le silence, la pauvreté, l’ombre et la chasteté de l’ombre.
Paul Fort


Chapelle Saint Roch à Padern : Aude


La chapelle Saint Roch est située juste au pied des ruines du château de Padern en descendant vers le village..
Cette chapelle rustique dotée d’une abside semi-circulaire, conserve encore une petite fenêtre romane, les autres datent du XIXème siècle.

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Il n'est que l'ombre de la treille
Pour se rafraîchir plaisamment
Et n'y a ombre sa pareille
Ni qui tienne plus fraîchement,
Et si est saine grandement.
Puis troncs, branches, fruits et la feuille
(Mais qu'en leur saison on les cueille),
Tout est à l'homme secourable,
Et (qui est plus grande merveille)
Leur liqueur est très profitable.
Eustorg de Beaulieu


Cathédrale Notre-Dame de la Treille : Lille  (Hauts de France)


Sur une place qui semble trop petite pour elle, la cathédrale de la Treille, surprend. Elle surprend par sa composition hétéroclite, entre une façade, puissante, d’un modernisme épuré et un chevet néo-gothique où les gargouilles règnent en maître. Toute une histoire résumée là. Dans ce long tunnel du temps où les modes passent, les moyens s’amenuisent, les enjeux se perdent… Mais où s’écrit une histoire particulière, rocambolesque… Celle d’un édifice qui a eu tant de mal à voir le jour. Et c’est peut-être ce passé tumultueux qui rend la dernière cathédrale construite en France au XXème siècle aussi attachante. Attachante et remarquable. Car l’immense partie centrale, en marbre blanc translucide et le portail sculpté, si monumental et si discret à la fois, sont deux merveilles d’art et de technicité.
La première pierre fut posée le 1er juillet 1854 … Elle fut inaugurée le 19 décembre 1999… soit 145 ans plus tard !
Sources : Nord Découverte

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Espace de calme,
Rempart aux mouvements de la rue.
La fraîcheur des murs peints de neuf,
Apaise des passants le coup d’oeil furtif.
Maintenant, portail clos.
Derrière, un monde
Devant, des regards.
Bruno Mémin


Portail central de la cathédrale Notre Dame de la Treille : Lille (Hauts de France)


Cette étonnante cathédrale Notre Dame de la Treille réserve un belle surprise : c’est son gigantesque portail central, 5 mètres de haut, si imposant qu’on ne prend pas toujours le temps d’aller le voir de plus près et pourtant … Vous découvrez alors un décor extraordinaire de personnages endormis accrochés aux entrelacs d’une immense treille de vigne. Une œuvre  du sculpteur Georges Jeanclos. On retrouve ici la prédominance d’un style fortement influencé par l’horreur des camps nazis. Ces personnages, tête rasée, sont enveloppés dans des haillons, des superpositions de linge, de tissus comme un nouveau cocon protecteur au point de se confondre, de disparaître, de ne faire plus qu’un.
Décédé en 1997, Georges Jeanclos ne pourra mener à bien les deux portails latéraux. C’est la sculptrice Maya Salvado Ferrer qui les terminera.

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Qui es-tu toi qui me regarde et que je regarde, es-tu rempli de violence à mon égard ? Vas-tu m’agresser, me haïr, me détruire ? Ne sais-tu pas que tu es alors en train de te faire à toi-même du mal, que tu te dégrades, que tu te déconsidères ? 
Ce cri est celui qui, peut-être, n’arrête pas la violence, mais celui qui la prévient dans la personne même qui le pousse.


Sculpture de Nicolas Alquin, La paix soit avec toi, Bronze, 2004 - Cathédrale Notre-Dame de la Treille, Lille (59)


"J’ai sculpté une femme portant un buste de femme dont le visage blessé ressemble au sien, qui nous dit : j’envisage l’autre comme un autre moi-même. En portant ce buste elle nous dit : je porte à l’autre toute mon attention. En élevant ce buste meurtri elle nous dit : je relève l’autre qui était à terre."
Nicolas Alquin

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A la fin du jour, dans un vieux faubourg,
Un orgue chantait l’amour.
Un vieux d’autrefois tournait sans émoi
Son air de chevaux de bois.


En écoutant sa rengaine,
Tu t’es éloigné de moi.
Le long du trottoir, sous le vent du soir,
J’ai vu s’envoler l’espoir.
J’ai dit le cœur lourd
"Adieu, mon amour"
Et l’orgue chantait toujours.
♫♪  Lucienne Delyle  ♪♫


Clavier et pédalier de l'orgue de la cathédrale Notre Dame de la Treille à Lille (59)


Les orgues se composent d’un orgue de chœur, un Cavaillé-Coll offert en ex-voto par la famille BAILLEUL- d’AVINCOURT et d’un orgue suspendu dans le transept sud. Véritable objet du patrimoine architectural et musical, ce dernier, de facture néo classique a été construit entre 1957 et 1966 par les établissements Danion – Gonzalez  par Bernard DARGASSIES en 1989 .
L’orgue a été inauguré le 17 février 1967 par Gaston LITAIZE. Seul instrument d’importance existant dans une salle de concert, il a participé aux grandes heures musicales de la salle Olivier MESSIAN de Radio France à Paris.

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Tu as dessiné l'inoubliable,
La fresque vivante du temps jadis où scintillent encore mille regards,
Les silhouettes et les postures,
Les passions et les trahisons,
Les blessures dans les entrailles d'un cœur,
Celles qui dirigent la plume et le pinceau
De l'artiste en proie à la transe suprême,
Celles qui lui font sacrifier une part de bonheur
Au nom de l'Art, son guide mystérieux
Et écrire en lettres de sueur
Le nom de sa seule immortelle Muse,
De son inoubliable étoile.
Parme Ceriset


L'église de Châtelaillon-Plage : Charente-Maritime


C'est un décor auquel nous ne sommes pas habitués à trouver en entrant dans une église. Amaury Dubois a réalisé une fresque monumentale de plus de 600 mètres en utilisant les techniques, les codes et les couleurs du Street Art, sa spécialité.
"J'ai adoré faire ça. D'habitude, je domine mon tableau quand je le crée dans mon atelier, c'est moi qui décide quand j'arrête et quand je reprends. Là en peignant et en créant cette œuvre dans l'église, j'avais vraiment l'impression d'être l'outil de mon œuvre. J'étais à l'intérieur de mon tableau."
Les couleurs flamboyantes, utilisées par l'artiste-peintre, s'inspirent de celles des vitraux, datant des années 1930. Ces couleurs lumineuses guident le visiteur vers le chœur de l'église et peuvent symboliser la lumière divine. Seule la fresque que l'on voit en sortant pour retrouver le monde profane est composée de couleurs plus sombres. 
Ce décor inhabituel dans les églises françaises a de quoi interpeller mais il est apprécié des habitants de la commune comme des visiteurs qui s'aventurent au-delà du front de mer pour découvrir le patrimoine de la cité balnéaire.

Gilles LUCIANI (Auteur Photographe)

Expositions

Expo Galerie Haut Brion à Pessac en 2016

Maison des Arts à Gujan-Mestras en Août 2017

Cabane Cap Noroit, Port de Larros à Gujan-Mestras octobre 2017 à mai 2018

Vinimarché St-Genès,  à Bordeaux juin/juillet 2018

Maison des Arts à Gujan-Mestras  août 2018

Caves Briaud à Bordeaux, septembre 2018

La Conserverie à Bordeaux, décembre 2018 et janvier 2019

Le GascoPub à Pessac, avril, mai et juin 2019

Maison des Arts à Gujan-Mestras du 20 au 26 août 2019

Comptoir d'Indochine à Bordeaux du 1er septembre au 15 octobre 2019

Cabane 248 Port de Larros à Gujan-Mestras les 17 et 18 octobre 2020

Le Café de l'Horloge à Talence du 6 mars 2020 à fin septembre 2021

Atelier Galerie "La Muse Art Règne" 10 Grand'Rue de l'Horloge à Cordes sur Ciel (Tarn) du 22 octobre au 6 novembre 2022

Expo-Vente de Créations : 26 et 27 novembre 2022 Salle de France, 39 rue A. France à Pessac (33)

Reflets : Le Café de l'Horloge à Talence du 6 avril 2023 au 7 juin 2023

Portes Ouvertes : Vignobles Martinho au Château Martinens à Margaux le 16 et 17 juin de 9 h à 17 h

Atelier Galerie "La Muse Art Règne" 10 Grand'Rue de l'Horloge à Cordes sur Ciel (Tarn) du 21 octobre au 5 novembre 2023

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