Du plaisir à la passion à travers le prisme de photographies, de commentaires œnologiques et autres
16 Octobre 2019
Un florilège de mes publications sur le Bassin d'Arcachon qui vous donneront peut-être envie de venir y passer quelques instants afin d'en ressentir l'esprit.
Prenez le temps de laisser défiler les photos, sur grand écran de préférence.
Dans un petit bateau
Une petite dame
Un petit matelot
Tient les petites rames
Ils s’en vont voyager
Sur un ruisseau tranquille
Sous un ciel passager
Et dormir dans une île
C’est aujourd’hui Dimanche
Il fait bon s’amuser
Se tenir par la hanche
Échanger des baisers
C’est ça la belle vie
Dimanche au bord de l’eau
Heureux ceux qui envient
Le petit matelot.
Robert Desnos
Un dimanche au Port de Larros
Gujan-Mestras
Les premiers azurs printaniers
Reculent au loin les écumes
Des flots verts, longtemps prisonniers
Sous les brouillards gris et les brumes ;
Les dunes blondes reparaissent ;
Et même le vieux cap lointain
Nos yeux surpris le reconnaissent,
Encor sombre et presque indistinct.
Auguste Angellier
La dune du Pilat est située à l’entrée du bassin d’Arcachon sur la commune de La Teste de Buch, en Gironde.
Appartenant aux dunes côtières d’Aquitaine, elle est à ce jour, la seule dune toujours en mouvement de ce système. Entre océan et forêt, elle se déplace de 1 à 5 m par an vers l’est sous l’influence des vents dominants et des marées.
Ainsi, elle recouvre peu à peu le massif forestier attenant. Constituée d’environ 60 millions de m3 de sable, la dune du Pilat mesure 100 à 115 m de haut selon les années.
Au pied de la Dune du Pilat et face à la Pointe du Cap Ferret, le Banc d’Arguin change continuellement de forme au gré des vents et des courants marins.
Je t'aime et je déteste
Je te cherche
Dans ces jeux où l'on se blesse
Je te cherche
Toi toujours, toi sans cesse
Dans des nuits sans lendemain
Je te cherche
Je suis mal ou je suis bien
Je te cherche
Je ne trouve presque rien
Je te cherche
Toi jamais tu ne viens...
Je te cherche : Françoise Hardy
Photos prises au Cap Ferret
Le long des frais buissons où rit le vent sonore,
Par le sentier qui fuit vers le lointain charmant
Où la molle vapeur bleuit et s'évapore,
Tous deux, sous la lumière humide de l'aurore,
S'en vont entrelacés et passent lentement
Par le sentier qui fuit vers le lointain charmant,
Le long des frais buissons où rit le vent sonore.
Charles Marie René Leconte de Lisle
Sentier le long de la Leyre au Teich (Gironde)
L'Eyre ou la Leyre est un fleuve côtier des Landes de Gascogne de 116 km, prenant sa source dans le département des Landes et se jetant dans le bassin d'Arcachon, en Gironde.
Vous pourrez observer des reflets couleur rouille dans l'eau dus à la présence d'alios.
L’alios est un grès typique des Landes de Gascogne, qui s’est formé par concrétion dans les dépôts sédimentaires, ou les sables amenés par le vent. C'est une roche résultant de la cimentation des grains de sable et graviers par des hydroxydes de fer, d’aluminium et de manganèse, ainsi que de la matière organique.
Ô cygnes de nos lacs ! votre destin est doux ;
De votre sort heureux chacun serait jaloux.
Vous voguez lentement de l'une à l'autre rive,
Vous suivez les détours de l'onde fugitive :
Que ne puis-je en ces flots m'élancer avec vous !
Moi, sous l'ardent soleil, je demeure au rivage...
Pour vous, l'onde s'entr'ouvre et vous livre passage ;
Votre col gracieux, dans les eaux se plongeant,
Fait jaillir sur le lac mille perles d'argent
Qui laissent leur rosée à votre blanc plumage.
Sophie d'Arbouville
Toujours un bon signe que de croiser quelques cygnes sur le chemin côtier entre Gujan-Mestras et Le Teich lors d'une dernière promenade photographique de l'année...
Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes,
Le cygne chasse l’onde avec ses larges palmes,
Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil
À des neiges d’avril qui croulent au soleil;
Mais, ferme et d’un blanc mat, vibrant sous le zéphire,
Sa grande aile l’entraîne ainsi qu’un lent navire.
Il dresse son beau col au-dessus des roseaux,
Le plonge, le promène allongé sur les eaux,
Le courbe gracieux comme un profil d’acanthe,
Et cache son bec noir dans sa gorge éclatante.
Tantôt le long des pins, séjour d’ombre et de paix,
Il serpente, et, laissant les herbages épais
Traîner derrière lui comme une chevelure,
Il va d’une tardive et languissante allure.
Sully Prudhomme
Cygnes le long du sentier littoral : Port de la Mole à Gujan-Mestras (Gironde)
Lorsque nos mots se gercent
Que nos rêves se plombent
Que nos yeux s'emmurent
La
Poésie
A l'envers des talus
Ramifie le sens
Élargit le secret
Entraîne dans un souffle
les poussières du jour les maillons nocturnes merveilles et détresses
Vers un autre littoral.
Andrée Chedid
Sentier du littoral au Port de la Mole à Gujan-Mestras : Gironde
La promenade
Aux regards de l'amour que la nature est belle !
Ces chaumières, ces bois font palpiter mon cœur :
Ici, seule avec toi... chaque objet me révèle
Un asile pour le bonheur.
Regarde, sous nos pieds la cité se déroule ;
De ses plaisirs bruyants, non, tu n'es plus jaloux ;
Parmi ses habitants qui se pressent en foule
Est-il un seul mortel plus fortuné que nous ?
Partage ce bonheur que mon âme préfère :
Ne cherche plus des biens qui ne font qu'éblouir ;
Dans un monde pervers, dis-moi, qu'irais-tu faire ?
On t'apprendrait à me trahir.
Louise Colet
A mon tour de vous offrir une petite promenade colorée dans le port de Biganos (Gironde)
J'explique le parfum des formes passagères
J'explique ce qui fait chanter le papier blanc
J'explique ce qui fait qu'une feuille est légère
Et les branches qui sont des bras un peu plus lents
Je rends à la lumière un tribut de justice
Immobile au milieu des malheurs de ce temps
Je peins l'espoir des yeux afin qu'Henry Matisse
Témoigne à l'avenir ce que l'homme en attend.
Louis Aragon
Pinasse bleue : Port de Biganos
Mon œil halluciné conserve en sa mémoire
Les reflets de la lune et des robes de moire,
Les reflets de la mer et ceux des cierges blancs
Qui brûlent pour les morts près des rideaux tremblants.
Oui, pour mon œil épris d'ombre et de rutilance,
Ils ont tant de souplesse et tant de nonchalance
Dans leur mystérieux et glissant va-et-vient,
Qu'après qu'ils ont passé mon regard s'en souvient.
Leur fascination m'est douce et coutumière :
Âmes de la clarté, soupirs de la lumière,
Ils imprègnent mon art de leur mysticité
Et filtrent comme un rêve en mon esprit hanté ;
Et j'aime ces baisers de la lueur qui rôde,
Qu'ils me viennent de l'onde ou bien de l'émeraude !
Maurice Rollinat
Reflets dans le Port de Biganos
PINASSES
A vrai dire,
je suis fille de l'Océan
mais aussi de la Forêt !
Enfant de l'Arbre
Enfant de l'Eau
A demi assoupie
prés du chenal
sur une natte de coquilles
concassées,
quand l'eau baisse
avec ruissellement
de source,
découvrant les pignots
échevelés de varech,
je suis reine mythique
du Bassin,
du ciel et de la Pignada…
Alain Pujol
Pinasses se prélassant au soleil dans le port de La Teste
Ma Pinasse
Glisse rapide, ma pinasse,
Glisse rapide sur les eaux
Où ton hardi passage trace
A peine un sillage d'oiseau.
Les ris sont pris ; la brise, fraîche
Et la voile s'enfle. En avant!
La pinasse est comme une flèche
Qui rivalise avec le vent.
Hardi ! Le plat-bord frise l'onde;
La rame inutile s'endort ;
Sous la barque, l'écume blonde
File une longue tresse d'or,
Glisse rapide, ma pinasse,
Glisse rapide sur les eaux
Où ton hardi passage trace
A peine un sillage d'oiseau.
Gilbert SORE
Photos d'une pinassotte à voile, peinture à l'huile sur toile de 1901 et gréements à l'abandon
Océanide
Avec les vagues, sous la houle,
Les temps présents, les temps passés
Se mêlent et viennent en foule,
Montant au coeur à flots pressés,
Et tout ce qui vit sur terre,
Et tout ce qui dort dans les eaux,
Lève le voile du mystère
Et parle avec la voix des flots.
Louise Michel
Une pinasse au Port de Larros, Gujan-Mestras
La pinasse est l’embarcation tout à fait adaptée au milieu du bassin d’Arcachon. Son fond plat limite le tirant d’eau et son étrave haute est fonctionnelle face aux clapots et aux vagues. Le nom de pinasse vient du pin, qui est le matériau principal qui compose cette embarcation. Ainsi, le pin de Gascogne a de tout temps boisé les côtes du pays de Gascogne. Il y a deux mille ans, le pin maritime occupait plus de 200 000 hectares et Arcachon était déjà environné de ces paysages des Landes.
C’est donc naturellement que les hommes ont utilisé ce bois pour construire leurs embarcations. Et lorsque la gestion de cette forêt est devenue usagère, les habitants des communes situées dans ces environs ont obtenu le droit de prélever gratuitement du bois de pin pour le chauffage, la construction des maisons et des bateaux. Cet arrangement, connu depuis 1468, a permis la construction des célèbres pinasses.
La pinasse en bois est évoquée et nommée dans un document de 1708. Il y est dit qu’elle est une appellation spécifique des habitants du bassin d’Arcachon. La pinasse Arcachon servait aux différentes pêches qui étaient pratiquées dans ladite baie. Ainsi, il existait la pêche au filet, à la sardine, à la senne dans le bassin et sur la côte, au palet et au palicot, à la foëne, et aussi la pêche des crevettes et autre ramassage des huîtres et coquillages.
La pinasse était donc l’élément central du développement économique de la région et un moyen de subsistance pour les familles du lieu. La pinasse Arcachon subira de nombreux changements et améliorations avec les innovations techniques de notre temps.
Sources : les Pinasses du Bassin
Que l'eau s'élève et frissonne
De toutes parts ;
Que le vent tourne et bourdonne
Dans ses brouillards ;
Aux flots comme au vent j'ordonne.
Plus de regards,
Plus de mur qui t'environne !
Personne avec nous, personne !
Que les hasards !
Alfred de Vigny
Pinasse attendant sagement la marée haute.
Alors va falloir inventer, avec du courage plein les poches
Trouver autre chose à raconter pour pas louper un 2ème coche
Y’avait sûrement plusieurs options et finalement on a opté
Pour accepter cette position et trouver un espoir adapté
Alors on va relever les yeux quand nos regrets prendront la fuite
On se fixera des objectifs à mobilité réduite
Là-bas au bout des couloirs, y'aura de la lumière à capter
On va tenter d’aller la voir avec un espoir adapté.
Un espoir adapté c'est l'envie d'croire qui résiste
Même en milieu hostile c'est la victoire qui existe
C’est 5 potes un peu perdus que tentent de battre encore des ailes
C’est retrouver le goût de la sueur entre deux barres parallèles
Un espoir adapté, c’est de l’espoir bousculé
Parce qu'on est dos au mur, il y a plus de place pour reculer
Comme un instinct de survie, on pense encore à avancer
À la fin de quelque chose, y'a bien un truc à commencer
Après avoir nagé au cœur des points d’interrogation
On va sortir de la torpeur, certains diront reconversion
Là-bas au bout des couloirs, y'aura de la lumière à capter
On va tenter d’aller la voir avec un espoir adapté
GRAND CORPS MALADE
Pinasse "Bel Espoir" en attente de jours meilleurs au Cap Ferret
La Haine est un ivrogne au fond d'une taverne,
Qui sent toujours la soif naître de la liqueur
Et se multiplier comme l'hydre de Lerne.
Mais les buveurs heureux connaissent leur vainqueur,
Et la Haine est vouée à ce sort lamentable
De ne pouvoir jamais s'endormir sous la table.
Charles Baudelaire
A défaut d'hydre de Lerne, voici l'hydre de l'Herbe saisie subrepticement à marée basse.
J'ai pu l'approcher délicatement, mais j'ai eu juste le temps de m'enfuir avant que le monstre ne m'attaque.
Photos prises à L'Herbe
L'onde n'a plus le murmure,
Dont elle enchantait les bois
Sous des rameaux sans verdure.
Les oiseaux n'ont plus de voix
Le soir est près de l'aurore,
L'astre à peine vient d'éclore
Qu'il va terminer son tour,
Il jette par intervalle
Une heure de clarté pâle
Qu'on appelle encore un jour.
Alphonse de Lamartine
Sentier du littoral à Gujan-Mestras au soleil couchant
Tuiles chaulées
Patiemment entassées
Attendant sous le soleil
L'heure de la baignade
Afin de capter les naissains
Qui années après années
Offriront à nos papilles
Le plaisir de savourer
Quelques belles huîtres.
Port de Larros, Gujan-Mestras
Dans le port de Gujan-Mestras
Y a des marins qui chantent
Les rêves qui les hantent
Au large de Gujan-Mestras
Dans le port de Gujan-Mestras
Y a des marins qui dorment
Comme des oriflammes
Le long des berges mornes
Jacques Brel légèrement adapté...
UQ 17, Pavillon des Pays-Bas au port de Meyran à Gujan-Mestras
Ce bateau a eu plusieurs vies dans les bassins hollandais dans la région de Usquert. Son avant dernière étant crevetier et la dernière en tant que navire de plaisance.
Au rendez-vous des bons copains
Y avait pas souvent de lapins
Quand l'un d'entre eux manquait à bord
C'est qu'il était mort
Oui, mais jamais, au grand jamais
Son trou dans l'eau n'se refermait
Cent ans après, coquin de sort
Il manquait encore.
Des bateaux j'en ai pris beaucoup
Mais le seul qu'ait tenu le coup
Qui n'ai jamais viré de bord
Mais viré de bord
Naviguait en père peinard
Sur la grand-mare des canards
Et s'appelait les Copains d'abord
Les Copains d'abord.
♫♪ Georges Brassens ♫♪
Une belle pinasse qui prend des couleurs dans le port de Meyran à Gujan-Mestras
Compagnon des marins,
Squelette de bois et d'acier,
Sur la terre, amarré à jamais,
Dos tourné à la mer...
Le vent s'engouffre dans tes cales
Et vient me conter nostalgique
Des souvenirs de pêches en mer,
Des voyages fantastiques
Faits de tempêtes légendaires,
De capitaines courageux,
Comme toi, devenus vieux...
UN MONDE De Poésie - Angélique Thiault-Brissac
Port de Larros à Gujan-Mestras
Salicorne, une plante halophile que l'on peut savourer.
Ramasser modérément ce que vous consommerez en prélevant uniquement l'extrémité.
Rincez et égouttez les pousses de salicorne.
Faites-les blanchir 3 minutes dans de l'eau bouillante non salée.
Pelez et écrasez l'ail. Rincez et hachez le persil.
Mettez de l'huile d'olive dans une poêle. Faites-y sauter les salicornes 5 minutes, en remuant, puis ajoutez l'ail et le persil.
Faites cuire encore 2 minutes. Poivrez, mais ne salez pas car les salicornes sont naturellement salées.
Le bonheur est presque toujours dans le pré, le pré salé surtout ici...
Je porte une magnifique robe rouge
Élégante du Bassin est mon nom
A Gujan vous m'aviez remarquée
Ailleurs aussi vous me trouverez.
Pinasse sur le Port de Gujan-Mestras
Ce ne sont pas des mains d'altesse,
De beau prélat quelque peu saint,
Pourtant une délicatesse
Y laisse son galbe succinct.
Paul Verlaine
Travaux sur une pinasse dans le Port de Gujan-Mestras
Le champ de blé met sa cocarde
Coquelicot.
Voici l’été, le temps me tarde
De voir l’arc-en-ciel refleurir.
L’orage fuit, il va mourir,
Nous irons te cueillir bientôt,
Coquelicot.
Robert Desnos
Coquelicots sur fond de tuiles chaulées : Port de Larros à Gujan-Mestras
Juste pour sourire.
Quand pinasse rime avec bécasse...
C'était une bécasse arrivée la nuit ; elle montait en battant les branches et se glissait entre les rameaux des grands arbres nus.
Eugène Fromentin
Port de La Teste
Photo rarissime d'un oiseau de fer prêt à s'envoler pour rejoindre sa cabane sous le regard impassible de la pinasse, voisine de la bécasse.
Photos prises au Port de La Teste
Le phare
Il a toujours été là
Comme érigé par les vents
Pour qu’il puisse être ce mât
Enchâssé dans l’océan.
Didier Venturini
Au début du 19ème siècle, l’entrée du bassin d’Arcachon est très fréquentée des marins et des pêcheurs. Pour éviter les naufrages, un premier phare est construit sur un monticule de sable au Cap Ferret en 1840. Il fonctionne à la vapeur jusqu’en 1928 lorsqu’il est finalement électrifié. Dans ce phare de 50 mètres de haut, trois gardiens et un remplaçant travaillaient 24h/24 pour assurer l’entretien et la surveillance. Pendant la seconde guerre mondiale, le phare du Cap Ferret est utilisé par l’armée allemande qui s’en sert comme tour de guet. Suite au débarquement sur les plages de Normandie, ils finissent par le dynamiter en 1944 avant de fuir. Le phare actuel est construit en 1947 sur les ruines de cet ancien phare, remplaçant une tour de substitution utilisée pendant 3 ans. Le nouveau phare Cap Ferret est entièrement automatisé et sa portée lumineuse est d’environ 50 kilomètres.
Le phare attire aujourd’hui plus de 110 000 personnes par an, ce qui en fait le deuxième site le plus visité du Bassin d’Arcachon, après la Dune du Pilat.
Déferlement de larmes d'écume au cœur du peigne marin
Pointe du Cap Ferret (33)
Peut-on rester de bois face à ces détails de tronçons d'arbres ôtés de leur milieu pour servir de sentinelles atténuant la force des éléments de dame Nature ?
Photos prises au Cap Ferret
Statue en bronze en hommage aux travailleurs de la mer apparaissant et disparaissant à chaque marée.
Le Canon, face à la Cabane de Philippe Réveleau que je remercie pour avoir pu l'approcher ainsi.
Le travailleur de la mer
Est immobile aujourd'hui.
Sa statue est de bronze.
Par vents et marées
Il résiste face aux éléments.
Mais dans son regard profond
On peut finir par déceler
Qu'il attend tranquillement
Le crépuscule pour en silence
Ouvrir quelques huîtres tout simplement.
Statue exécutée par Christine Wiersema-Nederlof, immergée à marée haute face au parc de Philippe Réveleau à Le Canon
Ce ne sont pas les continents qu'il convient de larguer mais les amarres pour rejoindre d'autres continents, ce ne sont pas les horizons qu'il faut hisser mais les voiles, pour gagner d'autres horizons.
Réjean Ducharme, L'Avalée des avalés
Port de La Teste
La lumière jaillira
Claire et blanche un matin
Brusquement devant moi
Quelque part en chemin
La lumière jaillira
Et la reconnaîtrai
Pour l'avoir tant de fois
Chaque jour espérée
La lumière jaillira
Et de la voir si belle
Je connaîtrai pourquoi
J'avais tant besoin d'elle
La lumière jaillira
Parsemant mes silences
De sourires de joie
Qui meurent et recommencent
La lumière jaillira
Qu'éternel voyageur
Mon cœur en vain chercha
Mais qui était en mon cœur
La lumière jaillira
Reculant l'horizon
La lumière jaillira
Et portera ton nom
♫♪ Jacques Brel ♪♫
La lumière a jailli ici. Parking sous les pins menant à la plage de la Torchère : Cap Ferret
Qu'il est doux de voir fuir ces légères nacelles,
Ces barques de pêcheurs s'inclinant sous le vent,
Et quand le ciel est calme et que les eaux sont belles,
D'y voir passer dessus l'ombre des blanches ailes
Du léger goéland !
Jean Lacou
Au petit matin au bord de l'eau : Village de l'Herbe : Cap Ferret (Gironde)
Village du bassin d’Arcachon inscrit au patrimoine national comme "site pittoresque de France" qui a su garder son identité et son âme de village de pêcheurs et d’ostréiculteurs. Face aux cabanes ostréicoles, ces quelques photos donnent un léger aperçu du spectacle coloré permanent toujours en mouvement.
Une mouette remplacera sur la photo le goéland de la poésie...
Tant qu'il y aura des yeux reflétant les yeux qui les regardent,
Tant qu'une lèvre répondra en soupirant à la lèvre qui soupire,
Tant que deux âmes pourront se confondre dans un baiser,
Il y aura de la poésie !
Gustavo Adolfo Bécquer
Reflets dans Gujan-Mestras
Cabanes en Fête à Andernos
Belle symbiose entre gastronomie locale et bons moments partagés.
Dame Nature est toujours belle. Si nous la maltraitons, nous recevrons un jour ou l'autre quelques pignes...
Photos prises à Andernos
Pars, surtout ne te retourne pas
Pars, fais ce que tu dois faire sans moi
Quoi qu'il arrive je serai toujours avec toi
Alors pars et surtout ne te retourne pas !
Oh pars... mais l'enfant
L'enfant il est là
Il est avec moi
C'est drôle quand il joue
Il est comme toi, impatient
Il a du coeur, il aime la vie
Et la mort ne lui fait pas peur.
Alors pars
Surtout ne te retourne pas
Oh pars !
Mais qu'est ce que t'as ?
Oh pars... et surtout reviens-moi !
Jacques Higelin (Salut l'Artiste, le poète)
Le silence répand son vide ;
Le ciel, lourd d'orage, est houleux;
On voit bouger, tiède et limpide,
Le vent dans un mimosa bleu.
Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Ambiance de fin du Monde sur la plage du petit Nice face au Banc d'Arguin que l'on devine au large.
♫ Tombé du ciel ♫
Tombé du ciel à travers les nuages
Quel heureux présage
Tombé à terre pour la fille qu'on aime
Se relever indemne et retomber amoureux
Tombé sur toi, tombé en pâmoison
Avalé la ciguë goûté le poison qui tue
L'amour, l'amour encore et toujours
Jacques Higelin
Photos prises à Arcachon
Le jour glacial s’était levé sur les marais.
Je restais accroupis dans l’attente illusoire,
Regardant défiler la faune qui rentrait
Dans l’ombre, les chevreuils peureux qui venaient boire
Et les corbeaux criards aux cimes des forêts.
Patrice de la Tour du Pin
Photos prises à La Teste et à Gujan-Mestras
Au pays des frimas, dont il est la parure,
Le bouleau satiné laisse sa chevelure
Flotter au gré des vents dans l'air triste et glacé.
La tempête subie et l'ouragan passé,
Il verra resplendir des printemps éphémères ;
Mais bientôt, sous le coup des haches meurtrières,
Il tombera de haut pour aller dans le four
Dorer en pétillant le pain de chaque jour.
Victor Nadal (1901)
La Teste où j'ai rencontré un arbre qui savait tenir sa langue...
L'arbre mort
Je connais, au fond d'une anse
Où sa maigre forme danse,
Un érable mort,
Mort nous raconte une histoire
De s'être penché pour boire
L'eau claire du bord.
Alphonse BEAUREGARD
La Teste
Sur la plage abandonnée ♪♫
Coquillages et bouée ♪♫♫
Déplorent la perte de l'été ♫♪
Qui depuis s'en est allé...♪♫♫♪
Miroir mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle ?
Port de Gujan-Mestras
Le plaisir est fugitif, le bonheur aussi, mais il ne faut jamais s'en priver...
Cap Ferret
Le poisson est toujours dans l’eau, mais pas toujours dans le filet.
Le Canon (33)
C'est une maison bleue ♪♫
Pas adossée à la colline, juste sur le Port de Larros à Gujan-Mestras
Je crois que le charme infini et mystérieux qui gît dans la contemplation d’un navire, et surtout d’un navire en mouvement, tient, dans le premier cas, à la régularité et à la symétrie, qui sont un des besoins primordiaux de l’esprit humain, au même degré que la complication et l’harmonie ; et, dans le second cas, à la multiplication successive et à la génération de toutes les courbes et figures imaginaires opérées dans l’espace par les éléments réels de l’objet.
Journaux intimes - Baudelaire
Port de Meyran (Gujan-Mestras)
Je te salue
oiseau marrant
oiseau si heureux et si beau
oiseau libre
oiseau égal
oiseau fraternel
oiseau du bonheur naturel
Je te salue et je me rappelle
les heures les plus belles
Je te salue oiseau de la tendresse
oiseau des premières caresses
et je n'oublierai jamais ton rire
quand perché là-haut sur la tour
magnifique oiseau de l'humour
tu clignais de l'œil
en désignant de l'aile
les croassants oiseaux de la morale
les pauvres échassiers humains
et inhumains
les corbeaux verts de Saint-Sulpice
tristes oiseaux d'enfer
tristes oiseaux de paradis
trottant autour de l'édifice
Jacques Prévert
Distanciation physique respectée parfaitement chez les mouettes sous l’œil sévère du contrôleur général. On ne badine pas avec la loi chez nos amis les oiseaux.
Port de Larros à Gujan-Mestras
Olympiades à Gujan-Mestras
Une nouvelle épreuve : le 110 huîtres/haie...
Le cri de l'huître capté à la lueur matutinale au Port de Larros à Gujan-Mestras.
Les chantiers de la gloire
(juste avant le grand bain)
Port de Larros à Gujan-Mestras
Mon arbrisseau léger, dont le front chevelu
Frisé par la brise de mer aux tièdes ailes,
Prenait là-bas, dans le soleil, un vert si doux,
Un vert qui se teintait de rose à tous les bouts
Dès que le temps des fleurs ouvrait sa boîte à poudre
Et son étui de rouge parfumé
Faudrait-il se résoudre
À ne plus voir ton fin visage ranimé ?
Ah ! qu’ils m’importent peu, les autres, les tenaces,
Les toujours verts, si tu dois rester nu !
Comprendront-ils jamais ce qu’il y a de grâce,
De charme délicat dans tes bourgeons menus
Lorsque tu ressuscites,
Mon tamaris, pour qui l’hiver est bien l’hiver…
D’avoir tremblé pour toi, comme on se penche vite
Sur ce premier duvet imperceptible hier,
Et comme on t’aime pour ce vert, ce tendre vert
Si miraculeusement neuf, d’après l’hiver…
Sabine Sicaud
Vieux tamaris, les cheveux au vent le long du sentier littoral de La Hume à Gujan-Mestras,
Le tamaris est un arbre ou un arbuste à feuillage caduc et à racines profondes, originaire du bassin méditerranéen et présent jusqu'au Nord de la Chine, souvent dans les zones désertiques. Les fleurs, blanches ou roses, disposées en grappes terminales, sont composées de quatre à cinq sépales, pétales et étamines, et un pistil unique. Plusieurs espèces sont appréciées comme haies coupe-vent sur le littoral ; d'autres sont plantées à titre ornemental. Certaines espèces possèdent des propriétés médicinales, et d'autres encore sont cultivées pour les agents colorants qu'elles contiennent.
L'invincible Amarda des luminaires attend son heure pour répandre la clarté dans la nuit qui s'annonce.
Arcachon
Une incitation à partir loin, toujours plus loin. Pourtant, les choses les plus simples, toujours belles peuvent se trouver tout près à quelques pas et nous ne les voyons plus.
Port de Larros, Gujan-Mestras au petit matin.
Quelques larmes de chaux s'écoulent doucement en attendant l'heureux événement du captage des naissains...
Port de Larros (Gujan-Mestras)
Une superbe harmonie entre architecture et nature
Toute beauté est fondée sur les lois des formes naturelles. L’architecture d’une ville est d’émouvoir et non d’offrir un simple service au corps de l’homme.
John Ruskin
Ville d'Hiver à Arcachon
Les villas aux grilles dorées
Alentour bordent ses chemins.
Aloès, thyms et centaurées
S'y mêlent aux fleurs des jasmins.
Ô voyageurs, sur quelles grèves
Trouverez-vous un ciel pareil,
Durant la nuit si plein de rêves
Et le jour si plein de soleil ?
Là viennent les gens à chloroses
Voir les violettes s'ouvrir ;
Au soleil, en de molles poses,
Les heureux viennent y mourir.
Jean Aicard
Ville d'Hiver à Arcachon : Villas dans leur écrin de nature
La source
Tout près du lac filtre une source,
Entre deux pierres, dans un coin ;
Allègrement l'eau prend sa course
Comme pour s'en aller bien loin.
Elle murmure : Oh ! quelle joie !
Sous la terre il faisait si noir !
Maintenant ma rive verdoie,
Le ciel se mire à mon miroir.
Les myosotis aux fleurs bleues
Me disent : Ne m'oubliez pas !
Les libellules de leurs queues
M'égratignent dans leurs ébats ;
A ma coupe l'oiseau s'abreuve ;
Qui sait ? - Après quelques détours
Peut-être deviendrai-je un fleuve
Baignant vallons, rochers et tours.
Je broderai de mon écume
Ponts de pierre, quais de granit,
Emportant le steamer qui fume
A l'Océan où tout finit.
Ainsi la jeune source jase,
Formant cent projets d'avenir ;
Comme l'eau qui bout dans un vase,
Son flot ne peut se contenir ;
Mais le berceau touche à la tombe ;
Le géant futur meurt petit ;
Née à peine, la source tombe
Dans le grand lac qui l'engloutit !
Théophile Gauthier
Première photo prise en 2010
Les suivantes le 22 septembre 2019
Platane avalant peu à peu le panneau d'indication de la Source des Abatilles devant la villa Brémontier, Ville d'Hiver à Arcachon
Reflets dans le port de Gujan-Mestras
Corto Maltese, une belle palette d'aventures maritimes, inscrites aussi sur les planches d'une cabane au Port de La Teste.
Dans le ciel de Gujan
Nuances de bleu et de blanc
Et réciproquement...
Jetée du Christ, Port de Larros
Le soleil du matin doucement chauffe et dore
Le soleil du soir illumine, embrase et puis s'endort.
Port de Larros, Gujan Mestras
Temps estival cédant la place tout d'un coup à un étrange spectacle suite à l'entrée en scène de la brume.
Plage du Petit Nice
"Il a fait très beau hier encore.
Je t'avais dit de mettre de l'écran total.
Tu n'écoutes jamais.
Vraiment, tu n'es pas pas raisonnable..."
Port de l'Aiguillon (Arcachon)
Petit Piquey, Grand Piquey, mais qu'ont-ils à m'observer sur mon beau piquet ?
(Grand Piquey et Petit Piquey, font référence au terme gascon désignant un monticule formé par le sable transporté par le vent du large. Ils désignent donc une grande dune et une petite dune.
Ici, j'ai donc pris un peu de latitude avec l'origine du nom, vous me pardonnerez j'espère...)
Du haut de cette dune, 400 000 huîtres du Banc d'Arguin nous contemplent...
Dune du Pilat (Gironde)
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?
Le Lac (Lamartine)
L'Aiguillon
Oui, l'homme est responsable et rendra compte un jour.
Sur cette terre où l'ombre et l'aurore ont leur tour,
Sois l'intendant de Dieu, mais l'intendant honnête.
Tremble de tout abus de pouvoir sur la bête.
Te figures-tu donc être un tel but final
Que tu puisses sans peur devenir infernal,
Vorace, sensuel, voluptueux, féroce,
Échiner le baudet, exténuer la rosse,
En lui crevant les yeux engraisser l'ortolan,
Et massacrer les bois trois ou quatre fois l'an ?
Ce gai chasseur, armant son fusil ou son piège,
Confine à l'assassin et touche au sacrilège.
Penser, voilà ton but ; vivre, voilà ton droit.
Tuer pour jouir, non. Crois-tu donc que ce soit
Pour donner meilleur goût à la caille rôtie
Que le soleil ajoute une aigrette à l'ortie,
Peint la mûre, ou rougit la graine du sorbier ?
Dieu qui fait les oiseaux ne fait pas le gibier.
Victor Hugo
Premier bain : aigrette (sans ortie) faisant trempette - Le Canon
Des bassins qu'en fuyant la mer à mis à sec
Monte humide et puissante une odeur de varech.
Les entrepôts obscurs luisants de rails de fer,
Et, bizarre, étageant ses masses indistinctes,
Là-bas, la ville avec ses maisons peintes.
La nuit tombe... les voix d'enfants se sont éteintes
Et ton cœur comme une urne est rempli jusqu'au bord
Quand brillent çà et là les premiers feux du port.
Albert Samain (extraits du chariot d'or)
Anciens rails qui permettaient de transporter les chariots remplis d’huîtres. Le Canon
Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
Où l'âme a des gaietés d'eaux vives dans les roches,
Où le cœur est un ciel de Pâques plein de cloches,
Où la chair est sans tache et l'esprit sans reproches.
Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
Ces matins-là, je vais joyeux comme un enfant.
Albert Samain
Cabane avec les anciens rails encore présents.
Le Canon
Gilles LUCIANI (Auteur Photographe)
Expositions
Expo Galerie Haut Brion à Pessac en 2016
Maison des Arts à Gujan-Mestras en Août 2017
Cabane Cap Noroit, Port de Larros à Gujan-Mestras octobre 2017 à mai 2018
Vinimarché St-Genès, à Bordeaux juin/juillet 2018
Maison des Arts à Gujan-Mestras août 2018
Caves Briaud à Bordeaux, septembre 2018
La Conserverie à Bordeaux, décembre 2018 et janvier 2019
Le GascoPub à Pessac, avril, mai et juin 2019
Maison des Arts à Gujan-Mestras du 20 au 26 août 2019
Comptoir d'Indochine à Bordeaux du 1er septembre au 15 octobre 2019
Cabane 238, Port de Larros : Gujan-Mestras les 17 et 18 octobre 2020
Le Café de l'Horloge à Talence du 6 mars 2020 à septembre 2021
Atelier Galerie "La Muse Art Règne" 10 Grand'Rue de l'Horloge à Cordes sur Ciel (Tarn) du 22 octobre au 6 novembre 2022
Expo-Vente de Créations : 26 et 27 novembre 2022 Salle de France, 39 rue A. France à Pessac (33)